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Macabre Sweeney Todd : Une critique aussi sombre que son film

 

Analyse du texte de Martin GIGNAC , Macabre Sweeney Todd,

[en ligne], http://www.lecinema.ca/critique/1359/, consulté le 5 avril 2008.

Elles peuvent détruire un acteur, un écrivain, un cuisinier ou un chanteur, … car ce sont elles qui nous donnent envie ou pas d’aller voir un film, d’acheter un CD ou un livre, d’aller à un restaurant … Je parle bien entendu des critiques.

Dans le texte qui suit, j’analyse la critique du film «Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street» de Tim Burton. L’histoire du barbier diabolique, tuant ses clients et faisant des tourtes avec leurs cadavres, plait à certains, déplait à d’autres.

Un avis plutôt négatif

Même si l’auteur relève certains aspects positifs comme : la magnifique qualité des décors significatifs (l. 21), des numéros musicaux loin d’être mauvais (l. 26); un scénario parfois réussi (l. 27) ; l’interprétation mordante des acteurs (l. 30 et 33).
Dans l’ensemble, la critique reste plutôt négative : Tim Burton n’est pas inspiré pour le moment (l. 11) ; le film ne tourne autour de rien (l. 23); le récit, lourd et répétitif patauge (l. 24-25) ; des chants ennuyeux à la fin (l. 26) ; des personnages peu développés (l. 31) ; on a connu meilleurs films de Tim Burton (l. 32); mise en scène trop soignée pour un film peu rythmé et un scénario peu rempli (l. 35-36).

Un critique cultivé

Facile à comprendre, le texte rédigé en langage courant convient donc à presque tous publics. Cependant, l’auteur ne manque pas d’utiliser quand même des mots un peu complexes comme iconoclaste à la ligne 1 ou ankylosé à la ligne 25. Mais cela ne dérange pas, au contraire ça donne plutôt une image positive et cultivée du public auquel il s’adresse. Les procédés de recadrages ne manquent pas comme par exemple une amplification aux lignes 24-25 : « Les numéros musicaux, d'un humour noir palpable, ne font jamais réellement avancer le récit. Au contraire, le rythme est souvent ankylosé en raison de ces situations répétitives (…) ».

Après, arrivent les orientations de langages utiles pour donner des arguments : «Sa photographie majestueuse, ses acteurs parfaits et ses numéros chantés ne manquent certainement pas » (l.33). Il y a encore des associations entre le films et les autres œuvres dont il parle, et une dissociation lorsqu’il dit à la ligne 26 : « Ces beaux chants qui, contrairement à un supérieur Moulin Rouge, finissent par lasser».

Ensuite, pour enjoliver les structures, s’installent les figures de styles, dont celle à la ligne 24 « ne font jamais réellement avancer le récit », ou celle à la ligne 26 « Le scénario bat parfois de l'aile », ou bien encore « l'interprétation ne manque pas de mordant », à la ligne 30, qui sont toutes des métaphores avec personnifications et même une litote pour la troisième.

Il y aussi des comparaisons entre les films auxquels il fait allusion. C’est que cette note critique insère un nombre assez important de références à d’autres œuvres. Le critique cite beaucoup de films de Burton: Ed Wood (l.10), Edward Scissorhands (l. 11), Frankenweenie (l. 12), Alice in Wonderland (l.12), Corpse Bride (l. 13), The Nightmare Before Christmas (l. 13), Charlie and the chocolate Factory (l.14), Planet of the Apes (l. 14), Beetlejuice (l. 18), Sleepy Hollow (l. 19). Mais aussi certaines œuvres d’autres personnes : Stephen Sondheim qui s’est inspiré de l’histoire réelle de Sweeney Todd pour une pièce musicale. Moulin Rouge de Baz Luhrmann, qui est également un film musical sorti en 2001.

Enfin, le texte aéré comprend différents paragraphes, qui ont leurs rôles. Le premier introduit le texte, le second, essentiellement narratif, donne un court mais complet résumé du film. Ensuite, en ce qui concerne le troisième et quatrième, ils sont surtout informatifs avec les références à d’autres œuvres, et enfin, les deux derniers plutôt argumentatifs.

Un paratexte plutôt signifiant

Quant au paratexte, il comporte une illustration : non pas une scène du film légendée mais simplement une reproduction de l'affiche. Une cote (3 étoiles / 5) introduit déjà une partie de l’avis de l’auteur. Et enfin il y a, en bas de page, une petite conclusion sous forme de tirets qui reprend les idées essentielles . On peut donc avoir un aperçu du contenu sans lire le texte.

Pour conclure, on se souviendra d’une critique riche en informations où les arguments sont pertinents, et où, même si la note critique a tendance à être négative, l’auteur de celle-ci ne fait pas passer le réalisateur pour un incompétent, ni le film pour un réel échec.

 

Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street,
(Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet street),

Tim BURTON, avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Alan Rickman, Angleterre, 2008, film musical, 115min.

http://www.iesb.net/images/stories/popoculture/sweeneybook.jpg

Lilly S., 5e Langues-Latin, mai 2008

 

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