Chronologie de l'art pariétal

http://www.hominides.com/html/art/art_parietal.html

Tapi au fond des grottes, l'art pariétal, invisible, attend un rayon de lumière pour pouvoir s'exprimer...
Pour le contempler il faut parfois parcourir des centaines de mètres sous terre en apportant sa propre source de lumière.
Sans les techniques d'éclairage d'aujourd'hui, l'homme préhistorique devait surmonter ses peurs et faire le même chemin dans une obscurité angoissante...
Il utilisait parfois les aspérités des parois pour mettre en relief ses représentations...

Les découvertes de Blombos bousculent les idées reçues...

Située en Afrique du sud la grotte de Blombos a délivrée 2 morceaux d'ocres datant de 77 000 ans. Il sont sculptés de traits obliques et parallèles. Ces motifs géométriques remettent en cause la thèse de la révolution symbolique européenne...

Des sites géographiquement proches

En tout c'est plus de 290 sites qui ont été mis à jour, tous situés en Europe occidentale. Les plus anciennes grottes ornées datent de l'aurignacien.
La chronologie ci-dessus ne se veut pas exhaustive, mais elle présente les éléments les plus connus ou les plus remarquables de l'art des cavernes...
Un choix dans les représentations.
L'artiste préhistorique a représenté principalement la faune de son époque, délaissant la flore, les éléments géologiques, ses propres outils ou les armes. Sans que l'on sache pourquoi les représentations humaines sont rares...

La faune
Grotte de Chauvet

Plus de 90 % des représentations sont consacrées aux animaux : bison, cheval, mammouths, bouquetins, lions, pingouins... l'homme préhistorique a représenté toute la faune qui l'entourait (et pas forcément celle qu'il chassait le plus...). Parfois on assiste à une véritable mise en scène animalière : troupeau de mammouths en mouvement, mère léchant son petit...  A noter, les artistes ont généralement particulièrement soigné les représentations d'animaux : proportions respectées, soucis du détail...

Les humains

Grotte de Lascaux

Peu nombreuses, juste esquissées, mal proportionnées, les figures humanoïdes n'ont pas été un sujet premier pour nos artistes du passé. Les hommes préhistoriques ont délibérément pris plus de temps pour représenter la faune que leur propre espèce.
Une constante également, l'être humain n'est jamais seul, il est toujours accompagné d'animaux... voir mélangé avec eux... ce qui donne des êtres hybrides, mi-homme, mi-animal...

Les signes
Grotte de Pasiéga

Des points, des lignes, des cercles, des rectangles... dès le gravettien l'homme préhistorique a manipulé des figures géométriques.
Souvent il utilise les signes en superposition avec des représentations animales (voir les chevaux "ponctués" de la grotte de Pech-Merle).
Première forme d'écriture, mode de calcul, signe de reconnaissance... toutes les interprétations sont possibles mais, pour l'instant, aucune explication n'est communément admise.  Au magdalénien, le nombre de signes va prendre de plus en plus d'importance...