Objectifs généraux de la lecture scolaire.

Chacun des différents éléments constitutifs du texte est porteur de sens. En outre, il ne suffit pas à l'étudiant de parcourir rapidement un texte pour en faire une vraie lecture "scolaire". Le professeur attend une exploration attentive, répétée, appuyée sur des notes. A moins bien sûr, que la consigne soit une lecture rapide (lire un roman pour illustrer un cours d'histoire de la littérature, par exemple). L'erreur est signalée par l'expression "lecture superficielle" ou "incomplète".

L'étudiant est souvent amené à reformuler ce qu'exprime le texte. Avant de se mesurer à la difficulté de produire son propre discours, il doit s'assurer d'avoir parfaitement compris le texte sur lequel il est interrogé. L'erreur est signalée par les expressions : "contresens, sujet mal compris".

Quand l'étudiant lit dans la perspective d'une évaluation, il doit se préparer à pouvoir prouver que ce qu'il a lu figure bien dans le texte, donner au correcteur les références bibliographiques précises du texte et, pour chaque extrait invoqué, le numéro de page (il n'est pas indiqué de recopier l'intégralité des extraits, le début et la fin de la citation suffisent, présentés dans une typographie spécifique). Dans le cas d'analyse détaillée d'un extrait, il est plus pratique de le reproduire en photocopie. Ainsi le correcteur pourra vérifier la validité des affirmations. L'erreur est signalée comme "affirmation gratuite".

Il arrive souvent que l'auteur d'un texte mêle plus ou moins explicitement sa pensée avec les faits qu'il rapporte. Il revient à l'étudiant de faire la part des choses. Comme de ne pas amalgamer le discours de l'auteur et le commentaire du lecteur. L'erreur est dite "confusion" ou "amalgame".

"Pourquoi est-il important de distinguer les fragments que l'énonciateur emprunte à autrui ? Étant donné que l'auteur d'un texte, d'un texte à référent réel en particulier, est rarement la source de toutes les informations que ce texte véhicule, le lecteur critique doit identifier la source d'une information qu'il juge sujette à caution. D'autres énoncés sont rapportés mais non avalisés par l'auteur, le lecteur ne peut les confondre avec l'énoncé primaire (assumé par l'auteur)." (J.-L. Dumortier). L'erreur sera signalée comme "contresens" ou "erreur sur l'énonciateur".

Chaque élément du texte prend son sens véritable en relation avec le tout. Un seul geste d'un personnage, par exemple, ne suffit pas, en soi, pour définir son caractère si l'ensemble du récit ne le confirme pas. L'erreur est signalée par "recherche incomplète", "lecture partielle".

Dans la lecture "scolaire" il est demandé à l'étudiant de pouvoir reconnaître l'essentiel (ce qui figurerait dans un résumé) et l'accessoire (paraphrases, exemples, digressions...)