Paralipse

Dans le cadre de ses travaux sur la focalisation, Gérard Genette définit la paralipse comme la " rétention d’une information logiquement entraînée par le type (de point de vue) adopté " (Nouveau discours du récit, Paris, Editions du Seuil, 1983, p.44). Dans Histoire du siège de Lisbonne, la focalisation zéro est la perspective la plus communément employée ; néanmoins, les personnages comme le narrateur, sont sujets à des " trous de mémoire " : " Le correcteur ne se souvient plus comment il sait cela, sans doute l’a-t-il lu dans un livre digne de foi… " (p.30)

A l’inverse, la paralepse est une " information excédant la logique du type (de point de vue) adopté " (Nouveau discours du récit, Paris, Editions du Seuil, 1983, p.44) comme dans l’exemple suivant extrait du roman de José Saramago, Le Dieu manchot (Paris, Albin Michel, 1987 (Lisbonne, 1982), Points n°174, p.139). La narration rend compte ici des rêves de la reine dona Maria Ana avec une perspective interne mais anticipe largement sur ses pensées et sur les événements : " Le roi est tombé si gravement malade que les rêves de dona Maria Ana en sont morts, par la suite le roi guérira, mais les rêves de la reine, eux, ne ressusciteront pas. "


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A.R. IZEL  -  RHETOS 2000