Juin a été peint, vraisemblablement, par un peintre anonyme de l’entourage de Charles VII. L’image habituelle illustrant le mois de juin - la fenaison ou la tonte des moutons – est intégrée dans une composition qui prend place à Paris, devant le Palais royal de la Cité, symbole de l’État souverain et de la Justice royale.
A droite, trois faucheurs coupent, avec des faux, l'herbe dont ils font des andains parallèles.Le miniaturiste a donné aux paysans une dignité que pendant longtemps et par convention dans la peinture, on leur refusait. La laideur et la bassesse appartenaient par définition à la populace, jugée par les aristocrates aussi redoutable que des bêtes sauvages.
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A l’arrière-plan, le Palais royal de la Cité est représenté avec précision. De gauche à droite, on distingue la salle sur l'eau, les trois tours – la tour Bonbec (ou Bon-bec) qui doit son nom au fait que s’y trouvait la salle où était pratiquée la « question » (la torture) qui faisait avouer les suppliciés, la tour d'Argent et la tour de César, plus loin, la tour de l'Horloge, les deux hauts pignons de la Grande Salle derrière la galerie Saint-Louis, le logis du roi et la tour Montmorency; enfin, la Sainte Chapelle. Le Palais de la Cité était alors devenu le siège de l'administration royale, judiciaire et financière. Derrière les créneaux, il faut remarquer un jardin avec le dôme et le toit d’une volière.
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