Patrick RAMBAUD, Il neigeait
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
Paris, Grasset, 2000, Le Livre de Poche n°15264, 282 pages

Napoléon arrive à Moscou avec son armée durant l’année 1812. Affamés, les soldats se ruent dans Moscou, pillent la ville abandonnée par ses habitants. Tout à coup, un incendie se déclare et se propage rapidement à travers la ville. Le bruit court que les Moscovites ont piégé la ville avant de partir. Les soldats meurent brûlés vifs ou asphyxiés. Napoléon est obligé d’abandonner Moscou s’il ne veut pas que toute son armée périsse dans les flammes. Il marche alors avec ses soldats vers la ville de Smolensk, une région fertile du sud de la Russie, espérant que ses hommes retrouveront des forces. Mais ils se font surprendre par l’hiver impitoyable, où la température descend jusqu’à moins quarante degrés. Les mieux lotis sont ceux qui font partie de l’entourage de Napoléon, comme Sébastien Roque. Les autres, soldats et civils, doivent se débrouiller pour survivre. Les plus chanceux d’entre eux meurent de froid dans leur sommeil.
 
 
Commentaire
Patrick Rambaud tente de faire comprendre à travers son livre l’horreur dans laquelle les hommes et les femmes ont vécu durant la retraite de l’armée napoléonienne après l’échec subit à Moscou. Alors que les membres de l’entourage direct de Napoléon vivent dans des conditions satisfaisantes, les autres personnes participant à la campagne de Russie perdent leurs membres gelés et sont obligés de manger leurs chevaux encore vivants pour survivre. Pour montrer ces différences, il met en parallèle deux histoires, l’une décrivant le train de vie d’un secrétaire de l’Empereur et l’autre montrant les déboires d’un soldat de la garde. Ces histoires se rejoignent lorsque ce qui reste de l’armée rentre à Paris. L’auteur décrit implicitement la folie de Napoléon, qui rêve essentiellement de conquêtes et ne voit plus la réalité. L’empereur ne voit pas que son armée est en déroute, que certains soldats sont obligés de devenir « cannibales » pour se nourrir. Il ne rêve que de grandeur en comparant ces conquêtes à celles d’Alexandre le Grand.
(Aurélien GILLET)
 
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