I.B. SINGER, Le petit monde de la rue Krochmalna
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
Trad. M. P. Bay, Denoël, Paris, 1991, Folio 2487, 267 pages.

Pour fleurir la tombe de ses parents, Max Barabander, ancien voleur et bagnard, retourne à Varsovie. Il laisse en Amérique sa femme, dépressive depuis la mort de leur fils Arturo. Max se sent vieillir et espère que son retour en Pologne sera pour lui une renaissance. Il est rapidement reconnu dans la rue Krochlamana où il séjourne et apprend par un nouvel ami l’existence d’un rabbin assez pauvre dans le quartier. Généreusement, il décide de faire profiter de son argent au vieil homme, mais Max éprouve les pires difficultés à résister au charme de sa fille qu’il envisage d’épouser en profitant de la naïveté du père, qui croit que son futur gendre est veuf. L’escroquerie ne s’arrête pas là puisqu’il monte un réseau de prostitution, en compagnie d’un certain Reyzel Kork…
 
 
Commentaire
Le récit est parsemé de mots yiddish qui renforcent l’atmosphère profondément religieuse qui règne dans la diaspora juive de Pologne. On y découvre les lois, les coutumes ou les prières juives, ce qui donne au roman une touche exotique. Une ambiance dépaysante à laquelle s’ajoutent des thèmes plus universels qui poussent à la réflexion métaphysique, comme la mort, l’existence de Dieu, la peur, les rêves… Néanmoins, ce qui intéresse davantage le protagoniste, c’est l’amour vécu comme une passion envahissante dont la force dévorante est parfois destructrice. Mais le roman d’Isaac Bashevis Singer est aussi et avant tout un roman d’action où les péripéties sont nombreuses et où la qualité des nombreux dialogues agrémente la lecture.
(Laurie LAMBERT)
 
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