Les mots de la réflexivité

« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. »  (A. Camus)

accompagner vs guider :le guide est celui qui facilite, qui aplanit les difficultés ou les indique parce qu'il sait les reconnaître [...]. Il gère les imprévus de manière à organiser la route de manière à éviter les désagréments liés à l'incertitude. Engendre la dépendance. Accompagner veut dire «se joindre à quelqu'un p our aller où il va en même temps que lui», c'est «être avec». L'accompagnateur «stimule sans jamais précéder, et ce faisant, suscite, favorise ou éprouve la réflexion du sujet. Engendre l'autonomie." Berger, G. (1968) dans Vial .

autoconfrontation, autoscopie

La différence entre les deux méthodes ne saute pas aux yeux. Elle est (un peu) exposée dans Blondeau, Laurent et Van Nieuwenhoven, 2021, p.258.

commentaire  : « Examen critique du contenu et de la forme d'un texte documentaire ou littéraire, en vue d'une lecture plus pénétrante de ce texte. » (T.L.F.I.)

conflit cognitif : « Un conflit cognitif se développe lorsqu'apparaît, chez un individu, une contradiction ou une incompatibilité entre ses idées, ses représentations, ses actions. Cette incompatibilité, perçue comme telle ou, au contraire, d'abord inconsciente, devient la source d'une tension qui peut jouer un rôle moteur dans l'élaboration de nouvelles structures cognitives. » (Astolfi)

conflit socio-cognitif : l a dimension sociale de l'apprentissage a été mise en valeur par Astolfi: le groupe permet, grâce aux interactions, notamment entre pairs, la confrontation entre les représentations des élèves. Le " conflit socio-cognitif " permet l'élaboration de nouvelles conceptions, plus opératoires.

(auto)confrontation croisée : "L'autoconfrontation croisée, qui fait écho à l'instruction au sosie sur le plan paradigmatique [...], consiste à joindre deux personnes qui mènent des activités de même nature (deux pompiers, deux musiciens, deux apprenants de langues, etc.) dont l'une présente à l'autre la vidéo d'une activité qu'elle a elle-même réalisée précédemment. L'acteur est alors confronté aux réactions, aux questions et aux commentaires formulés par l'observateur, ce qui amène le premier à expliquer et à justifier ses manières de procéder, ainsi qu'à considérer d'autres actions potentielles proposées par l'observateur et à justifier, le cas échéant, pourquoi elles ne sont pas retenues. Il ne s'agit pas de revisiter les actions d'une expérience passée, mais bien de réaliser une nouvelle expérience, discursive et dialogique, à propos d'une activité soumise à l'analyse." Forget, 2013.

connaissances

conscience en acte : « Décrire sa propre action présente plusieurs difficultés qui n'avaient, avant la mise en place de cette méthode, encore jamais fait l'objet d'une analyse détaillée. La première difficulté tient au fait que l'action est une connaissance autonome. Que l'on soit expert ou novice, il y a une part importante de ses actions, que l'on sait pourtant faire, dont on n'est pas conscient et qu'en conséquence on est bien incapable de mettre en mots sans une aide. La deuxième vient du fait que pour rendre possible la verbalisation de l'action, il faut d'abord que celui qui s'y essaie prenne le temps d'un retour réfléchissant sur son action, de manière à ce qu'il en prenne conscience. L'entretien d'explicitation vise précisément à aider à la mise en mots de son "faire", y compris en rendant accessible la partie implicite de toute action. En ce sens, cette technique se présente comme une prise de conscience provoquée. La troisième difficulté est que l'aide dont on a besoin pour passer du faire au dire est contre-intuitive. Elle ne fait donc pas l'objet d'une mise en oeuvre innée chez le professionnel qui veut apporter sa médiation. Elle nécessite de se former à une technique d'entretien et de s'y exercer. » (Vermersch Pierre, 1994)

Voir aussi Pleine conscience

contextualisation / décontextualisation : Il y a par ailleurs une dialectique de la décontextualisation et de la recontextualisation : le sujet ne progresse que s'il effectue lui-même un travail de changement de cadre et d'expérimentation personnelle des outils qu'il maîtrise aux situations qu'il rencontre. (P. Meirieu )

découplage déclaratif-procédural  : Le fait d'avoir le savoir théorique ne donne pas automatiquement le savoir-faire (la connaissance des règles de grammaire ne donne pas la connaissance du repérage des éléments sur lesquels appliquer ces règles), inversement la maîtrise de savoir-faire ne donne pas les connaissances théoriques qui les fondent ou les justifient (je peux savoir réparer une voiture sans rien connaître aux lois de l'électricité ou de la combustion). Ce découplage déclaratif-procédural est important à prendre en compte puisque ce n'est qu'à partir de la réalisation de l'action elle-même que l'on peut inférer quelles sont les connaissances théoriques effectivement fonctionnelles (effectivement mises en oeuvre dans l'action) alors que dans l'autre sens, la formulation des connaissances théoriques ne prouve que le fait que le sujet soit capable de formuler ces connaissances pas qu'il sache produire les actions pratiques qui leur correspondraient. Pagels H., 1990, Les rêves de la raison . (Paris, InterEditions). (Vermersch)

décrire vs raconter

« Tout récit comporte [...], quoique intimement mêlées et en proportions très variables, d'une part des représentations d'actions et d'événements, qui constituent la narration proprement dite, et d'autre part des représentations d'objets ou de personnages, qui sont le fait de ce que l'on nomme aujourd'hui la description. L'opposition entre narration et description, d'ailleurs accentuée par la tradition scolaire, est un des traits majeurs de notre conscience littéraire. « (Genette, Frontières du récit, in Figures II, P. Seuil, 1969, p.56)

« Toutes les différences qui séparent description et narration sont des différences de contenu, qui n'ont pas à proprement parler d'existence sémiologique : la narration s'attache à des actions ou des événements considérés comme purs procès, et par là même elle met l'accent sur l'aspect temporel et dramatique du récit ; la description au contraire, parce qu'elle s'attarde sur des objets et des êtres considérés dans leur simultanéité, et qu' elle envisage les procès eux-mêmes comme des spectacles, semble suspendre le cours du temps et contribue à étaler le récit dans l'espace. »(Genette, 1969, p.59) rapporté par Adam .


dessin réflexif
: "désigne un dispositif de formation (et de recherche-action) comprenant :

  1. la transmission d’une consigne (ex. « Dessine-toi en train d’apprendre une langue-culture étrangère »),
  2. la réalisation du dessin (effectué seul et/ou en binôme) par un enfant, un adolescent ou un adulte,
  3. la conduite d’un entretien d’exploration du dessin (entre le dessinateur et le praticien/chercheur ou entre pairs).

Ce dispositif permet

  1. de rendre visibles et de prendre acte des déterminants sociolinguistiques et de leur circulation dans le milieu dans lequel vit l’acteur ;
  2. de conduire des processus de verbalisation, de mutualisation, de conscientisation sur ces schèmes et ces déterminants,
  3. d’ouvrir la voie à la remédiation et à la production de nouvelles représentations." (M. Molinié, 2011)

 

élicitation, éliciter [linguistique] : "Inciter (un locuteur, un sujet) à expliciter ses connaissances."(Antidote) On trouve (aussi rarement) le dérivé élicitation.
Dans la didactique des langues étrangères, le concept d'élicitation désigne les techniques utilisées par l'enseignant pour amener l'élève à répondre ("strategies used by teachers to get learners to respond") (Walsch, 2013 cité dans M. Buranova, 2019) afin de découvrir ce qu'il sait et ce qu'il doit encore apprendre. Bref, une approche orientée savoir plutôt que procédure.
Ce terme est aussi utilisé en économie : "L’élicitation est une manière de soutirer de l'information à une personne ou un groupe sans que le but réel de la conversation ou de l’interview ne soit divulgué [c'est moi qui souligne]. Elle représente une technique de collecte de l’information à partir d’une source humaine généralement ouverte. " (Portail de l’intelligence économique et stratégique, 2016)

évocation  : « L'évocation est une catégorie particulière de représentation mentale. Les mots évocation, évoquer , prêtent à confusion. Ils sont habituellement associés à l'idée de rappel. Si l'on nous dit : «  É voquez une rue animée », nous avons tendance à chercher dans nos souvenirs, proches ou lointains, plutôt qu'à inventer. Antoine de La Garanderie les emploie avec le sens récent, beaucoup plus large : « Faire apparaître à l'esprit, par des images, des associations d'idées. » (Dictionnaire historique de la langue française). » ( Evano )

explicitation  : « Genre écrit ou oral relevant des domaines scolaire, social ou professionnel à dominante explicative ou descriptive. Il répond à un contrat symétrique d'information où un je met à distance sa démarche pour la communiquer à un tu désireux de la connaitre. » Outil Genres

expliciter vs expliquer : Bien qu'ils soient proches par le sens et par la prononciation, les verbes expliquer et expliciter ne peuvent être considérés comme des synonymes.

Expliquer (ANT. compliquer, embrouiller, obscurcir, taire) lorsqu'on l'emploie avec un complément direct, le verbe expliquer peut signifier « faire comprendre », « rendre plus clair quelque chose qui est obscur » ou « donner ou constituer la raison, la cause de quelque chose ». [...].
Exemple : Mon fils devra m'expliquer le fonctionnement de ce magnétophone.

Expliciter (ANT. insinuer, laisser entendre, sous-entendre ) signifie plutôt « formuler nettement, clairement, formellement » ou « rendre plus clair, plus précis ». Ainsi, pour expliciter le contenu d'un texte, par exemple, on peut utiliser des synonymes, avoir recours à des définitions, reformuler ou vulgariser certains passages afin de redire de façon plus claire ce que le texte contient.
Exemple : L'assureur devrait expliciter les clauses de ce contrat.
D'après : Office québecois de la langue française, Banque de dépannage linguistique,

implicite vs explicite : la question de l'inférence en lecture.

"Dans chaque énoncé, oral ou écrit, il y a une grande part d’implicite, il y a “plus de vide que de plein”, plus d’informations tues que d’informations dites. Par économie, mais aussi par dynamisme de communication. Il n’y a pas que le locuteur ou l’auteur qui parle et qui crée. A l’interlocuteur de créer un univers de sens. Et c’est cet univers qui est implicite dans tous ces espaces du discours qui sont tus. Le problème est de savoir comment l’école peut susciter et développer un comportement de lecteur qui vise à rendre sensibles, sinon explicites, ces informations qui ne sont que supposées." (J.-P. Rocquet)
Une présentation fort accessible sur Alloprof : Les éléments explicites et implicites dans un texte, URL: https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/francais/les-elements-explicites-et-implicites-dans-un-te-f1387

Une longue présentation de la didactique de cette problématique est accessible dans
Jean-Pol Rocquet, Lecture et implicite, 2002, URL: http://ekladata.com/1tvtqQXLq0tME-9ViqKYg-t2Ku8/Rocquet-lecture-et-implicite.pdf

inner speech : dialogue intérieur...

"Cette petite voix que vous entendez dans votre tête est un phénomène de la vie courante expérimenté par la plupart des individus. Cette parole ou discours intérieur joue un rôle central chez l’être humain. En effet, le langage intérieur participe à plusieurs fonctions cognitives telles que le développement du langage chez l’enfant, la pensée, la conscience et la conscience de soi, l’autorégulation, la mémoire de travail, la mémoire autobiographique, la planification de situations futures, la résolution de problème, la lecture et l’écriture." (Langage Intérieur, 2017)
Plus de détails ici.

instruction au sosie: cette méthode d'échange de procédure a été créée par Ivar Oddone à l’Université de Turin dans les années 1970 pour la « formation ouvrière » des opérateurs des usines Fiat. Il s’agissait d’éviter à la fois la sous-évaluation et la sublimation des pratiques dans un contexte taylorien, pour ouvrir de nouvelles voies de compréhension et de stratégies dans le travail des ouvriers. Le principe est le suivant : un professionnel, « le porteur », reçoit la consigne : « Suppose que je sois ton sosie et que demain je me trouve en situation de te remplacer dans ton activité. Quelles sont les instructions que tu devrais me transmettre afin que personne ne s’avise de la substitution ? ».

Il s'agit de fournir à un professionnel la possibilité d'un retour réflexif sur une activité réalisée in situ , mais aussi d'envisager ce qu'il pourrait faire d'autre dans la même situation. L'intervenant (le sosie) est celui qui permet d'organiser par son questionnement la réélaboration de l'expérience du professionnel (instructeur).
Pour en savoir davantage.

introspection : observation, analyse de ses sentiments, de ses motivations par le sujet lui-même.

justification : c'est un acte de communication verbale qui procède de l'intention de persuader autrui (des bonnes raisons que l'on a de penser ceci, de faire cela ou de le faire de telle manière), un acte que l'on accomplit parce que l'on est ou parce que l'on se sent obligé de l'accomplir. (Glossaire NPQ)

"C'est donc un acte « sur » ou « à propos » d'un autre. Ainsi peut-on considérer, à la suite de Chartrand (2013), que « la justification [en littéracie scolaire] est une conduite métadiscursive, car elle porte sur le dire; justifier ses paroles, c’est commenter son propre discours ou, plus précisément, dire pourquoi on affirme telle ou telle chose » (n.p.) afin de rendre son propos légitime ou recevable aux yeux de son interlocuteur ou de son destinataire." (M.-H. Forget, 2014, p.44.)
Pour une exploration approfondie du concept de justification, consulter : M. NACHI, Justification (théorie de la), 2013.

justifier

justifier vs expliquer : « La justification comme l'explication servent à répondre à des questions de type “pourquoi” :
• “pourquoi affirmes-tu cela ?” dans le cas d'une justification,
• “pourquoi est-ce ainsi ?” dans le cas d'une explication. » (Forget, 2015)

justifier vs argumenter vs démontrer : Voir cette page.

métacognition : "La métacognition consiste à simultanément agir et prendre conscience de sa propre démarche pour s'ouvrir et s'enrichir de celle des autres. Devant une tâche complexe, il faut mobiliser des connaissances et des stratégies cognitives pour mieux agir (planifier, exécuter, contrôler, réguler et évaluer sa démarche). Les connaissances et les habiletés métacognitives sont les deux composantes de la métacognition." (Cantin J., 2009)

« La métacognition, c'est le fait d'effectuer un retour sur son propre processus d'apprentissage et d'interroger, de l'extérieur en quelque sorte, avec l'aide de ses pairs de ses maîtres et des supports culturels nécessaires, la dynamique même du transfert de connaissance. C'est une manière de travailler sur ce transfert en n'étant plus dans le processus mais face à un processus. » (Meirieu, p.104)

Pour en savoir davantage:

narration de recherche : "Une narration de recherche est l'exposé détaillé, écrit par l'élève lui-même, de la suite des activités qu'il met en oeuvre lors de la recherche des solutions d'un problème de mathématique." (L.Païs, cité dans Bonafé et alii, 2002)

Pour en savoir davantage

pensée : J.L. Dumortier dans un texte récent "Vous avez dit penser ?" fait le point sur le concept de pensée et notamment sur les deux régimes de fonctionnement du cerveau.
Lire notamment la section "L'archipel de la pensée", pp. 41 sv. Cet article est publié dans Lebrun M., Et si l'école apprenait à penser..., 2017.

pleine conscience : "La pleine conscience est une expression désignant une attitude d'attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.)."
Wikipedia, consultée le 28/10/2019, URL: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pleine_conscience

procédure vs processus

réflexivité  : "En un premier sens, la réflexivité est le mécanisme par lequel le sujet se prend pour objet d'analyse et de connaissance.[...]
En un second sens, la réflexivité est ainsi considérée par certains sociologues comme une dimension existentielle générale et caractéristique des individus de la modernité tardive. Dans un monde où le savoir critique en permanence le savoir et où les formes de la vie traditionnelle (famille, religion…...) perdent de leur emprise, non seulement les incertitudes et les doutes sont plus prégnants, mais une pluralité de mondes et de styles de vie s'offre aux individus. Ces derniers peuvent, en principe, réfléchir librement sur la vie qu'ils entendent mener. Cette opération réflexive et les ressources qu'elle mobilise participent de la construction et de la cohérence de l'identité personnelle." (Rui).

Une synthèse intéressante dans Ramos, 2004 et une autre dans Vacher, 2011.

Une autre interprétation, plus large, de ce concept : "la capacité de porter un jugement critique sur des enjeux sociopolitiques." https://www.journaldemontreal.com/2023/03/06/oui-a-la-formation-generale-au-collegial-non-a-lenseignement-a-la-carte et l'original de Guy Rocher :https://depot.erudit.org/bitstream/002591dd/1/A_la_defense_cegeps.pdf

réflexion : "Faculté qu'a la pensée de faire retour sur elle-même pour examiner une idée, une question, un problème; capacité de réfléchir." CNRTL, consulté le 19/11/2018,
URL: http://www.cnrtl.fr/definition/r%C3%A9flexion

Un approfondissement historique dans Salmeri,2021.

réflexivité vs réflexion:« Jean Donnay distingue réflexion et réflexivité. Pour lui, les pratiques sont à la fois, point de départ et point d'arrivée de la réflexivité. Réfléchir, c'est adopter une position « méta » qui reste interne à la situation pour comprendre ce qui s'est passé.

Lire aussi cette synthèse fort éclairante : J. Lefebvre, La pratique réflexive, la pensée réflexive et la réflexion : définitions et processus, UQAM, Mai 2015
Et cette analyse plus pointue : Collin S., Karsenti T, Komis V., Portrait critique de la pratique réflexive, 2018

représentation  ou conception: "Une représentation est un phénomène mental qui correspond à un ensemble plus ou moins conscient, organisé et cohérent, d'éléments cognitifs, affectifs et du domaine des valeurs concernant un objet particulier. On y retrouve des éléments conceptuels, des attitudes, des valeurs, des images mentales, des connotations, des associations, etc. C'est un univers symbolique, culturellement déterminé, où se forgent les théories spontanées, les opinions, les préjugés, les décisions d'action, etc." (Garnier et Sauvé p. 66).
Avant d'aborder un apprentissage, les élèves ont déjà des idées sur les savoirs qu'on va leur enseigner. C'est à travers celles-là qu'ils essaient de comprendre les propos de l'enseignant ou qu'ils interprètent les documents fournis. Si l'on ne tient pas compte de ces conceptions déjà là, si on ne les fait pas expliciter, le savoir proposé glisse généralement sur l'élève.
C'est en confrontant ses propres conceptions avec des informations nouvelles qu'un apprenant s'approprie véritablement des connaissances (V. Conflit cognitif).

ruminer: "Ruminer, c'est réfléchir sans fin, sans efficacité. C'est réfléchir en rond. Et d'ailleurs, ce n'est même pas réfléchir, mais ressasser. C'est quitter le réel des difficultés pour le virtuel des inquiétudes et des regrets [...]." Voyez cette vidéo de Christophe André, 2018

sosie: V. instuction au sosie.

time-lapse: "Un time-lapse est une animation vidéo réalisée par une série de photographies prises à des moments différents pour présenter en un laps de temps court l'évolution de l'objet photographié sur une période longue. On peut l'employer par exemple pour montrer l'ouverture d'une fleur, le mouvement du soleil ou des étoiles dans le ciel, voire la construction d'une maison. Le fichier final prend la forme d'une vidéo ou d'un fichier au format Gif animé." Une forme visuelle d'explicitation de procédure. Définition trouvée sur Futura, le 3/11/2020, URL: https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/informatique-time-lapse-8141/
Des programmes (gratuits) permettent de créer des vidéos à partir de photos prises à différents moments de la réalisation d'une tâche. Voici, par exemple, une vidéo de Maya Land (2017) retraçant la réalisation d'un collage artistique.

transfert : terme qui désigne originellement une action de déplacement. Utilisé en pédagogie et en didactique, en particulier dans l'expression "transfert de connaissance", pour signifier l'utilisation d'un savoir dans un autre cadre contexte (informationnel, matériel, institutionnel) où il a été acquis. Objet de nombreux débats. (P. Meirieu )

verbalisation : "Dans le cadre scolaire ou professionnel, la verbalisation est associée à un travail de mise en mots, d'explicitation. Comme elle prend la forme matérielle d'oraux ou d'écrits pour apprendre et s'associe à des conduites langagières telles que l'étayage, la reformulation, la justification, l'exemplification, la démonstration, on peut à tort en faire un synonyme de dialogue ou d'interaction. Or, toute verbalisation sert des apprentissages, c'est une forme d'échange orientée vers la construction d'un savoir (Nonnon, 2002)." (R. Gagnon, 2021)


Le terme verbalisation de procédure est très utilisé dans le nouveau Référentiel de français conçu pour le Tronc Commun de la 1e primaire à la 3e Secondaire. Pour info : Fédération Wallonie-Bruxelles / Ministère, Administration générale de l’Enseignement, Référentiel de Français - Langues anciennes (FRALA), PDF, juin 2022, consulté le 25/04/2023, URL: http://enseignement.be/download.php?do.id=17235

voix haute (penser à) ou (Think aloud protocol) :"L'objet de cette méthode est d'expliciter les aspects cognitifs implicitement présents dans des actions. Cette méthode est assez proche des principes d'entretien d'explicitation et d'entretien semi directif." (Wikipedia, 5/11/2019) Plus d'informations ici

Dernière modification, le 02.05.2023

e secondaire.