La perspective atmosphérique (lire une définition) ou "aérienne" consiste à créer l'illusion de la profondeur par l'utilisation de dégradés de tons ou de couleurs qui s'estompent avec la distance. Elle joue sur les effets de contraste entre les plans du tableau. Ce type de mise en perspective apparaît au début au XVe siècle chez les maîtres flamands, dans le Nord de l'Europe, grâce à la mise au point de la peinture à l'huile. Jan Van Eyck (1390-1441) est sans conteste le premier grand peintre à utiliser la perspective atmosphérique ainsir que , comme Patini(e)r comme peintre de paysages
Les Italiens auraient inventé la perspective linéaire tandis que les Flamands (Patinir) auraient davantage inventé la perspective aérienne (ou atmosphérique). Chez Patinir, la profondeur est liée à un phénomène lumineux. Au fur et à mesure que la distance augmente, d’une part, les détails tendent à s’atténuer jusqu’à disparaître à l’horizon ; de l’autre, les couleurs vont en se dégradant et en se refroidissant : les tons terre au premier plan, bleuissent au second, pour s’évanouir dans un bleu gris diaphane.
Mais, plus que tout autre, Léonard de Vinci a contribué à développer cette technique. La technique du "sfumato"
Léonard de Vinci
(1452-1519) incarne le parfait idéal de la Renaissance, cumulant, avec
génie, tous les talents. En peinture, il met au point une technique, le
sfumato, destiné à produire des modelés très subtils
particulièrement dans le rendu du visage humain (voir
La Joconde).
Le sfumato peut se définir comme un modelé vaporeux faisant
imperceptiblement passer le coloris ou le ton du clair à l'obscur
Pour observer
les effets de variation de couleur, cliquez
ICI
|