un exemple

Voici un texte d'élève

Dans le cadre d'une recherche (travail interdisciplinaire) sur l'accueil des toxicomanes en institution, une élève de 6e a lu un essai.
Elle nous fait part de ses observations.

 

Les toxicomanes vus par Francis Curtet.

Quelques lignes avant de commencer.

J’ai choisi cette question problème car je trouve intéressant de connaître les démarches à suivre pour aider un toxicomane. Et en tant qu’éducatrice, je travaillerai peut-être un jour avec des toxicomanes et ça pourrait beaucoup m’aider !

J’ai choisi ce livre parce que la couverture m’a attirée, elle est simple. Mais aussi parce que j’ai lu la 4ème de couverture et le résumé était intéressant. En le lisant j’ai pu me rendre compte aussi que l’auteur, Francis Curtet est très compétent.

Cet essai veut montrer aux parents qu’il y a des moyens efficaces, comme la prévention afin d’éviter que leurs enfants se droguent.

« Drogues : idées toxiques ».

Beaucoup d’entre nous avons des idées malhonnêtes sur la drogue, beaucoup d’entre nous pensons que les toxicomanes sont malades et qu’il faut les rejeter.

Mais que savons nous d’eux ? Comment en sont-ils arrivés là ? Qu’ont-ils obtenu comme informations ?

C’est ce que Francis Curtet nous explique dans son essai en nous donnant aussi les démarches à suivre pour la prévention.

L’auteur est un expert.

L’auteur, Francis Curtet, est un psychiatre des hôpitaux. Il a une expérience dans la prévention et la prise en charge des toxicomanes. Il est fondateur de plusieurs associations et a participé avec le docteur Olievenstein au démarrage du centre Marmottan qui est un centre de lutte contre la drogue à Paris. Il a travaillé pendant 11 ans en prison.

Francis Curtet est auteur de nombreux ouvrages qui font autorité sur le sujet.

Francis Curtet est aussi le créateur de l’association Grande Ecoute. Il a été interviewé par Émilie Rive. Elle lui a demandé quel était pour lui le premier acte de prévention. Et voilà ce qu’il a répondu :

« La prévention passe par l’expression de sentiments. On a du mal à dire à son gosse adolescent qu’on l’aime, d’autant qu’il faut, pendant qu’on le rassure sur la confiance que l’on a en lui, mettre des limites. Ne jamais dire : « on ne peut pas te faire confiance. » Dans une classe, ce n’est pas un enfant qui avoue que ses parents ne disent pas lui faire confiance ou l’aimer, c’est une dizaine, une quinzaine. On a besoin d’amour et de confiance pour pouvoir s’estimer soi-même et grandir. Vouloir grandir : une dimension indispensable pour échapper à la fuite. S’injecter de l’héroïne dans les veines signifie : « Je veux pas grandir, je n’ai pas de place. Ce que vous me proposez ne m’intéresse pas. » De toute façon, rien n’est pire que d’imaginer ses parents indifférents. »

http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-06-17/1998-06-17-418268

Quelle est la question problème ?

« Pour éviter que nos enfants se droguent ».

Il voulait apporter aux parents des indications précises et efficaces pour éviter que leur enfant se drogue.

Mais aussi fournir à ceux qui vivent l’horreur et l’angoisse d’avoir un enfant toxicomane, des moyens concrets pour les aider à retrouver leur liberté et leur autonomie dans la vie.

Il veut inciter les lecteurs à réagir et à se mobiliser autour d’un mot qui nous touche au plus profond de notre histoire : « résistance ».

Ma reformulation.

Pour éviter que les enfants se droguent il faut faire acte de prévention. Il faut leur dire ce qu’ils risquent et la difficulté de s’en sortir.

Aussi dire aux parents que l’amour et la discussion sont essentiels.

Il veut aussi dire que la prise ne charge des toxicomanes existe et qu’elle peut être importante.

Le champ.

La question problème : « pour éviter que nos enfants se droguent », ne fait partie que d’une portion du champ couvert par l’auteur.

Dans la question l’auteur parle de prévention mais l’essai parle aussi des différentes drogues (pages 68 à 71), des différents sentiments ressentis par l’enfant. (pages 33 à 37)

Mais aussi des moyens par lesquels on peut soigner les toxicomanes. (pages 43 à 45)

Que pense l’auteur de la question problème ?

Pour la prévention, il dit que l’important pour les parents est d’oser dire à leur enfant leur amour, leur confiance, de le valoriser, de lui mettre des limites mais aussi de lui donner droit à des passages à vide.

Il faut communiquer simplement, avec des mots que l’enfant comprendra facilement.Il trouve que plus les gens sont « vrais » mieux c’est.

D’autres opinions.

Monsieur Olievenstein, docteur qui a ouvert le centre Marmottan a dit : « c’est toujours dans l’armoire des parents que commence la toxicomanie des enfants ».

Francis Curtet lui répond : « pas toujours mais souvent ». (Page 31 ligne 2 à 5)

Quel est le lien avec ma question du TID ?

Il n’y a pas de lien entre mon essai et la question de mon TID. L’essai parle de prévention et des différentes sortent de drogues alors que la question du TID porte sur la réinsertion d’un ex-toxicomane dans la société.

Quelle est ma conclusion sur ce travail ?

Avant de lire cet essai, je pensais qu’il devait être très dur pour un toxicomane de s‘en sortir. Je pensais aussi que la toxicomanie était une maladie.

Maintenant, je sais que ce n’est pas une maladie mais un état d’esprit et que l’on peut donc s’en sortir.

Je me suis rendu compte aussi que la prévention prend une place importante dans l’éducation des enfants. Mais aussi que le fait de recevoir de l’amour, d’avoir des liens de confiance mais aussi de pouvoir parler, sont des choses essentielles qui pourraient éviter à l’enfant de prendre de la drogue.

Je trouve que ce livre est utile parce qu’il explique bien tous les problèmes, les symptômes, la prévention de la toxicomanie.

Il est très facile à comprendre et les mots difficiles sont détaillés.

Je le conseillerais à des personnes adolescentes ou adultes comme les parents, qui pourraient avoir des relations avec des toxicomanes.

Peut-être que cela les fera réfléchir ?

Références.

F. CURTET, Drogues : idées toxiques, édition Milan, 2002. ISBN : 2-7459-0751-4.

 

Aurore I., 6e Technique de qualification Agent d'éducation, juin 2006.