Guillaume Dufay 

vers 1400 - 1474

 

Benedictus de la Missa Puisque je vis

A l'instar de la majorité des Messes de la fin du XVe siècle, la Messe « Puisque je vis » est bâtie sur la musique d'une chanson courtoise en l'honneur d'une Dame qui, dans le contexte de la Messe, devient la Vierge Marie, celle qui avant tous les autres Saints intercède pour les Hommes. Le texte de la chanson dont la voix de ténor, à la manière classique, forme la teneure de la Messe, clarifie tout de suite le double sens : « Dès lors que je vis le regard gracieux et la beauté de ma Dame, ma maîtresse, je fus rempli de joie et retrouvai ma gaieté. Mon cœur est soulagé de tous les tourments que j'ai soufferts. Je vis dans l'espoir de lui être toujours agréable et de servir, ma vie durant, sa radieuse jeunesse. Je n'ai d'autre désir que de rester sur le chemin amoureux, sur la voie de l'amour, par la route la plus droite.... ». La chanson existe dans dix manuscrits où elle apparait comme anonyme à l'exception d'un volume dans lequel elle attribuée à Dufay lui-même.

 

 

 

 

 

 

 

 

La chapelle Scrovegni (Padoue) décorée par Giotto di Bondone 1267-1337