Ludwig Van BEETHOVEN
Bonn, 16 décembre 1770 / Vienne, 26 mars 1827

 

Beethoven par F. Schimon (1818)

Andante con moto (n°2) du Concerto n°4 pour piano & orchestre en sol majeur, op.58

 

C’était le 22 décembre 1808. Deux événements musicaux importants devaient se passer à Vienne : tandis qu’au Théâtre de la cour Le Retour de Tobia, premier oratorio de Joseph Haydn alors âgé de 76 ans, était présenté en grande pompe, au Théâtre An der Wien Ludwig van Beethoven (1770-1827), de près de quarante ans plus jeune, se permettait de présenter ses propres œuvres en concert. Le programme d'une durée absurde s'éternisa pendant quatre heures, et en plus d’autres morceaux, la Cinquième symphonie y fut donnée en première audition ainsi que le Quatrième concerto pour piano dont c'était la première viennoise. Connaissant aujourd'hui le type de musique qui enthousiasmait le public viennois d'alors, on peut aisément imaginer le trouble et le dédain que suscita le déferlement de la musique innovante de Beethoven parmi les auditeurs et les critiques.

 

Le concerto pour piano et orchestre n° 4 en sol majeur, op. 58,

La matière musicale du premier mouvement, commençant pour la première fois dans l’histoire de la musique par une introduction au piano, est tissée d’un timbre doux qui le plonge dans une atmosphère poétique inouïe pour un allegro. Le court andante est l'un des passages les plus dramatiques de la littérature concertante. La lutte entre l’unisson impitoyable des cordes et le chant suppliant du piano est une improvisation géniale, anticipant le langage musical des dernières sonates de Beethoven écrites quinze ans plus tard tout en étant en même temps un modèle pour toute la génération montante de musiciens avec en tête Mendelssohn et Schumann.

 

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