DELALANDE Michel-Richard 

1657 - 1726

 

Picture of Michel-Richard de Lalande.  

Prélude avec les trompettes, Rondeau

Extrait des" Symphonies pour les soupers du Roy"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le déjeuner d'huîtres J.F. de Troy - 1735 - Chantilly

 

Imaginez les soupers du Roi-Soleil, le faste d'une cour réunie pour contempler son souverain à table et celui-ci prenant le pouls de son royaume. Il fallait des musiques de circonstance que Couperin mais également Telemann composèrent avec zèle. Le cas de Michel Richard Delalande est remarquable parce que ce dernier pousse l'art de la musique d'accompagnement à son sommet. Cinq heures de musique sont enregistrées, mais on sait que des dizaines de partitions manquent à l'appel. Quelle édifiante perspective que cette reconstitution des ambiances de l'époque ! Certes, ce sont des musiques fonctionnelles, mais d'une telle richesse, aussi savoureuses que les mets dégustés par le roi, parfois humoristiques et souvent éclatantes de vie... 

Aucune sécheresse d'inspiration dans ces portraits qui valent ceux de Monsieur de Voltaire. On y devine les perruques et les jeux de la noblesse...

 

Pierre Graveleau

 

Le Grand Couvert, rite monarchique

  Depuis le Moyen Age, le repas public est une marque de pouvoir. Louis XIV s'astreint à l'usage quotidien du Grand Couvert, nom que prennent alors ces repas publics. L'étiquette prescrit que le roi y convie la reine, ses enfants et ses petits-enfants. Au Petit Couvert, il mange seul. Le Grand Couvert se raréfie sous Louis XV et n'a plus lieu, à la fin de l'Ancien Régime, que les jours de fête et les dimanches ; Marie-Antoinette y affiche son ennui, n'ôtant même pas ses gants.

A dix heures du soir
 Le souper au Grand Couvert se tient à 10h du soir dans l'antichambre, du roi ou de la reine selon les époques. Une table rectangulaire est alors dressée, avec le fauteuil du roi (et de la reine), le dos à la cheminée. Les pliants pour les convives sont placés aux bas côtés de la table et devant, en demi-cercle, ceux des duchesses, qui seules sont assises au premier rang de l'assistance. Derrière elles se tiendront debout les autres courtisans et les curieux de passage.

Le service à la française

  Les mets, très nombreux, sont apportés en vagues successives appelées "services". Au service des potages et entrées succède celui des rôts et salades, puis des entremets, et enfin le fruit. Chaque fois, un nouveau cortège des officiers de la Bouche vient disposer les plats ; mais tout est si bien rodé que le repas ne dure que ¾ d'heure. Plats, assiettes et couverts sont en or, en vermeil ou en argent, et les meilleurs orfèvres s'appliquent à inventer de nouvelles formes qui conservent mieux la chaleur. Les verres, très ordinaires, ne sont présentés qu'à la demande.

Repas privés
Louis XIV ne prend ses repas "en particulier" 
qu'à Trianon ou à Marly.

http://www.chateauversailles.fr/fr/315_Tables_royales.php

 

Voir aussi:

 

Jean-François de Troy (1679-1752)

 

C'est un des grands peintres de la première moitié du XVIIIe siècle.
Fils d'un portraitiste réputé, admirateur des maîtres vénitiens et flamands, il aborda, avec la même facilité d'invention et le même brio dans l'exécution, les sujets les plus variés : scènes religieuses, scènes galantes de la vie aristocratique, mais aussi allégories et mythologies où il accorde une place essentielle à la représentation de la femme.
Ses qualités de peintre lui valurent les plus hautes fonctions officielles, notamment le poste de directeur de l'Académie de France à Rome entre 1738 et 1751.

 

Voir aussi: