Postmodernité

La " postmodernité " - concept attribué à Charles Jenks et repris l’année suivante par Jean-François Lyotard dans La condition postmoderne (Paris, Editions de Minuit, 1979) - entend marquer la fin de l’époque moderne avec son utopie d’une perfection inaccessible. Après la faillite des " grands récits idéologiques ", qui ont remis en question la notion de progrès, la " postmodernité " correspond à l’expression d’un individualisme où les critères esthétiques du Modernisme cèdent la place à la subjectivité des goûts personnels. Les artistes réinvestissent les grands courants du passé pour juxtaposer et mélanger des styles et des formes hétérogènes. L’ironie, la dérision se substituent à l’idée de concevoir un avenir meilleur.

Les critiques à l’encontre des intellectuels et des artistes " postmodernes " sont de plus en plus nombreuses soit pour critiquer une forme de relativisme esthétique (Alain Finkielkraut, La défaite de la pensée, Paris, Gallimard, 1987, Folio Essais n°117. Lire notamment le chapitre intitulé " Une paire de bottes vaut Shakespeare ", pp.149-160), soit pour fustiger leur renoncement à penser le monde dans sa globalité et leur fuite dans un hédonisme égoïste (Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Paris, Editions du Seuil, 1999. Lire à ce propos le chapitre " La fin des postmodernes ", pp.53-54).


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A.R. IZEL  -  RHETOS 2000