Le
1er septembre 1651
Robinson
Crusoé s'embarque pour l'aventure
Le
1er septembre 1651, Robinson Crusoé s'embarque pour 28 ans d'aventures...
C'est du moins ce que raconte Daniel Defoë dans son roman paru en 1719.
L'histoire s'inspire d'une situation assez fréquente à la grande époque de
la piraterie, celle de ces marins abandonnés par leur capitaine sur une île déserte*
pour cause de désobéissance.
Véritable phénomène de société en Angleterre et sur le Continent, le roman
Robinson Crusoé va alimenter la
croyance des lecteurs du XVIIIème siècle en un bonheur simple près de la
nature, loin des artifices de la société.
Le phénomène culminera avec la publication de Paul et Virginie en France, en 1788, à la veille de la Révolution.
Ce court roman aura d'emblée un grand succès.
Son auteur, Bernardin de Saint-Pierre, fut un fervent lecteur de Robinson
Crusoé.
*L'archipel
de Juan Fernandez
Situé
à 650 km du continent sud-américain, l'archipel regroupe trois îles
principales à la beauté saisissante. 70 % des espèces végétales sont
uniques au monde. Les îles sont classées Parc National et Réserve Mondiale
de la Biosphère (UNESCO).
L'île
principale, découverte par le navigateur espagnol Juan Fernandez en 1754 et
nommée Mas a Tierra, a servi de
refuge au marin Alexander Selkirk de
1704 à 1709 ; elle fut rebaptisée Robinson Crusoé en 1966 en hommage au héros de Daniel Defoe à
l'origine du mythe.
1er
septembre 1939
La
Wehrmacht envahit la Pologne
C'est
le début de la Seconde Guerre mondiale.
L'armée
allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de
Hitler. Le Führer prend prétexte
d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière
orientale de l'Allemagne. Il s'agit dans les faits d'une macabre machination
montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus
d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre
après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis. La France
agit de même cinq heures après.
L'ancêtre
du réseau Internet
naît le
2 septembre 1969,
pendant
le week-end de la fête du Travail (premier lundi de septembre aux États-Unis).
Il a nom ARPAnet (Advanced research Projects Agency network) et relève d'un
projet financé par le Pentagone. Le premier nœud du réseau est installé ce
jour-là à l'UCLA (University of California Los Angeles), à Stanford
(Californie).
Il s'agit d'un mini-ordinateur Honeywell Model 516, de la taille d'un réfrigérateur,
connecté à un unique terminal. Un mois plus tard, le deuxième nœud est
installé au Stanford Research Institute (SRI) et connecté au premier par une
ligne spécialisée de 50 Ko/s.
Plusieurs transferts de données seront réalisés entre l'université de Los
Angeles et le SRI durant le mois d'octobre 1969 et la première trace documentée
de cette connexion sera datée du 29 octobre 1969.
Le
3 septembre 1939
Alexander
Fleming découvre la pénicilline
d'après
un texte des laboratoires Merck (MSD)
Le
3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming, 47 ans, de retour de vacances,
retrouve son laboratoire de Saint-Mary's Hospital, à Londres.
Il a la surprise de voir les boîtes de Piétri où il faisait pousser des
staphylocoques envahies par des colonies cotonneuses d'un blanc verdâtre. Ses
boîtes ont été contaminées par les souches d'un champignon microscopique,
le penicillium notatum, qu'utilise son voisin de paillasse.
Avant de jeter ces boîtes, Fleming y jette un coup d'œil et s'aperçoit
qu'autour des colonies, le staphylocoque ne pousse pas. Il émet l'hypothèse
qu'une substance sécrétée par le champignon en est responsable. Il l'appelle
aussitôt... «pénicilline» !
L'année suivante, Fleming publie le compte-rendu de sa découverte sans en
mesurer toute la portée et pendant une dizaine d'années, la pénicilline ne
va servir qu'à isoler en laboratoire la bactérie B. influenzae, qui seule résiste
à son action.
Un miracle.
En 1936, Howard Walter Florey, 48 ans, professeur de pathologie à
Oxford, engage un biochimiste allemand de 30 ans qui a fui le nazisme, Ernest
Boris Chain.
Ce dernier saisit l'intérêt de la pénicilline pour la santé humaine.
Avec Florey et deux bactériologistes, Edward P. Abraham et Norman Heatley, il
entreprend de purifier la pénicilline en vue de l'utiliser au mieux de ses
possibilités.
En mars 1940, l'équipe réussit à en produire... 100 milligrammes !
Le 25 mai 1940, Florey injecte une dose mortelle de streptocoques à huit
souris. Il en traite deux avec une injection de pénicilline et deux autres
avec plusieurs injections répétées de pénicilline. Au bout de dix heures,
ces dernières survivent ainsi que l'une de celles qui ont reçu une seule
dose.
A 3h 45 du matin, le jeune savant note fébrilement en marge de son cahier de
laboratoire : «It looks like a miracle !» (ça
a l'air d'un miracle !).
En toute hâte, l'équipe publie ses résultats dans la revue Lancet le 24 août
1940... et comme l'on peut s'y attendre, leur article tombe à plat;
l'Angleterre est bombardée par l'aviation allemande et menace d'être envahie
d'un moment à l'autre. Autant dire que le public a d'autres sujets de préoccupations
que les vertus de la pénicilline.
Qu'à cela ne tienne, les chercheurs guérissent un adolescent de 15 ans présentant
une suppuration du col de fémur, mais leurs progrès se heurtent à la
difficulté de produire la pénicilline en quantité suffisante... et du fait
de la guerre, ils ne peuvent guère compter sur l'appui des pouvoirs publics et
des industriels.
Le hasard fait bien les choses.
Florey, tenace, s'embarque pour les États-Unis et entre en relation avec une
usine chimique de Peoria, dans l'Illinois, spécialisée dans l'épuration
biologique des eaux usées grâce à des bactéries spécialisées.
Un jour, une femme apporte au laboratoire de l'usine un melon recouvert d'une
moisissure à l'aspect inhabituel. Les chercheurs ont garde de jeter le melon.
Ils analysent la moisissure, du nom de penicillium chrysogenum et découvrent
qu'elle a la faculté de produire 200 fois plus de pénicilline que la
penicillium
notatum . Il est dès lors possible de produire la pénicilline à l'échelle
industrielle. Les laboratoires américains Merck, Pfizer et Squibb se lancent
les premiers dans l'aventure.
Très vite, la pénicilline est mise à profit pour guérir les malades
victimes de maladies microbiennes et d'infections. Première d'une nouvelle
famille de médicaments qualifiés d'antibiotiques, elle participe au sauvetage
de nombreux blessés sur le front. Elle ouvre aussi la voie à la guérison de
nombreuses maladies comme la tuberculose. On estime que les antibiotiques, découverts
par inadvertance par Alexander Fleming, ont permis de prolonger d'une dizaine
d'années l'espérance de vie des hommes.
Le savant a été anobli et, en 1945, a reçu le prix Nobel de physiologie-médecine
avec Chain et Florey.
Le
14 septembre 786
Haroun
al-Rachid, calife des Mille et une Nuits
Le
14 septembre 786, à Bagdad, sur les bords du Tigre, Haroun
al-Rachid devient calife, c'est-à-dire «remplaçant»
du prophète Mahomet. Son titre lui confère l'autorité sur la totalité des
musulmans à l'exception de ceux d'Espagne.
En accédant au pouvoir, Haroun al-Rachid (en arabe, Haroun «le bien guidé») porte à son apogée l'empire arabe et la
dynastie des Abbassides.
Essor
de l'empire arabe
Sous le règne d'Haroun al-Rachid, Bagdad va devenir la cité la plus
remarquable de l'univers. Elle
offre l'exemple d'une civilisation raffinée dont les contes des Mille et une Nuits, contemporains d'Haroun al-Rachid, nous
conservent le souvenir.
Ses commerçants entretiennent des relations avec le monde entier comme le
rappelle le conte de Sindbad le marin.
Ses poètes chantent le vin et l'amour, comme Abou Nouwas (ou Abû Nuwas). Ses
théologiens et ses savants élaborent une culture de premier plan. Sa
population, en trois ou quatre générations, s'élève jusqu'à près de deux
millions d'habitants, ce qui en fait la plus grande métropole de son époque.
Dans tout l'empire mais aussi dans l'émirat indépendant de Cordoue, en
Espagne, et dans le royaume du Maroc, se développe un artisanat prospère dont
le souvenir se conserve dans le vocabulaire : cordonnier
vient de Cordoue, mousseline de
Mossoul, étoffes damasquinées de
Damas, maroquinerie de Maroc,…
Les Arabes restaurent et améliorent les anciens réseaux d'irrigation autour
de la Méditerranée. Du fait de leurs liens avec la Perse, l'Extrême-Orient
et l'Asie du Sud, ils introduisent de nouvelles cultures en Occident : riz,
haricot, chanvre, canne à sucre, mûrier, abricotier, asperge, artichaut,…
Difficile
succession
Dans ses relations diplomatiques, le calife Haroun al-Rachid fait preuve d'une
remarquable activité. Il impose pendant quelques années un tribut aux
Byzantins. Il envoie aussi une ambassade à Charlemagne, lui offrant selon la
tradition une somptueuse horloge à eau ou clepsydre...
Mais son règne témoigne aussi de la fragilité de l'autorité califale.
Yahya, qui fut le précepteur du
calife dans sa jeunesse et est devenu au fil du temps son principal ministre,
installe sa famille, les Barmécides, au premières places de l'État.
L'aventure connaît une fin tragique avec le massacre des Barmécides sur ordre
d'Haroun al-Rachid. Malgré ce coup d'éclat, le pouvoir du calife va peu
à peu tomber aux mains des ministres et des conseillers.
Après la mort d'Haroun al-Rachid, en 809, son fils Mohammed el-Amin devient à
son tour calife. Mais il est massacré par son frère Abdallah el-Mamoun (al
Ma'mun) en 813. El-Mamoun impose son autorité à Bagdad non sans difficulté.
Son règne est marqué par une grande effervescence intellectuelle et
artistique. En 832, le calife fonde dans sa capitale la Maison de la sagesse (Beit-Al-Hikmat). Il fait en sorte d'y réunir tout le savoir du
monde. Des livres et des documents divers affluent des régions méditerranéennes
mais aussi de Perse et du monde hindou.
Le calife El-Mamoun meurt en 833.
Sources :
http://www.herodote.net/
http://www.memo.fr/
laboratoires
Merck (MSD)
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