1812
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22
août
Découverte de Pétra
L'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt découvre l'ancienne
cité de Pétra (dans l'actuelle Jordanie), située au fond d'une
gorge, accessible que par un défilé de 1 600 mètres de long et 2
mètres de large. Capitale des Nabatéens (Vème s. av. J.-C.), elle
fut un important centre caravanier et une riche cité commerçante.
Elle fut annexée par les Romains au IIème siècle et perdit de son
importance avec la conquête arabe au VIIème siècle. La cité
renferme nombreux tombeaux creusés dans les falaises.
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Le
nom sémitique de la ville - reqem - livré par une
inscription nabatéenne trouvée à l'entrée du siq, renvoie au
caractère multicolore, et comme brodé, des rocs de grès :
blancs, roses, veinés de jaune et d'ocre, ou même de bleu. La
grande majorité des 3000 monuments connus de Pétra est taillée
directement dans ce matériau facile à mettre en oeuvre mais
friable.
Le
site s'inscrit dans un amphithéâtre naturel, traversé par le
Wadi Moussa, dont le siq suit le tracé. Longtemps réduite à
n'être qu'une ville-nécropole, ou une ville-sanctuaire, Pétra a
retrouvé aujourd'hui, chez les archéologues, son statut de ville
habitée, qui doit avoir abrité, à l'époque nabatéenne, une
population de quelques dizaines de milliers d'habitants, vivant
dans des grottes peintes ou dans des maisons construites sur les
collines, qui devaient ressembler à des villas pompéiennes.
Les
quelque six cents tombeaux, la plupart anonymes, qui égrènent
leurs façades sculptées le long des falaises rocheuses, ainsi
que les centaines de monuments cultuels - niches à bétyle,
hauts lieux de sacrifice, temples de la ville basse - donnent
à cette cité un caractére insolite et puissament évocateur.
Les noms de Zeus Hypsistos et d'Aphrodite, retrouvés sur des
inscriptions du temple de Qasr al-Bint - Ier siècle av. J.C. -
correspondent sans doute aux dieux nabatéens Dousarès et
al-Uzza. |