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La mémoire du passé

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Le 1er septembre 1651 Robinson Crusoé s'embarque pour l'aventure

Le 1er septembre 1939 La Wehrmacht envahit la Pologne

L'ancêtre du réseau Internet naît le 2 septembre 1969

Le 3 septembre 1939 Alexander Fleming découvre la pénicilline

Le 14 septembre 786 Haroun al-Rachid, calife des Mille et une Nuits

Le 1er septembre 1651

 Robinson Crusoé s'embarque pour l'aventure

[DeFoe, Daniel,] The Life and Strange Surprizing Adventures of Robinson Crusoe, vol.1, 1st edition (London: W. Taylor, 1719).

Le 1er septembre 1651, Robinson Crusoé s'embarque pour 28 ans d'aventures...
C'est du moins ce que raconte Daniel Defoë dans son roman paru en 1719. L'histoire s'inspire d'une situation assez fréquente à la grande époque de la piraterie, celle de ces marins abandonnés par leur capitaine sur une île déserte* pour cause de désobéissance.
Véritable phénomène de société en Angleterre et sur le Continent, le roman Robinson Crusoé va alimenter la croyance des lecteurs du XVIIIème siècle en un bonheur simple près de la nature, loin des artifices de la société.
Le phénomène culminera avec la publication de Paul et Virginie en France, en 1788, à la veille de la Révolution. Ce court roman aura d'emblée un grand succès.  Son auteur, Bernardin de Saint-Pierre, fut un fervent lecteur de Robinson Crusoé.

 

*L'archipel de Juan Fernandez

Situé à 650 km du continent sud-américain, l'archipel regroupe trois îles principales à la beauté saisissante. 70 % des espèces végétales sont uniques au monde. Les îles sont classées Parc National et Réserve Mondiale de la Biosphère (UNESCO).

L'île principale, découverte par le navigateur espagnol Juan Fernandez en 1754 et nommée Mas a Tierra, a servi de refuge au marin Alexander Selkirk de 1704 à 1709 ; elle fut rebaptisée Robinson Crusoé en 1966 en hommage au héros de Daniel Defoe à l'origine du mythe.

 

1er septembre 1939

La Wehrmacht envahit la Pologne

C'est le début de la Seconde Guerre mondiale.

L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler. Le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne. Il s'agit dans les faits d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis. La France agit de même cinq heures après.

 

  L'ancêtre du réseau Internet naît le 2 septembre 1969, pendant le week-end de la fête du Travail (premier lundi de septembre aux États-Unis).
Il a nom ARPAnet (Advanced research Projects Agency network) et relève d'un projet financé par le Pentagone. Le premier nœud du réseau est installé ce jour-là à l'UCLA (University of California Los Angeles), à Stanford (Californie).
Il s'agit d'un mini-ordinateur Honeywell Model 516, de la taille d'un réfrigérateur, connecté à un unique terminal. Un mois plus tard, le deuxième nœud est installé au Stanford Research Institute (SRI) et connecté au premier par une ligne spécialisée de 50 Ko/s.
Plusieurs transferts de données seront réalisés entre l'université de Los Angeles et le SRI durant le mois d'octobre 1969 et la première trace documentée de cette connexion sera datée du 29 octobre 1969.

 

Le 3 septembre 1939  Alexander Fleming découvre la pénicilline

d'après un texte des laboratoires Merck (MSD)

 

 Sir Alexandre FlemingLe 3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming, 47 ans, de retour de vacances, retrouve son laboratoire de Saint-Mary's Hospital, à Londres.
Il a la surprise de voir les boîtes de Piétri où il faisait pousser des staphylocoques envahies par des colonies cotonneuses d'un blanc verdâtre. Ses boîtes ont été contaminées par les souches d'un champignon microscopique, le penicillium notatum, qu'utilise son voisin de paillasse.
Avant de jeter ces boîtes, Fleming y jette un coup d'œil et s'aperçoit qu'autour des colonies, le staphylocoque ne pousse pas. Il émet l'hypothèse qu'une substance sécrétée par le champignon en est responsable. Il l'appelle aussitôt... «pénicilline» !
L'année suivante, Fleming publie le compte-rendu de sa découverte sans en mesurer toute la portée et pendant une dizaine d'années, la pénicilline ne va servir qu'à isoler en laboratoire la bactérie B. influenzae, qui seule résiste à son action.
Un miracle.   En 1936, Howard Walter Florey, 48 ans, professeur de pathologie à Oxford, engage un biochimiste allemand de 30 ans qui a fui le nazisme, Ernest Boris Chain.
Ce dernier saisit l'intérêt de la pénicilline pour la santé humaine.
Avec Florey et deux bactériologistes, Edward P. Abraham et Norman Heatley, il entreprend de purifier la pénicilline en vue de l'utiliser au mieux de ses possibilités.
En mars 1940, l'équipe réussit à en produire... 100 milligrammes !
Le 25 mai 1940, Florey injecte une dose mortelle de streptocoques à huit souris. Il en traite deux avec une injection de pénicilline et deux autres avec plusieurs injections répétées de pénicilline. Au bout de dix heures, ces dernières survivent ainsi que l'une de celles qui ont reçu une seule dose.
A 3h 45 du matin, le jeune savant note fébrilement en marge de son cahier de laboratoire : «It looks like a miracle !» (ça a l'air d'un miracle !).
En toute hâte, l'équipe publie ses résultats dans la revue Lancet le 24 août 1940... et comme l'on peut s'y attendre, leur article tombe à plat; l'Angleterre est bombardée par l'aviation allemande et menace d'être envahie d'un moment à l'autre. Autant dire que le public a d'autres sujets de préoccupations que les vertus de la pénicilline.
Qu'à cela ne tienne, les chercheurs guérissent un adolescent de 15 ans présentant une suppuration du col de fémur, mais leurs progrès se heurtent à la difficulté de produire la pénicilline en quantité suffisante... et du fait de la guerre, ils ne peuvent guère compter sur l'appui des pouvoirs publics et des industriels.
Le hasard fait bien les choses.
Florey, tenace, s'embarque pour les États-Unis et entre en relation avec une usine chimique de Peoria, dans l'Illinois, spécialisée dans l'épuration biologique des eaux usées grâce à des bactéries spécialisées.
Un jour, une femme apporte au laboratoire de l'usine un melon recouvert d'une moisissure à l'aspect inhabituel. Les chercheurs ont garde de jeter le melon. Ils analysent la moisissure, du nom de penicillium chrysogenum et découvrent qu'elle a la faculté de produire 200 fois plus de pénicilline que la

penicillium notatum . Il est dès lors possible de produire la pénicilline à l'échelle industrielle. Les laboratoires américains Merck, Pfizer et Squibb se lancent les premiers dans l'aventure.
Très vite, la pénicilline est mise à profit pour guérir les malades victimes de maladies microbiennes et d'infections. Première d'une nouvelle famille de médicaments qualifiés d'antibiotiques, elle participe au sauvetage de nombreux blessés sur le front. Elle ouvre aussi la voie à la guérison de nombreuses maladies comme la tuberculose. On estime que les antibiotiques, découverts par inadvertance par Alexander Fleming, ont permis de prolonger d'une dizaine d'années l'espérance de vie des hommes.
Le savant a été anobli et, en 1945, a reçu le prix Nobel de physiologie-médecine avec Chain et Florey.

 

Le 14 septembre 786

Haroun al-Rachid, calife des Mille et une Nuits

Le 14 septembre 786, à Bagdad, sur les bords du Tigre, Haroun al-Rachid devient calife, c'est-à-dire «remplaçant» du prophète Mahomet. Son titre lui confère l'autorité sur la totalité des musulmans à l'exception de ceux d'Espagne.
En accédant au pouvoir, Haroun al-Rachid (en arabe, Haroun «le bien guidé») porte à son apogée l'empire arabe et la dynastie des Abbassides.

Essor de l'empire arabe
Sous le règne d'Haroun al-Rachid, Bagdad va devenir la cité la plus remarquable de l'univers.  Elle offre l'exemple d'une civilisation raffinée dont les contes des Mille et une Nuits, contemporains d'Haroun al-Rachid, nous conservent le souvenir.
Ses commerçants entretiennent des relations avec le monde entier comme le rappelle le conte de Sindbad le marin. Ses poètes chantent le vin et l'amour, comme Abou Nouwas (ou Abû Nuwas). Ses théologiens et ses savants élaborent une culture de premier plan. Sa population, en trois ou quatre générations, s'élève jusqu'à près de deux millions d'habitants, ce qui en fait la plus grande métropole de son époque. Dans tout l'empire mais aussi dans l'émirat indépendant de Cordoue, en Espagne, et dans le royaume du Maroc, se développe un artisanat prospère dont le souvenir se conserve dans le vocabulaire : cordonnier vient de Cordoue, mousseline de Mossoul, étoffes damasquinées de Damas, maroquinerie de Maroc,…
Les Arabes restaurent et améliorent les anciens réseaux d'irrigation autour de la Méditerranée. Du fait de leurs liens avec la Perse, l'Extrême-Orient et l'Asie du Sud, ils introduisent de nouvelles cultures en Occident : riz, haricot, chanvre, canne à sucre, mûrier, abricotier, asperge, artichaut,…

  Difficile succession
Dans ses relations diplomatiques, le calife Haroun al-Rachid fait preuve d'une remarquable activité. Il impose pendant quelques années un tribut aux Byzantins. Il envoie aussi une ambassade à Charlemagne, lui offrant selon la tradition une somptueuse horloge à eau ou clepsydre...
Mais son règne témoigne aussi de la fragilité de l'autorité califale.
Yahya, qui fut le précepteur du calife dans sa jeunesse et est devenu au fil du temps son principal ministre, installe sa famille, les Barmécides, au premières places de l'État.  L'aventure connaît une fin tragique avec le massacre des Barmécides sur ordre d'Haroun al-Rachid.  Malgré ce coup d'éclat, le pouvoir du calife va peu à peu tomber aux mains des ministres et des conseillers.
Après la mort d'Haroun al-Rachid, en 809, son fils Mohammed el-Amin devient à son tour calife. Mais il est massacré par son frère Abdallah el-Mamoun (al Ma'mun) en 813. El-Mamoun impose son autorité à Bagdad non sans difficulté. Son règne est marqué par une grande effervescence intellectuelle et artistique. En 832, le calife fonde dans sa capitale la Maison de la sagesse (Beit-Al-Hikmat). Il fait en sorte d'y réunir tout le savoir du monde. Des livres et des documents divers affluent des régions méditerranéennes mais aussi de Perse et du monde hindou.

Le calife El-Mamoun meurt en 833.

Sources :

http://www.herodote.net/

http://www.memo.fr/

laboratoires Merck (MSD)