BOILEAU-NARCEJAC, Sueurs froides
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
Paris, Denoël, 1958, Folio policier 70, 186 pages

À Paris, au début de la seconde Guerre mondiale, Gévigne demande à Flavières, son ami avocat, de surveiller son épouse, Madeleine, qui selon lui a un comportement suicidaire. L’avocat s’éprend de cette dernière et lui fixe de nombreux rendez-vous. Lors d’une rencontre dans une église, non loin de Poissy, la jeune femme gravit les marches qui mènent au clocher. Après un effort considérable, Flavières arrive au sommet et aperçoit en contrebas le corps présumé de Madeleine étendu, sans vie. Peu de temps après, il apprend que Gévigne a été fusillé.
Plus tard, il entrevoit une dame ressemblant étrangement à Madeleine. Celle-ci, prétendant s’appeler Renée Sourange, entretient une relation amoureuse avec Flavières qui va reconnaître dans le sac de son amante un collier qu’il a déjà vu chez Gévigne.
Qui est donc réellement cette femme qui fait battre une fois de plus son cœur ?
 
 
Commentaire
Dans ce roman policier, l’auteur maintient le suspens du début à la fin. En effet, tout au long de l’histoire, cette jeune dame, qui est au centre du récit, va jouer des personnages différents tout en gardant une personnalité identique. C’est à la fin que le lecteur apprend que cette personne est en réalité l’amante et non l’épouse de Gévigne et qu’elle a calqué la conduite de la grand-mère de Madeleine.
L’œuvre développe trois crimes différents puisque dans le premier cas, il s’agit de tuer par intérêt financier. Dans le deuxième, Gévigne est victime d’une fusillade commandée par les troupes armées en conflit et dans le dernier, c’est un crime passionnel.
Le repère temporel choisi par l’auteur est la seconde Guerre mondiale. Cet élément n’intervient pas directement dans l’action, puisque les thèmes principaux sont : la passion, l’argent, la trahison et la vengeance.
L’auteur parvient à créer une telle confusion dans l’esprit du lecteur qui parvient difficilement à identifier les personnages. Ceci l’incite à poursuivre la lecture pour l’éclairer et lui permettre de répondre à ses questions, de rétablir un équilibre dans l’histoire.
En ayant choisi de situer le récit au moment de la seconde guerre mondiale, l’auteur nous montre que même en temps de conflit les êtres humains se laissent guider par la passion, l’argent, la trahison. Cette histoire aurait très bien pu se passer à une autre époque.
De plus, on se rend compte que par amour on peut faire beaucoup de choses, même tuer.
Flavières prouve que l’amour ne se commande pas et qu’on aime une personne pour ses qualités morales.
(Nadège THIRY)
 
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