Giuseppe VERDI

Le Roncole 1813 - Milan 1901

 

 

Thème des trompettes d'Aïda 

Opéra en quatre actes

Livret d'Antonio Ghislanzoni
sur un sujet d'Auguste Mariette (Mariette Bey)
développé par Giuseppe Verdi et Camille Du Locle

 

L’Opéra à grand spectacle Aïda, commandé au compositeur italien Giuseppe Verdi (1813-1901) par le Vice-Roi d’Égypte, est représenté au Caire en 1871.  Création en Italie le 8 février 1872 à la Scala de Milan

Depuis les conquêtes napoléoniennes, l'Egyptomanie s'était largement répandue en Europe. Aussi Verdi accéda-t-il sans peine à la demande du Vice-Roi Ismaïl Pacha qui voulait inauguer l'Opéra du Caire avec un opéra du plus célèbre compositeur de son temps.

Il demanda au grand archéologue de l'époque et fondateur du musée du Caire, Mariette, de lui concocter une histoire romantique inventée de toute pièces… mais suffisamment crédible pour qu'on ne soupçonne pas la supercherie. Et, de fait, peu de contemporains ont mis en doute l'existence des héros antiques d'Aida !

L'opéra fut un tel succès que l'Egypte adopta un temps le célèbre "Air des trompettes" comme hymne national. 

L'opéra se déroule dans la capitale égyptienne Memphis, du temps des guerres entre l'Egypte et l'Ethiopie. Le jeune guerrier Radamès est désigné par les prêtres d'Isis pour dirigé l'armée qui ira combattre l'armée du roi d'Ethiopie, Amonasro, qui se dirige vers Thèbes. Radamès est secrètement amoureux d'Aïda, une esclave éthiopienne appartenant à Amneris, la fille du roi d'Egypte. Aïda partage les sentiments de Radamès, mais ce qu'ignore ce dernier est qu'Aïda est la fille d'Amonasro et qu'Amneris est amoureuse de Radamès Les troupes égyptiennes sont vainqueurs des troupes éthiopiennes, Amonasro est fait prisonnier, mais son identité reste cachée. Les prisonniers sont présentés au roi d'Egypte lors d'un défilé. Radamès demande la vie sauve pour les prisonniers, le roi offre la main de sa fille à Radamès au grand désespoir d'Aïda.

Les deux amants se donne secrètement rendez vous au temple d'Isis. C'est Amonasro qui rencontre d'abord sa fille, il la convainc de soutirer à son amant les plans de route de l'armée égyptienne. Amonasro s'éclipse et Radamès rejoint Aïda, celle ci lui propose de s'enfuir en Ethiopie et apprend par ruse le parcours de l'armée. Amonasro se révèle alors, tandis qu'Amneris sortant de l'ombre, crie à la trahison. Aïda et son père s'enfuit, Radamès se constitue prisonnier. Radamès est jugé et condamné à être emmuré vivant, Aïda le rejoint secrètement dans son tombeau. C'est durant le final de l'acte II que sont entonnés les deux chœurs triomphaux "Gloria all' Egitto" et " Vieni, o guerriero vindice". La scène se déroule à Thèbes près du temple d'Amon, la place est envahie par la foule.

Le roi fait son entrée durant la marche introductive, accompagné des officiels, des chefs militaires et des prêtres. Le roi s'installe sur le trône, Amneris se place à sa gauche. Le chœur chante alors la gloire de l'Egypte, d'Isis et du roi. Un groupe de femme fait une intervention remarquée, puis le chœur des prêtres intervient de manière menaçante avant la reprise du peuple. Suit alors le défilé militaire devant le roi, où l'on entend le célèbre thème des trompettes d'Aïda introduisant chacune des divisons. Un groupe de jeunes danseuses apparaît et se lance dans un grand ballet. D'autres troupes entrent sur la place, suivies des chars, des bannières et des idoles. Le peuple et les prêtres entonnent un splendide chœur à la gloire des guerriers vainqueurs.

 

Voir aussi :http://www.lamediatheque.be/Travers_sons/op_ver05.htm