Talent 2009 : 3 concours d'orthographe
Non, l'orthographe n'est pas obsolète.
Oui, elle attire toujours les jeunes!
Ainsi, soixante-quatre élèves, de la première à
la rhétorique, se sont inscrits à la "Dictée en
duo" de l'A.R. Visé lors de la journée TALENTS 2009.
Ils ont consacré une heure de leur temps, ont évité (presque)
tous les écueils de l'accord des verbes et des partcipes passés,
des noms composés et des homophones et nous prouvent ainsi que l'orthographe
est toujours à leurs yeux le reflet d'un savoir et l'expression de
leur culture.
Madame Gonzalez
Podium des gagnants par catégorie.
Première et deuxième années:
CIOMEK Madisson et BOUSSINGAULT Céline de 2B (3 fautes)
BAERT Pauline et RASSAEV Radima de 1L (4 fautes)
MIGNON Pauline et ADAM Edith (4 fautes)
BONDSON Nathan et WALKIEWICZ Anthony (4 fautes)
DALMANS Benjamin et DAMBRE Anthony (5 fautes)
Troisième et quatrième
années:
BECK Amandine (2 fautes)
HORLAY Gabrielle (3 fautes)
CALVO CASTANO Lisa (4 fautes)
Cinquième et sixième
années:
Gaspar Catherine
Vervier Jennypher
Crauwels Clotilde
MEDERY Maïté
Les dictées
Un chat abandonné
En ce matin frileux de janvier, notre curiosité
a été éveillée par un miaulement plaintif et même
douloureux. Ouvrant la fenêtre du bureau, nous l'avons aperçue,
cette petite chose apeurée qui gémissait dehors, au sous-sol.
Aussitôt, un employé s'est empressé de délivrer
la bête, tombée par mégarde du toit plat d'un immeuble
voisin. Pensant que le chat gris et noir appartenait à quelqu'un des
environs, nous l'avons replacé sur le toit, à un mètre
de nous.
L'idée que nous avions eue était fausse car, peu après,
la bête affamée sautait dans le bureau, en miaulant de plus belle.
Les tartines au jambon et le lait qu'un collègue lui avait préparés
furent engloutis en un clin d' œil et le chat s'installa comme en pays
conquis.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour le faire sortir, j'ai
résolu d'emmener le doux animal à la maison ou je pense qu'il
est heureux. Le fauteuil et la couverture qu'il a adoptés en sont témoins
et des ronronnements d'aise m'indiquent que Victor a trouvé le confort
idéal. (L.BALFROID)
L'eau dans tous ses états
Ce liquide nourricier, dont chacun doit faire son profit,
reste un sujet épineux. Bien que constituant la plus grande superficie
du globe terrestre, cette eau demeure un défi par sa rareté
ou son impureté, à certains endroits, ici ou ailleurs.
Dans nos pays occidentaux, grâce aux conditions atmosphériques
favorables, nous pouvons consommer jusqu'à l'abus ce précieux
liquide, sans la moindre retenue.
Des vacanciers que nous avons côtoyés tant à la campagne
qu'au littoral ont parfois tôt fait de polluer cet or blanc comme
le nomment certains écologistes.
L'eau potable et limpide que nous avons savourée les jours d'été
ne peut être comparée à celle que nous utilisons pour
d'autres besoins.
Les trottoirs que nous ou nos animaux domestiques avons souillés, la
voiture ou le poulailler qu'il faudra nettoyer se contenteront bien de
l'eau du puits ou de celle qu'aura généreusement versée
la pluie dans les tonneaux prévus à cet effet.
Quels que soient la destination et l'usage qui lui seront réservés,
interrogeons-nous sur la nécessité d'une consommation d'eau
exagérée. Notre vie et notre survie dépendent de notre
économie.
Il faut qu'on voie nos habitudes se modifier, nos efforts s’amplifier,
afin de mettre les hommes devant leurs responsabilités qui changeront
certainement la face du monde.
( L. BALFROID)
Premières lectures
Je suis de ceux pour qui la connaissance d'un livre peut
devenir un véritable événement Le peu de bons ouvrages
que j'ai lus ont développé le peu de bonnes qualités
que mes amis se sont plu à trouver en moi. Un livre a toujours été
pour moi un ami, un conseil, un consolateur éloquent et calme, dont
je ne voulais pas épuiser vite les ressources, et que je gardais pour
les occasions favorables.
Qui de vous ne se rappelle avec amour les premiers ouvrages qu'il a dévorés
ou savourés ? Les couvertures des bouquins poudreux que vous avez retrouvés
sur les rayons d'une vieille bibliothèque n'ont-elles pas ressuscité
dans votre mémoire les pures délices de vos jeunes années
? Ces vieux livres n'ont-ils pas retracé à votre imagination
les gracieux tableaux qui ont charmé votre enfance ? N'avez-vous
pas cru voir surgir devant vous le champ ou la prairie baignés des
clartés pourpres du soir, lorsque vous les avez lus pour la première
fois? Ne vous êtes-vous pas représenté avec émotion
la chaumière vieillotte où vos compagnons de jeu et vous-mêmes
vous êtes abrités, et le fossé dont le revers vous a servi
de lit de repos ou de table de travail ? Ne vous êtes-vous pas rappelé
les ramages et les chansons que vous avez entendus résonner dans les
buissons, tandis que le pipeau du berger modulait sous le feuillage quelque
hymne rustique répété par les échos des alentours
? Oh! que la nuit tombait vite sur ces pages divines pendant que la demi-clarté
du crépuscule faisait flotter les caractères sur la feuille
pâlissante !
D'après George SAND.