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Une église est un espace symbolique, où se réalisent une progression d’ouest en est, c’est-à-dire des ténèbres vers la lumière, et aussi une élévation, du parvis à l’autel, c’est-à-dire de la terre vers le ciel. Les termes expliqués ici suivent cette progression et concernent l’architecture, le mobilier, mais aussi la liturgie. | ||
Église On distingue l’Église (avec une majuscule), quand on parle de la communauté des fidèles, et l’église (avec une minuscule), quand il s’agit du bâtiment du culte. Ce terme d’église désigne tout édifice dans lequel se déroule un culte régulier, assuré par un clergé permanent. L’église est dite cathédrale quand elle est le siège (cathedra) de l’évêque ou de l’archevêque, abbatiale quand elle est l’église d’une communauté monastique vivant dans une abbaye, paroissiale quand elle dessert une paroisse, circonscription religieuse à la tête de laquelle est nommé un curé. Basilique est un titre honorifique décerné à certaines églises au passé prestigieux ou qui conservent d’importantes reliques. La chapelle est d’utilisation occasionnelle : il s’agit soit d’un petit édifice indépendant, soit d’un espace réservé dans une église, doté d’un autel particulier.
Le parvis Petite
place, qui tire son nom du mot « paradis », et donne accès
à l’église.
Tour
Bâtie soit en façade, soit à la croisée des transepts ou sur un côté de l’édifice, elle est surmontée d’une flèche en bois ou en pierre. Elle est dite tour-lanterne quand elle éclaire la croisée des transepts par des fenêtres.
Tour - lanterne de la cathédrale de Coutances
le Narthex Vestibule
situé au revers de la façade et destiné à accueillir les catéchumènes
(fidèles n’ayant pas encore reçu le baptême) ou les pénitents qui
ne pouvaient assister à toute la messe. LES Fonts baptismaux
Du latin fons, fontis : la source. C’est la cuve utilisée pour le baptême qui était située après la porte, pour bien marquer à la fois l’entrée dans le temple divin (l’église) et dans la communauté des chrétiens (l’Église).
Renier de Huy, fonts baptismaux, commandés par l’abbé Hellinus, Liège, Saint Barthélemy, 1107-1118
LA Nef Du
latin navis : le vaisseau. C’est la
partie de l’église située entre la façade et les transepts ou le chœur,
destinée à recevoir les fidèles laïcs (chrétiens
n’appartenant pas au clergé). Dans nombre d’édifices, la grande nef
centrale est épaulée par des nefs latérales, plus étroites, appelées
collatéraux ou bas-côtés quand
leur voûtement est moins élevé.
la Chaire Adossée
en hauteur à un pilier ou au mur de la nef, cette tribune de bois ou de
pierre permettait au prêtre de s’adresser à la communauté des fidèles
lors du sermon (explication sur des points de
morale ou de discipline religieuse) ou de l’homélie
(commentaire des Saintes Écritures de la Bible).
Vaisseau
transversal plus ou moins important qui forme une croix avec la nef ;
les deux bras se rencontrent à la croisée des transepts, qui marquent
souvent la limite entre l’espace laïc et le chœur, réservé au clergé.
le Jubé
Clôture monumentale marquant l’entrée du chœur et surmontée d’une galerie à laquelle accédait le clerc chargé des lectures de la messe. Avant d’y monter, il se tournait vers l’officiant, en disant : « Jube, Domine, benedicere » (Veuillez bénir, Seigneur...). En l’absence de jubé, la séparation entre l’espace des laïcs et l’espace sacré pouvait être marquée par un chancel (barrière basse) ou par une clôture, plus haute, faite en bois, en pierre ou en métal.
La clôture de Sainte Cécile d'Albi (Tarn)
En architecture, le terme désigne l’espace situé au-delà de la nef ou des transepts et réservé au clergé, qui officie autour du maître-autel. En liturgie, le chœur, délimité par la clôture, précède le sanctuaire ; les clercs, moines ou chanoines, participent à la liturgie depuis leurs stalles, sièges de bois accolés les uns aux autres.
Au milieu se dresse le lutrin, pupitre sur lequel reposait le livre de chant de l’office. Quand la communauté des clercs est nombreuse, le chœur s’avance sur la croisée des transepts, jusqu’à empiéter sur les premières travées de la nef.
les Ambons Pupitres de bois ou de pierre situés de part et d’autre de l’entrée du chœur, destinés à la lecture des Saintes Écritures par les clercs (l’Évangile sur le côté droit des fidèles, et l’Épître – lettre d’un apôtre –, sur leur côté gauche).
Deux grandes plaques d’un ambon, trouvées en mars 1951 pendant la fouille de la basilique d’Echternach, appartenaient à l’origine à l’église mérovingienne de Willibrord. Ils furent réemployées comme couverture d’une tombe de la deuxième moitié du 8e siècle. Les motifs à entrelacs sur les plaques de calcaire reflètent à merveille les ornements des enluminures réalisées dans le premier scriptorium (atelier d’écriture) d’Echternach, ancré dans la tradition artistique insulaire. Un édifice carolingien (vers 800) et une église romane (construite entre 1016 et 1031), conservée en grande partie dans la basilique actuelle, ont été construites ultérieurement sur le site de l’église de Willibrord.
la Cathèdre Du grec cathedra : siège, trône de l’évêque, dont l’église est dite cathédrale.
Cathèdre du XIIIe
l'Évêque Du grec episcopos : gardien. C’est le responsable spirituel et administratif d’un diocèse, territoire regroupant de nombreuses paroisses. Considéré comme le successeur des apôtres, l’évêque a reçu l’épiscopat, le plus élevé des ordres sacrés. Lui seul possède la plénitude des sacrements (lui seul peut les donner tous). L’archevêque est un évêque qui a autorité sur un ensemble de diocèses.
le Sanctuaire Du
latin sanctus : saint. Situé à
l’extrémité du chœur, c’est le « saint des saints ».
En son centre s’élève l’autel (du latin altus :
en hauteur), table du sacrifice de la messe. Les laïcs ne pouvaient y pénétrer.
Dans une église qui en possède plusieurs, l’autel principal est appelé
le maître-autel.
le Chevet
Du latin caput : tête. Terme qui désigne en architecture toutes les parties de l’édifice qui se situent au-delà du transept (chœur, chapelles et sanctuaires).
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le clergé
Ensemble des clercs, c’est-à-dire des personnes consacrées au service de Dieu dans l’Église. Ceux qui délivrent les sacrements ont reçu progressivement les « ordres sacrés » : ce sont le diacre, qui assiste le prêtre à l’autel, puis le prêtre, qui célèbre la messe et délivre les principaux sacrements, et enfin l’évêque.
le Curé Du latin cura animorum (le soin des âmes). C’est le prêtre qui a reçu de son évêque la charge d’une paroisse ; il peut être secondé par d’autres prêtres, les vicaires.
les Chanoines Membres du chapitre, communauté des clercs attachés à la cathédrale, les chanoines forment le conseil de l’évêque et sont chargés de prier au nom de l’Église au cours des offices quotidiens.
les Sacrements Signes
visibles par lesquels le fidèle reçoit la grâce divine : baptême
(purification et appartenance à l’Église), eucharistie
(pain et vin transformés en corps et sang de Jésus Christ), confirmation
(envoi de l’Esprit saint), pénitence (absolution
des péchés), extrême-onction (pour les
mourants), mariage et ordres
sacrés. Confirmation et ordre restent le privilège des évêques.
la Liturgie Ensemble
des cérémonies qui composent le culte divin. On distingue
principalement la messe, au cours de laquelle
le prêtre renouvelle le sacrifice de la croix et transforme le pain et
le vin, et les offices, également appelés heures,
qui sont les prières quotidiennes que récitent et chantent les clercs.
les Saintes Écritures Ensemble
des textes que l’on considère comme inspirés par Dieu et qui sont réunis
dans la Bible chrétienne, assemblant l’Ancien
Testament et le Nouveau Testament, qui
comprend lui-même les Évangiles (vie de Jésus
Christ, écrite isolément par quatre de ses apôtres), les Actes
des Apôtres et l’Apocalypse de saint
Jean.
VOIR AUSSI :
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