Jean Colombe

 

Jean Colombe est né à Bourges vers 1430 et il est mort, dans sa ville natale en 1498.

Enlumineur issu d'une famille d'artistes établis à Bourges, frère du sculpteur Michel Colombe.

A cette époque du début du XIV e siècle, se trouvaient à Bourges de nombreux enlumineurs, en particulier rue Porte Jaune. Jean Colombe, pour ce que l'on en sait, s'initia au métier dans un de ces nombreux ateliers. C'est en 1463 que Jean Colombe, qui partageait un petit logis avec un écrivain de forme, Clément Thibault s'intéressa à cet art.

 

Il est un des enlumineurs les plus féconds de la fin du XVe siècle, qui travaille pour la cour de France ou les notables locaux ; son œuvre compte quelques manuscrits de grand luxe illustrés pour des princes et une production commerciale surabondante et de qualité très inégale. Recommandé par la reine Charlotte de Savoie, femme de Louis XI, à son neveu le duc de Savoie Charles Ier, Colombe termine pour celui-ci, vers 1485, l'enluminure de deux manuscrits plus anciens, restés inachevés, les Très Riches Heures du duc de Berry commencées par les frères de Limbourg (musée Condé, Chantilly) et l'Apocalypse de l'Escorial. A cette époque, il travaillait pour le compte du duc et de la duchesse de Savoie qui étaient devenus les propriétaires des Très Riches Heures. C'est ainsi qu'il séjourna au château de Thonon. S'il se montre influencé par Fouquet dans certaines de ses compositions et de ses formules iconographiques, il reste étranger à l'esprit classique du peintre par son goût de l'agitation, de la surcharge, de la profusion. Les Heures de Louis de Laval, la Vita Christi, le Romuléon (Bibliothèque nationale, Paris) sont ses meilleurs ouvrages ;

A la fin de sa vie, il travailla à une Apocalypse, puis à un livre d'Heures dit "de Jean Coeur", archevêque de Bourges et fils de l'Argentier Jacques Coeur, qu'il commence mais ne peut terminer.

 

 

 

 

 

 

 

Il est possible que les enluminures de la Destruction de Troie (BNF), qui dépeignent des déferlements de foules, soient l'œuvre de son fils François qui prolongea le style de son père après la mort de celui-ci.

 

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