Premier prix du concours Bayard Presse |
Arnaud FARINELLE | |
dans le cadre du concours d'écriture organisé par
le magazine français Je Bouquine |
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Sujet : Imaginez
la suite de la nouvelle d'Anna Gavalda |
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2ème Générale - AR Izel - 2003 Professeur de Français : Sabine Vergaelen
Arnaud Farinelle |
Arnaud
Farinelle, élève
de 2ème Cc, a remporté le premier prix du Concours "Je
Bouquine". Il s'agissait d'imaginer la suite d'une nouvelle d'Anna
Gavalda intitulée " Un secret trop secret ". Il est le
seul élève de Belgique à avoir remporté la
note A et la représentante des Editions Bayard Presse s'est déplacée
spécialement pour lui remettre son prix (des livres pour lui et
pour les cinq autres participants au concours). Elle a été très
impressionnée par l'imagination et le degré de maturité de
l'écriture d'Arnaud. |
Le début de la nouvelle d'Anna Gavalda : Un secret trop secret |
J'ai perdu la notion du temps. Je m'appelle Vincent. J'ai douze ans. Bientôt treize. Je ne
peux pas vous en dire plus maintenant parce que ce n'est pas vraiment
le moment de discuter et de faire les présentations comme si
nous étions dans un salon de thé. IL faut que je me concentre
sur Les bruits du dehors. IL faut que je comprenne. Il faut que j'essaye
d'y voir un peu plus clair. C'est très important. Nous n'avons
plus le droit à L'erreur. - C'est quoi son secret ? demande Thomas. À suivre ... |
La suite d'Arnaud Farinelle |
Il va falloir trouver une solution. Nous ne pouvons pas rester ainsi.
La journée terminée, ce n'est pas pour cela que nos parents
rentreront. Il faut vous dire qu'ils sont explorateurs et actuellement,
ils recherchent le temple des Okdors en plein cœur de la jungle.
Aucun secours à attendre de ce côté.
Nous devions passer la journée dans la forêt voisine, nos grands-parents ne s'inquiéteront pas de si tôt. Nous sommes tous les trois assez intrépides et il n'est pas rare que nous ne rentrions qu'à la nuit tombée. Quand on engendre des casse-cou comme nos parents, on ne s'étonne pas que leurs enfants soient également aventuriers. De plus, ils nous chercheront là-bas et pas sous la cage d'escalier de notre maison !!! Quelle bêtise d'être passés chez nous pour récupérer ce lapin. Mais Camille ne voulait pas partir sans lui et je n'ai jamais pu lui résister quand elle me regarde en penchant la tête et en disant : " siouplait Vencent". Elle n'a jamais su dire "in" et maintenant, toute la famille m'appelle Vencent. Cependant, dans la maison, nous avons surpris deux cambrioleurs qui tentaient de dérober le masque vaudou ramené par les parents lors de leur dernière expédition. Le masque ne leur suffisait pas, alors ils ont décidé de nous séquestrer pour demander une rançon. Comme si des explorateurs avaient de l'argent ! Soudain, Thomas s'agite dans son coin. Mon frère aîné est
très calme et pondéré. Il ne parle pas inutilement
et tout le monde l'écoute toujours. Le voilà qui se met à dire,
tout bas : Mais, cela veut dire quoi : "atteindre son cœur" ? Doucement, je prends la peluche des bras de notre petite sœur. J'ai beau la retourner dans tous les sens, lui frapper la poitrine, son secret est bien gardé. Je commence à m'énerver, mon frère aussi et nous voilà en train d'ausculter ce maudit lapin de haut en bas, de droite à gauche… Avec tout ce chahut, Camille se réveille. Elle ouvre de grands yeux apeurés et tend les bras vers sa peluche adorée. Nous la lui rendons donc avant qu'elle ne se mette à pleurer. Alors, tout doucement, elle chuchote à l'oreille de son animal : "Lapinou, j'ai peur, sors-nous d'ici, je veux papy, mamy, papoune et manoune." Et alors, vous ne me croirez pas mais, soudain, les yeux de Lapinou sont devenus brillants. Tellement brillants que l'on pouvait voir dans le cagibi comme si la lampe était allumée ! Ses lèvres se mettent à remuer et une douce voix en sort. Nous étions plus terrorisés que lors de notre enlèvement.
Mais Lapinou nous dit : Lapinou connaît le masque vaudou et ses pouvoirs. Ils sont de la même région et si le masque réalise de la magie noire (la mauvaise), lui, il pratique la magie blanche (la bonne). Il ferme ses yeux et se concentre. Alors, la porte du cagibi s'ouvre et nous entendons un bruit si terrifiant que nous n'osons même plus bouger : des incantations, des cris de peur et une chute. Après de longues minutes, Thomas et moi sortons de notre prison. Tout étonnés, nous trouvons nos ravisseurs paralysés, couchés par terre, les yeux écarquillés de terreur et le masque vaudou rendu tout brillant à leurs pieds. Nous pouvons téléphoner à nos grands-parents qui viennent aussitôt nous chercher et remettre ces bandits à la police. Nous devons nous expliquer. Cependant, quand nous parlons de l'action déterminant de Lapinou, personne ne nous croit. Il faut dire que cette peluche a repris son attitude de peluche. Pas de parole, pas d'yeux brillants. Son secret reste trop secret ! |