Découverte

Le théâtre à Bruxelles

 ATHENEE ROYAL DE VISE                    

 

 

 

   


Documents réalisés par les élèves

Présentation de l'activité

Dans le cadre d’une séquence sur le théâtre au cours de français, les classes de 4E, 4F, 5T artistique, 6T artistique et électronique se sont rendues à Bruxelles le jeudi 2 octobre 2003. Des guides leur ont fait découvrir le matin les coulisses de La Monnaie : vestibule, grand escalier, grand foyer, grande salle, loge royale, ainsi que l’espace muséal des ateliers. Nous avons ensuite pris le temps d’admirer la grand-place, visite que les élèves de 6ème technique telecom et artistique ont préparé par l’élaboration d’un montage powerpoint. L’après-midi enfin, nous avons assisté à une comédie au Koek’s Théâtre : Mme Michu ne viendra pas (Le triomphe, paraît-il, du festival d’Avignon-off 2002).

Les coulisses de LA MONNAIE

Sur la GRAND'PLACE à midi
Koek’s Théâtre

Tous les élèves ont paru enchantés par ce voyage initiatique : beaucoup d’entre eux ne vont jamais au théâtre et ce programme présentait l’avantage de leur faire découvrir les plantureux moyens dont bénéficie un important théâtre géré par le pouvoir fédéral puis de les faire rire dans l’ambiance intime d’un petit théâtre non subsidié.

Nous tenons à remercier Madame la Préfète d’avoir autorisé cette activité ainsi que les parents d’élèves qui ont accepté de la financer après une rentrée scolaire déjà onéreuse.

Dominique LEGRU, professeur de français

Vous trouverez ci-dessous quelques documents rédigés par les élèves en classe

 

Compte rendu de la visite du théâtre de la Monnaie. Hélène SCHIFFER, 4F

Le Théâtre de la Monnaie, ainsi appelé pour avoir investi l’espace jadis occupé par un atelier monétaire, est situé près de la Grand-Place de Bruxelles.
Le Théâtre, construit principalement en bois, a été ravagé par un incendie, probablement dû à l’imprudence d’un machiniste, le 21 janvier 1855. Son entrée a été rénovée en 1985, notamment par Sam FRANCIS (rénovation des peintures du plafond), Sol LEWITT (dallage) et BUREN (colonnes).
Il compte environ 500 employés, chanteurs, acteurs, techniciens, musiciens…..

Notre visite au Théâtre de la Monnaie a débuté par la présentation des différents ateliers ; nous n’avons pas eu l’occasion de les visiter, ils nous ont seulement été expliqués.
Tout d’abord, la guide nous a parlé de « l’atelier costumes ». Les vingt costumiers confectionnent les costumes dans les ateliers, plusieurs modistes fabriquent les chapeaux, et, dans un autre atelier, les perruques et autres accessoires sont réalisés. Les costumes ne sont utilisés que dans un seul spectacle et, lorsque la troupe voyage à l’étranger, elle emmène costumes et décors.
Ensuite, « l’atelier peinture », chargé de la fabrication des décors, a été brièvement expliqué. Les décors sont constitués de toiles peintes ; les peintres les peignent d’abord au sol puis utilisent un élévateur pour juger de l’effet de leur œuvre.
Enfin, d’autres ateliers ont été cités : ferronnerie, menuiserie, sculpture, tapisserie…

Après ces explications, la guide nous a présenté les deux salles de répétitions. La première, située en-dessous de la scène, a les mêmes dimensions que la scène elle-même : les comédiens qui y répètent évoluent dans un espace identique à la scène et cela leur permet d’ajuster leurs déplacements ou mouvements dès les répétitions. La deuxième salle de répétitions, plus petite, permet aux musiciens de répéter, en même temps, un spectacle différent.

Après cette présentation par la guide, nous avons visité l’espace muséal. Nous nous sommes tout d’abord intéressés à la maquette de la scène du théâtre de Bayreuth. Celle-ci date de 1748 et est de style baroque : les décors y sont très chargés de volutes et de dorures, les tons rouges y sont prédominants. A l’époque, les décors étaient en deux dimensions (longueur et largeur seulement) mais, pour donner un effet de profondeur (et un effet d’optique), les toiles peintes étaient placées les unes derrière les autres : c’est ce qu’on appelle le trompe-l’œil. L’utilisation de ces toiles a donné naissance à l’expression « planter le décor » qui signifie : « dresser, disposer les décors sur la scène ». Cette technique de toiles permettait les changements de décor les plus fous en quelques secondes : les toiles apparaissaient sur scène ou en disparaissaient, grâce à un système de cordages manipulés par des matelots habitués à travailler en hauteur. Ils pouvaient soit abaisser les suspensions fixées au-dessus des décors, soit remonter les suspensions fixées en-dessous de la scène, soit faire glisser le châssis de la toile mobile dans la coulisse (support à rainure). Le terme « coulisse », qui a d’abord désigné cette rainure, s’est ensuite appliqué à la partie du théâtre, invisible pour le public et située sur les côtés et en arrière de la scène, où les machinistes (et comédiens en attente) se tiennent pendant le spectacle.
Actuellement, les décors sont en trois dimensions ; la majorité des changements de décors (70 %) s’effectuent électriquement, les autres sont assurés par vingt machinistes qui travaillent continuellement pendant les spectacles.

Le Théâtre de la Monnaie emploie 90 musiciens fixes et 60 choristes. Lors des spectacles, la musique se joue en direct, ce qui nécessite de longues répétitions. Celles-ci s’organisent par petits groupes de même famille (instruments à cordes, à vent, cuivres…).
Tout spectacle demande un temps de préparation très long : il est programmé trois ans à l’avance, deux ans sont consacrés à la mise au point.

Toujours à l’espace muséal, nous avons observé une deuxième maquette exposée en vitrine : pour chaque nouveau spectacle, le décorateur réalise une maquette en trois dimensions. Ensuite, il l’envoie à l’atelier pour qu’on y étudie les possibilités de réalisations. Par la suite, le directeur financier évalue le budget nécessaire. Enfin, les décors définitifs sont réalisés, en tenant compte des éventuelles modifications techniques et/ou financières.

Pour terminer, nous nous sommes dirigés vers la salle de spectacle : le théâtre de la Monnaie peut accueillir 1152 spectateurs, tandis que l’Opéra de Liège ne peut en recevoir que 930.
Autrefois, tout était organisé en fonction de la classe sociale du spectateur. Ainsi, pour accéder au théâtre, les riches pouvaient emprunter l’escalier d’honneur, tandis que le peuple devait se contenter de l’escalier de service. Le montant des entrées différait également selon les classes sociales et les places occupées.
La place occupée dans la salle de spectacle dépendait, elle aussi, des revenus de chacun : les plus mauvaises places, tout en haut, étaient occupées par les domestiques qui n’entendaient rien du spectacle (car placés trop loin de la scène) mais devaient répondre au moindre appel de leurs maîtres, confortablement installés dans les loges (espaces séparés des autres par des cloisons mais permettant à ses occupants non seulement de voir, mais d’être vus).
Le parterre, quant à lui, situé devant la scène et en contrebas, ne recevait que des spectateurs à faible revenu ; ils se tenaient debout, juste en-dessous de l’énorme lustre de cristal de Bohème. Ce lustre d’une tonne était muni de bougies et les spectateurs du parterre étaient contraints de porter le chapeau pendant le spectacle pour se protéger des coulées de cire. A la fin du spectacle, on distribuait aux nécessiteux les bouts des chandelles ; cet usage a donné naissance à l’expression « faire des économies de bouts de chandelles », qui signifie : « économies réalisées sur de trop petites choses pour être vraiment utiles ». Le monde du théâtre a donné une autre expression : « être sous les feux de la rampe » pour dire : « être mis en valeur » (par l’éclairage). En se rendant à la Monnaie, le public pouvait se restaurer au foyer, seule pièce chauffée, et s’adonner en ce lieu à des jeux d’argent.

Actuellement, il n’y a plus que des places assises, dont les prix varient en fonction de la localisation dans la salle.
Les chanteurs bénéficient de la technologie moderne : ils disposent d’un écran de télévision pour voir le chef d’orchestre. Il n’y a plus de souffleur : chaque chanteur est censé connaître son texte avant même d’être engagé ; les répétitions intensives, durant deux mois, devraient éviter les trous de mémoire.
Les chanteurs sont des acteurs de l’extérieur et chantent toujours dans la langue originale (ce qui explique le nombre élevé de nationalités à la Monnaie : 25). L’emploi de la langue originale explique aussi la présence d’écrans destinés aux spectateurs : ils peuvent suivre le déroulement de l’action grâce aux traductions française et néerlandaise qui défilent sur les écrans.

Hélène SCHIFFER, 4F

Compte rendu de notre visite au théâtre de La Monnaie. Claire SOMJA, 5ème T art.

Notre visite au théâtre de La Monnaie a commencé par le hall d’entrée. Le sol est dallé de marbre noir et blanc. Cette composition, de Sol LeWitt forme un M comme Monnaie ; les deux pointes du M, deux flèches, invitent les spectateurs à se diriger vers les escaliers. A droite et à gauche, dans le hall, deux colonnes noires et blanches que Charles Vandenhove, architecte liégeois qui a repensé ce vestibule lors de sa restauration en 1985, a créées. Les colonnes n’étaient pas prévues dans le hall. Vandenhove qui devait aussi aménager la place devant le théâtre, mécontent parce que La Monnaie ne disposait pas des moyens financiers suffisants pour réaliser les travaux demandés, est arrivé le jour de l’inauguration du hall avec des amis qui ont planté les colonnes à cet endroit. Depuis ce jour, elles n’ont plus bougé. Le plafond en forme de triptyque a été peint par Sam Francis. La partie centrale est blanche avec de grosses tâches de couleur. A côté de la partie centrale, de part et d’autre, deux plus petits rectangles représentent à droite, une croix en couleur sur fond en blanc et, à gauche, une croix en blanc sur fond en taches de couleur. Cela s’appelle une opposition.
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers les escaliers d’honneur. Au XIXème siècle, les escaliers d’honneur qui sont fort beaux, les rampes dorées, les marches en marbre recouvertes d’un tapis rouge, n’étaient empruntés que par les personnes riches. Plus les personnes étaient pauvres, plus elles devaient monter des marches, plus on montait, plus les escaliers devenaient laids. La différence entre les riches et les pauvres était donc fort marquée.
Les escaliers d’honneur nous ont menés dans la salle de spectacle aménagée selon le modèle italien. A droite, tout devant, la loge royale est tournée vers le public et non pas vers la scène. Les personnes riches s’installaient au premier balcon. Plus les personnes étaient pauvres, plus elles devaient se placer haut. Le dernier était appelé le poulailler car il était réservé aux servantes et celles-ci parlaient beaucoup. Les riches, en effet, venaient avec leurs servantes pour bénéficier de leurs services durant le spectacle si nécessaire. Les balcons étaient divisés en loges que les femmes décoraient comme elles le voulaient. Au XIXème siècle, au rez-de-chaussée devant l’orchestre, il n’y avait pas de sièges, d’où le nom de cet emplacement : le par-terre, occupé principalement par les étudiants.
Le plafond de la salle de spectacle est décoré d’une peinture en trompe-l’œil représentant les dieux du chant, de la peinture, de l’écriture, de la musique vocale et instrumentale. Au milieu pend un énorme lustre en cristal de Bohême.
La scène mesure vingt mètres sur vingt. La fosse d’orchestre, placée à trois mètre au dessous de la scène peut être élevée à la hauteur de celle-ci. Plus on descend l’orchestre, moins le son est précis : on descend ou on monte l’orchestre selon le son désiré.
Le foyer est une pièce où les spectateurs se retrouvent pendant l’entracte pour se détendre et se désaltérer. Le plafond fut décoré en 1970 par Thierry Bosquet en trompe l’œil. Aux extrémités de la pièce, deux grands miroirs créent un effet d’optique qui la font paraître beaucoup plus grande. Cet endroit est appelé foyer car jadis c’était la seule pièce chauffée du théâtre.

L’espace muséal, situé dans le bâtiment acquis par La Monnaie en 1998 derrière le théâtre, expose une maquette de la scène baroque (1748) du théâtre de Bayreuth (ville allemande qui organise chaque année un festival d’opéras wagnériens). A l’époque, cinquante machinistes géraient les décors du spectacle. On pouvait manipuler ceux-ci de deux façons, soit en suspension, soit en les plantant sur des chariots qui coulissaient jusqu’aux côtés de la scène, d’où les expressions planter le décor et coulisses.
Nous avons ensuite gagné une salle de rangement des costumes : il y avait plusieurs fois le même costume car tous les chœurs portaient le même. Les costumes sont fort lourds.
Un spectacle se prévoit et se programme trois ans à l’avance. Deux ans sont nécessaires pour le mettre au point, et, quatre mois avant la répétition, les ateliers se mettent au travail.

Claire SOMJA, 5ème T art.

Critique de la pièce à laquelle nous avons assisté l’après-midi au Koek’s Théâtre. Philippe Darcis, 6T électronique

Avant d’entrer dans le café-théâtre, j’étais déjà réticent à l’idée d’assister à une pièce de théâtre (jusqu’à présent, je n’avais encore jamais aimé une pièce de théâtre). Une fois entré, mon sentiment de réticence s’est encore amplifié lorsque j’ai vu la petite taille de la salle (il existe deux cafés-théâtres dans mon village et, même si on n’y joue pas souvent des pièces, la salle y est nettement plus grande).
Bref, avant le début de la pièce, je n’étais pas du tout emballé à l’idée d’assister au spectacle dans ce petit café, j’étais loin d’imaginer que pour la première fois de ma vie, j’aimerais une pièce de théâtre. Ce qui m’a plu, c’est tout d’abord l’humour dont les acteurs ont fait preuve, j’ai aimé également le sujet de la pièce que certains trouveraient banal, mais qui se défend par l’interprétation des acteurs. Une dame nous a expliqué que le café-théâtre a souvent été le début d’une grande carrière pour certains humoristes très connus. Des artistes comme Elie Semoun, Jamel Debouzze, Smaïn ont débuté dans de petits cafés-théâtres avant de connaître ensuite de plus en plus de succès et devenir très célèbres. A l’aube de leur carrière, les comédiens ne gagnent que très peu. Ils jouent dans des cafés-théâtres puis, s’ils ont de la chance, se produisent dans des salles de plus en plus prestigieuses. Madame Michu ne viendra pas a connu un triomphe au festival off d’Avignon 2002. Le festival d’Avignon, fondé par Jean Vilar en 1947, est l’une des manifestations mondiales les plus importantes de l’art théâtral. Il est à la fois un lieu de confrontation avec le public et le rendez-vous des médias. Son impact a progressivement attiré un nombre croissant de compagnies. Depuis 1982, on distingue le festival officiel (Festival In) des autres représentations (Festival Off).
L’histoire débute avec René, un rédacteur de petites annonces. Il regarde dans le vide et Christian, son collègue, débarque en retard dans le bureau en s’excusant. Au bout d’un moment, il s’arrête et réalise que la patronne n’est pas là. Il demande à son collègue pourquoi et celui-ci répond qu’il n’en sait rien. Peu après, une jolie jeune femme bien roulée entre dans le bureau et déclare être la remplaçante de Mme Michu, la patronne. Le rôle de René est joué par Philippe Cruz et celui de Christian par René-Marc Guedj. Quant à la jeune femme dont on ignorera le nom jusqu’à la fin de la pièce, elle est jouée par Belen Lorenzo.
René a atteint la quarantaine. Toujours célibataire, il a du mal à trouver une compagne malgré sa nature joyeuse. Rédacteur d’annonces matrimoniales, il s’entend très bien avec son collègue, Christian, et adore faire toutes sortes de farces. En fait, il s’amuse beaucoup. Christian, lui, a plus ou moins le même âge que René. Sa fonction est de rédiger les annonces animalières. Divorcé et père d’une fille de 16 ans, il a une manière totalement différente d’aborder les femmes, même si cela ne fonctionne jamais. Il s’entend également très bien avec son collègue avec qui il adore faire des blagues idiotes. Quant à la remplaçante de Mme Michu, dont on ignore l’âge et le nom, elle est fiancée avec un Argentin parti au Brésil pendant huit mois et, même si elle est souvent perturbée par ses deux collègues, elle travaille correctement. Elle déjouera avec habileté les plans que ses deux collègues ont élaborés à son sujet.
Les acteurs ont magnifiquement bien joué, je n’ai remarqué aucune faute ou oubli. Après la pièce, ils se sont présentés et nous ont salués. Ensuite, ils nous ont expliqué la dureté du métier, la difficulté de percer dans le milieu, ont évoqué leur faible revenu lorsqu’ils ne sont pas assez connus et leur espoir d’être, enfin, repérés par un producteur.

Philippe DARCIS 6ème T électronique

Critique de la pièce : Madame Michu ne viendra pas. Rémy WOOLF, 6T électronique

Nous avons été surpris lorsque nous sommes entrés au Koek’s Théâtre par l’exiguïté de l’endroit. Nous croyions que nous n’arriverions jamais à nous asseoir tous. Ce lieu nous a semblé trop petit pour accueillir un groupe aussi important que le nôtre. Par contre il régnait une bonne ambiance dans la salle.
La pièce « Madame Michu ne viendra pas ». a été écrite, produite et interprétée par Belen LORENZO, Philippe CRUZ et René-Marc GUEDJ. La pièce fut accueillie triomphalement au Festival Off d’Avignon 2002-2003. Cette manifestation fut créée par Jean VILAR en 1947. Le festival propose, depuis 1982, le Festival In, le festival officiel , et le Festival Off, qui accueille des spectacles variés. Ils se déroulent chaque année, fin juillet, dans le but de révéler de nouveaux talents.
L’histoire se déroule dans le bureau d’une entreprise, où deux collègues de travail, Philippe et René, ont du mal à supporter madame Michu, leur autre collègue. Mais un jour matin, ils apprennent une nouvelle qui les réjouit : madame Michu est enceinte et doit arrêter le travail. Leur collègue écartée du travail, ils se voient déjà en récréation permanente, mais leurs rêves partent en fumée lorsqu’une jeune et jolie intérimaire arrive pour remplacer madame Michu. Philippe et René se lancent alors un défi : le premier des deux à coucher avec la nouvelle venue se verra attribuer par le perdant une bouteille de champagne. Mais, au fil du temps, la jeune femme s’aperçoit du complot des deux compères, et décide de les prendre à leur propre jeu. Elle appelle d’abord Philippe, lui fait croire qu’elle s’est aperçue de son intention vis-à-vis d’elle, et lui propose un marché : tout d’abord, elle lui demande de discuter avec René dans le but de faire monter les enchères, et lorsque cette augmentation de prix aura eu lieu, ils raconteront à René qu’ils ont couché ensemble pour remporter le nouvel enjeu du pari : un voyage aux Seychelles. Hélas pour lui, Philippe ignore un petit détail : elle a proposé le même marché à René. Philippe, qui se voit déjà aux Seychelles avec sa nouvelle collègue, avoue à René qu’il a couché avec elle en premier. René, étonné, lui avoue exactement la même chose. Ils s’énervent, se traitent tour à tour de menteur, et sont prêts à s’empoigner lorsque la fille arrive. Ils lui demandent des explications, et elle avoue qu’elle s’était rendue compte de leur manège, qu’elle leur a fait croire à tous les deux la même chose dans le seul but de les prendre à leur propre jeu. L’histoire s’achève ainsi, sur le principe de l’arroseur arrosé.
Après le spectacle et les applaudissements chaleureux du public, les acteurs nous ont expliqué les difficultés du métier. En effet, il faut plus ou moins deux mois pour imaginer leur pièce, deux mois pour répéter (ils ne sont pas payés pendant tout ce temps). Quand ils se produisent dans des cafés théâtre, toujours aucune rétribution ; ils doivent beaucoup voyager et beaucoup se montrer avant de peut-être un jour être célèbres comme Dieudonné,Smaïn, Jamel, Mickael Young…qui eux aussi sont passés par des cafés théâtre avant d’atteindre « la gloire ».

Rémy WOOLF, 6T électronique


©Athénée royal de Visé *** Contacter le webmaster *** Contacter l'AR VISE ***
Haut de page *** Accueil *** Revoir l'intro *** Plan du site

 

 

Contactez-nous