Historique de notre école

C'est à Pâques 1894, à la demande de l'abbé BOONE, curé de la paroisse Sainte-Gertrude, que les Sœurs de l'Enfant-Jésus de Nivelles arrivèrent à Etterbeek pour y fonder une école destinée aux jeunes filles de la bourgeoisie. Le curé BOONE mit à disposition des Sœurs des locaux scolaires - quatre classes - situés à la rue des Rentiers, devenue, en 1909, la rue Général Leman. Le clergé paroissial s'était occupé de recruter quelques élèves : deux classes, assez peu homogènes d'ailleurs, fonctionnèrent jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Parmi les premières élèves figurait Julie BEAUFAUX, la future Sœur Charlotte, qui se dévoua à notre Institut pendant un demi-siècle, de 1905 à 1955, comme professeur d'abord, puis comme directrice. Son nom est indissociable de l'essor de la maison d'Etterbeek.

Dès la rentrée scolaire 1894, plus d'une centaine d'enfants avaient demandé leur admission à l'école : une classe gardienne et trois classes primaires furent mises sur pied et on créa même une section moyenne.

La fin du XIXe s., c'est l'époque où s'organise l'enseignement professionnel. En 1896 s'ouvrit une école "moyenne professionnelle et ménagère" avec une section de "Confection" et de "Lingerie". Elle fut agréée un an plus tard et complétée par un stage de six mois conférant aux jeunes diplômées le droit d'enseigner. En 1898, c'est la création d'une section "Modes" et en 1899, de la section Commerciale.


Cours de Cuisine en 1902

Jusqu'à la 1ère guerre mondiale, les sections créées à la fin du XIXe s. se développèrent progressivement. La guerre 1914-1918 n'empêcha pas l'essor de l'école : en 1916 fut créé l'enseignement moyen intégral.

En 1919, l'Institut organise le "Cours Supérieur", cycle de trois années d'études préparatoires aux cours de régentes. Une nouvelle section professionnelle voit le jour en 1921 : la section "Arts décoratifs". Vers 1930 commence la section des "Humanités" : les premiers certificats homologués d'humanités gréco-latines datent de 1936.


Classe de Géographie en 1930

En 1931, innovation imprévisible : à la demande de personnalités du Ministère de l'Instruction Publique, les Sœurs de l'Enfant-Jésus ouvrent un Institut Supérieur de Commerce, appelé familièrement le "88", parce que ses locaux étaient installés au n°88 de la rue Général Leman. Dès 1931, une année préparatoire était organisée et en octobre 1932 commençait la première année de candidature en Sciences Commerciales. L'Institut Supérieur de Commerce, devenu aujourd'hui l'I.C.H.E.C., s'inscrivait parmi les instituts supérieurs de niveau universitaire avec deux années de candidature et deux années de licence.

L'année 1934 fut marquée par l'épreuve. Le samedi 17 février, vers 13 heures, un incendie éclata dans les locaux du 3ème étage de la rue Général Leman. Il s'arrêta net à la statue de Saint-Michel, qui se trouvait dans le coin du couloir. Beaucoup de dégâts, mais aucune victime.


Incendie de 1932

Le lendemain, à l'aube, se répandait la nouvelle de la mort tragique du Roi Albert, dans les rochers de Marche-les-Dames.

En 1936, ce fut la création de deux nouvelles sections : l'École Normale Ménagère, agréée en 1939 et une Ecole Normale de Dessin Professionnel, qui fonctionna parallèlement à celle des Arts Décoratifs. Ces deux spécialités furent fusionnées plus tard, à la demande de l'Inspection, et constituèrent la section "Dessin", appelée aujourd'hui la section des "Arts Plastiques".

Après les premiers mois de la guerre, l'Institut se remit à penser à l'avenir et à préparer les générations montantes aux nouvelles exigences de la société. Les élèves sortant de la section commerciale n'étaient plus suffisamment formées pour affronter les tâches de secrétariat et particulièrement celles du Secrétariat de Direction. Aussi, deux années supérieures furent adjointes au cycle des Commerciales : le 1er octobre 1942, le Ministère agréait l'Ecole Supérieure de Secrétariat, qui existe encore aujourd'hui sous le nom d'ECSEDI, instalée dans de nouveaux locaux construits à l'angle de la rue du Cornet et de l'avenue d'Auderghem.

La guerre finie, de nombreuses élèves vinrent s'inscrire pour les différentes sections d'humanités et d'enseignement, technique. Il fallut - une fois de plus - agrandir les locaux.


La Chapelle avant 1951

En 1951, l'école primaire devint une école adoptable. Cette transformation amena de nouvelles exigences en matière de locaux scolaires. Il fut décidé que L'Institut Supérieur de Commerce dédierait ses locaux pour la construction de nouvelles classes pour nos benjamines.

Or, l'Institut Supérieur de Commerce, étant réservée exclusivement aux jeunes filles, ne comptait qu'un nombre restreint d'étudiantes : 60 au maximum. Le 11 mars 1954 sortit un Arrêté royal portant à 80 le chiffre minimum du nombre d'étudiantes pour pouvoir bénéficier des subsides de l'Etat. Que faire ? Une solution s'impose : ouvrir l'Institut aux jeunes gens ...C'est ainsi que l'Institut Supérieur de Commerce pour jeunes filles à donné naissance à l'Institut Catholique des hautes Etudes Commerciales, autrement dit l'I.C.H.E.C., institution autonome, qui compte aujourd'hui plusieurs centaines d'étudiants.

Les années passent. L'institut de l'Enfant-Jésus se maintient sur sa lancée, avec un nombre croissant d'élèves. Mais il s'agit de s'adapter au présent et à un monde qui change.


L'entrée dans les années 1950

L'année 1972 est une année féconde en innovations. C'est d'abord la création d'une section de Bio-esthétique. Cette section veut préparer les futures esthéticiennes à l'exercice de leur profession, mais encore leur donner une solide formation scientifique qui leur permette de poursuivre éventuellement des études ultérieures dans le secteur paramédical.

1972, c'est aussi l'entrée dans le "Rénové" : notre école était particulièrement adaptée à ce type d'enseignement, étant donné la diversité de ses sections. Cette nouvelle formule se refuse à orienter définitivement dans telle ou telle voie des élèves qui sont encore trop jeunes pour opérer des choix décisifs. Une période d'observation permet à chaque élève de choisir son option en fonction de ses capacités et d'entreprendre les études qui conviennent le mieux à sa personnalité.

Dans les années qui suivent, d'anciennes sections meurent. Évolution oblige ! Septembre 1974, fermeture du régendat "Coupe et Couture" : les dernières diplômées sortent en juin 1975. En 1975, fermeture du régendat en "Economie Ménagère". Mais en septembre 1974, naissance d'une nouvelle section : l'ISALT = Institut Supérieur Animation-Loisirs-Tourisme.

En 1983, deux options professionnelles voient le jour : Vente-Etalage-Décoration et Hôtellerie-Restauration des Collectivités.

En septembre 1987, le régendat en Arts Plastiques est transféré à l'Institut Saint-Thomas.

L'évolution se poursuit. Il y a quelques années déjà que le sacro-saint uniforme de l'I.E.J. a été abandonné. La mixité est introduite en 3ème année d'Hôtellerie en septembre 1984 et elle est étendue à toutes les sections en septembre 1986.

L’aube des années 2000 a été marquée par la cession des locaux de la rue du Cornet à la Haute École Ecsedi-Isalt et par l’inauguration de nouveaux bâtiments à la rue Général Leman.

Deux nouvelles sections ont encore vu le jour : en 2009, la 7ème Technique Assistant-Assistante aux Métiers de la Sécurité et de la Prévention et en 2012, la section Sport-Études/Basket.

Malgré les chantiers permanents qui ont ponctué l’histoire de l’Institut, rien de bien neuf, toutefois, de l’extérieur : les anciennes façades ont été gardées, témoignant par-là que passé et présent n’ont de cesse de se conjuguer.

 

Historique des directions :

Sœur Emmanuelle 1894 – 1912
Sœur Mechtilde 1912 – 1924
Sœur Marie-Denise 1924 – 1930
Sœur Louise-Marie 1930 – 1936
Sœur Charlotte 1936 – 1948
Sœur Marie-Xavier 1948 – 1972
Marie-Thérèse REZETTE 1972 – 1985
Janine BRABANDER-CHAVAL 1985 – 1991
Bernard DEWULF 1991 – 2008
Diane STAS de RICHELLE 2008 – 2015
Ives SOETAERT 2015 – 2016
Anne DUPUIS 2016

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