Pétra

Jordanie           30° 18' N, 35° 29' E

http://www.panoramas.dk/fullscreen2/full24.html

Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi- sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres, où se mêlent les influences de traditions orientales anciennes et de l'architecture hellénistique.

Al Khazneh        Le trésor

 

1812

22 août
Découverte de Pétra
L'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt découvre l'ancienne cité de Pétra (dans l'actuelle Jordanie), située au fond d'une gorge, accessible que par un défilé de 1 600 mètres de long et 2 mètres de large. Capitale des Nabatéens (Vème s. av. J.-C.), elle fut un important centre caravanier et une riche cité commerçante. Elle fut annexée par les Romains au IIème siècle et perdit de son importance avec la conquête arabe au VIIème siècle. La cité renferme nombreux tombeaux creusés dans les falaises.


Le nom sémitique de la ville - reqem - livré par une inscription nabatéenne trouvée à l'entrée du siq, renvoie au caractère multicolore, et comme brodé, des rocs de grès : blancs, roses, veinés de jaune et d'ocre, ou même de bleu. La grande majorité des 3000 monuments connus de Pétra est taillée directement dans ce matériau facile à mettre en oeuvre mais friable.

Le site s'inscrit dans un amphithéâtre naturel, traversé par le Wadi Moussa, dont le siq suit le tracé. Longtemps réduite à n'être qu'une ville-nécropole, ou une ville-sanctuaire, Pétra a retrouvé aujourd'hui, chez les archéologues, son statut de ville habitée, qui doit avoir abrité, à l'époque nabatéenne, une population de quelques dizaines de milliers d'habitants, vivant dans des grottes peintes ou dans des maisons construites sur les collines, qui devaient ressembler à des villas pompéiennes.

  Les quelque six cents tombeaux, la plupart anonymes, qui égrènent leurs façades sculptées le long des falaises rocheuses, ainsi que les centaines de monuments cultuels - niches à bétyle, hauts lieux de sacrifice, temples de la ville basse - donnent à cette cité un caractére insolite et puissament évocateur. Les noms de Zeus Hypsistos et d'Aphrodite, retrouvés sur des inscriptions du temple de Qasr al-Bint - Ier siècle av. J.C. - correspondent sans doute aux dieux nabatéens Dousarès et al-Uzza.

Pour en savoir plus : http://perso.wanadoo.fr/spqr/clio.htm