Philip ROTH, Portnoy et son complexe
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
trad. H. Robillot, Paris, Gallimard, 1970, Folio n°470,

À cinq ans, Alexander Portnoy est déjà un enfant hors du commun. C’est un jeune garçon qui par son intelligence et son comportement de petit juif studieux fait la fierté de ses parents. Son intelligence lui vaut d’ailleurs d’être le plus brillant élève de son école… de petits juifs studieux. Sa mère, une maniaque de l’hygiène et de la propreté aime bien sûr son petit garçon si propre et si soigné, mais n’hésite néanmoins pas un instant à menacer le chérubin avec un couteau quand il refuse de finir son assiette. Son père est un courtier en assurance zélé et est, mis à part ses problèmes intestinaux, un père modèle et un employé respectable. Sans oublier sa sœur Hanna, qui, affligée d’un physique ingrat et d’une intelligence médiocre, reste compréhensive et sereine en toutes circonstances. Mais, au fil du temps, Alex grandit pour faire son entrée dans l’adolescence. À partir de là, ses hormones commencent à s’activer et il passe maintenant le plus clair de son temps à se masturber et à envoyer son foutre à divers endroits. Mais pire que cela, il commence à rejeter sa religion au plus grand désespoir de son père constipé et de sa maniaque de mère.
 
 
Commentaire
En temps qu’adolescent et amateur de psychologie humaine, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, autant pour son côté divertissant que pour sa richesse en matière de dialogues et de descriptions des rapports entre les personnages. Personnages qu’on perçoit au premier abord comme des stéréotypes, mais qui s’avèrent en fait être bien plus complexes. Malgré leur complexité, ils entretiennent des relations humaines dans lesquelles on se retrouve bien souvent et qui font réfléchir le lecteur sur ses propres rapports aux autres. Les dialogues sont remarquablement bien construits et deviennent souvent argumentatifs lorsque les personnages évoquent le pour et le contre de la croyance. Là, une fois encore, la réflexion du lecteur ne devra pas rechigner à la tâche. Il faut aussi noter le réalisme de ces dialogues renforcé par un vocabulaire typiquement juif dont le lecteur pourra chercher la signification dans un glossaire à la fin du livre. Bien que l’histoire manque un peu de vitesse, l’intérêt du récit n’est en rien diminué vu que le livre est principalement axé sur les rapports entre les personnages. Tous ces éléments font de ce livre un chef-d’œuvre à ne pas manquer.
(Maxime VINGEROETS)
 
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