Alexandre BORODINE Saint-Pétersbourg : 12 novembre 1833, 27 février 1887 |
Les Danses polovtsiennes du Prince Igor
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Le Prince Igor
Le Prince Igor est un opéra en un prologue et quatre actes. Le livret a été écrit par le compositeur, d'après une pièce de V.V.Stassov. Les activités professionnels et le dévouement familial de Borodine ont mis au second plan l'écriture de cet opéra auquel il consacra le temps libre des 18 dernières années de sa vie. C'est Glazounov qui finira l'orchestration de cette oeuvre dont il manque une refonte afin d'en dynamiser le drame. L'opéra fut donné à St Petersbourg pour la première fois le 4 novembre 1890, trois ans après la mort du compositeur. Il sera donné ensuite dans le monde entier, parfois en version traduite. |
Conçue pour rivaliser avec l'église Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev symbolise la « nouvelle Constantinople », capitale de la principauté chrétienne créée au XIe siècle dans une région évangélisée après le baptême de saint Vladimir en 988. Le rayonnement spirituel et intellectuel de la laure de Kievo-Petchersk contribua largement à la diffusion de la foi et de la pensée orthodoxes dans le monde russe aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. |
Quatre actes
Ouverture de l'opéra
Borodine ne nota jamais l'ouverture de l'opéra sur papier. Il la jouait si souvent à ses amis que Rimsky-Korsakov et Glazounov n'ont eu qu'à écrire ce qu'ils avaient entendu. Ils purent également l'orchestrer selon les voeux de Borodine, qui avait expliqué précisément ce qu'il entendait à chaque moment de l'ouverture. L'ouverture est entièrement constituée d'airs qu'on entend par la suite. Elle commence par ce qui précède le grand air d'Igor de l'acte II, et continue par les thèmes associés au khan Kontchak et à Kontchakovna. Il est fréquent que les compositeurs gardent pour la fin l'écriture de l'ouverture d'un opéra. L'essentiel de l'opéra, c'est son histoire, ses airs et ses choeurs. Une fois que tout est en place, l'ouverture peut s'inspirer des moments que le compositeur souhaite faire entendre à son public dès les premiers instants du spectacle.
Les danses polovstiennes
L'orchestration est importante, les cordes au complet, une harpe, 2 flûtes et parfois un piccolo, 2 hautbois, et parfois un cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes trois trombones et parfois un tubas, un timbalier et un deuxième percussionniste qui, suivant les cas, joue du triangle, de la grosse caisse... L'introduction est purement orchestrale. Puis le chant passe aux voix de femme, à une puis deux voix. Il s'agit d'une mélodie nostalgique reprenant les accents du folklore russe. Premier thème
Après un passage orchestrale demandant une certaines virtuosité, l'ensemble du choeur prend le second thème à l'unisson, puissant et entièrement à contretemps. Second thème
Arrive un intermède avec un solo de basse, quasi récitatif, accompagné par l'orchestre et les voix de femmes. Solo
Après un passage d'orchestre, c'est au choeur d'hommes d'intervenir, puissant, louant le Khan dans un troisième thème. Troisième thème
Retour au calme, et au premier thème, à nouveau avec les voix de femmes. A nouveau les hommes redonnent le troisième thème. Ensuite, le premier thème est repris, accompagné par le choeur d'hommes, ce qui lui donne toute sa dimension harmonique. Enfin, le quatrième et dernier thème, piu animato, et les accents des "chagi" emmène la musique vers un final coloré de chromatismes à l'orchestre, puissant et louant une dernière fois le Khan. Quatrième thème
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Voir aussi: LECTURE
Cette oeuvre relate l'expédition malheureuse du prince Igor (fils de Sviatoslav) contre les Polovtsi en 1185. Elle reprend les éléments contenus dans les chroniques, mais sous une forme lyrique et avec un certain ton épique. Le Dit de la Campagne d'Igor est écrit en vers et en prose rimée, et on sent la volonté de créer une oeuvre poétique, bien que l'écriture soit souvent très confuse. Une polémique divise les linguistes et historiens dont certains soutiennent l'authenticité de ce texte du XIIè siècle unique en son genre, tandis que d'autres affirment que c'est un pastiche de la fin du XVIIIè siècle, date de sa découverte. |