Ferdinand OYONO, Le vieux nègre et la médaille
 
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Athénée royal d'Izel
 
Résumé
Paris, Julliard, 1956, 10/18 n°695, 187 pages

Meka est convoqué chez le commandant qui représente le gouvernement français dans cette Afrique coloniale. Il apprend que le quatorze juillet, une médaille venant de Paris lui sera remise par le Chef de tous les Blancs. Ce dernier sera présent à Timba, village proche de celui de Meka. Quand la nuit tombe, ces paroles prennent vite un autre sens, ce n'est plus la médaille qui vient de Paris, mais le Président de la République en personne. Cette décoration lui est offerte, car il a facilité l'œuvre de la France, il a donné ses terres aux missionnaires et ses deux fils à la guerre. Il est donc considéré comme un ami par les Blancs. La nouvelle se répand rapidement dans la brousse africaine et beaucoup de membres de la famille de Meka et de sa femme Kelara prennent la route pour le village du "héros". Un grand nombre de proches et d'amis se retrouvent dans la case du couple en attendant avec impatience le lendemain, jour de la remise de la fameuse médaille.
 
 
Commentaire
Le roman de Ferdinand Oyono évoque les relations difficiles entre les colonisateurs et les colonisés. Lorsqu'ils sont arrivés en Afrique, les colons ont imposé leur culture et leur religion sans comprendre, ni accepter celles des autochtones. Meka prend conscience de l'hypocrisie des Blancs et des inégalités entre les deux peuples. C’est sans avoir l’air d’y toucher, par une ironie subtile, que l'auteur critique implicitement la colonisation qui cherche à détruire le plus complètement possible les coutumes, les traditions et même la mentalité des peuples africains. Il s’agit d’un livre qui invite à la réflexion sur un moment de notre Histoire, la colonisation, en montrant le point de vue des colonisés, en l’occurrence les Africains.
(Gaëlle ALLARD)
 
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