Louis GARDEL, Grand Seigneur
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
Editions du Seuil, Paris, 1999, Points n°774, 142 pages

Sultan de l’Empire ottoman, Soliman le Magnifique, use de son intelligence pour faire abattre son fils héritier du trône, le prince Mustapha, afin de conserver son pouvoir et son titre. Un meurtre en engendrant d’autres, il doit donc encore s’opposer à la descendance de Mustapha. L’empereur voit tomber ses ennemis, mais voit aussi mourir les êtres qui lui sont chers, comme son fils préféré, Cihangir, infirme depuis la naissance qui vivait une histoire d’amour avec une de ses servantes. Souvent déprimé, très affecté par la mort de son frère qu’il idolâtrait, Cihangir s’affaiblit et finit par rendre son dernier souffle dans les bras de son père. Roxelane, l’épouse du Sultan, n’est sans doute pas étrangère à cette mort, elle qui échafaude sans cesse des plans meurtriers pour maintenir sa position dominante dans le harem et offrir à son fils la succession de l’Empire.
 
 
Commentaire
Le pouvoir est une vertu, Soliman en est conscient. Très égoïste, il entame beaucoup d’actes de mauvaise foi pour le conserver. En oubliant toutes les notions du savoir-vivre et du respect, il détruira sa famille et trahira ses proches. Malgré cette ambiance haineuse et tragique, l’amour existe tout de même au palais, comme celui que partagent Cihangir et sa servante ou bien celui de l’empereur lui-même pour son intrigante épouse. Le pouvoir et la richesse ne suffisent pas au bonheur : Soliman est accablé autant par la solitude que par les nombreux cadavres qui jonchent régulièrement le sol de son palais.
(Cécile WILLEMIN)
 
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