Bruxellois

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La légende dit qu'il suffit d'une souris  pour lire des contes.

 

Contes africains

 

"Bakoudouba la tourterelle" et autres contes

 

Le lièvre et le Grand Génie de la brousse

 

Pourquoi les crocodiles ne mangent pas les poules

 

http://site.zep.vallons.free.fr/Ecoles/Perrin/contes/Afrique/afrique.html

 

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Quelques mots sur les contes africains.

Par Muriel Bloch, conteuse

illustration Anne SteinleinTout d'abord : ne pas confondre le conteur et le griot... Le premier dit les contes, c'est-à-dire des récits de fiction, tandis que le second, qui appartient à une caste bien précise, est souvent poète et musicien. Autrefois, chaque prince, chaque famille noble avait son griot en charge de dire la généalogie des clans, de rappeler leur histoire et de vanter les hauts faits des chefs. Le griot est ainsi un archiviste précieux, un homme de grande mémoire. Aujourd'hui, il reste un porte-parole et un médiateur très recherché en cas de conflits.

Quant aux contes africains, difficile d'en donner une définition, compte tenu de l'étendue du continent, de la diversité des peuples, des modes de vie et des langues…
Rappelons cependant que dans les sociétés africaines, " la parole demeure - pour combien de temps encore ? - le support culturel prioritaire et majoritaire par excellence, dans la mesure où elle tisse entre les générations passées et présentes ce lien de continuité et de solidarité sans lequel il n'existe ni histoire ni civilisation. " (Jacques Chevrier, L'arbre à palabres, Hatier) En Afrique comme dans la Caraïbe, la littérature orale à laquelle appartiennent les contes est associée à la vie de tous les jours, mais c'est à la nuit tombée que les contes se disent car toutes sortes d'interdits sont attachés à leur récitation en plein jour. En effet, dans ces récits symboliques, on pose généralement un problème auquel un dénouement, une solution sont toujours apportés. Aussi, comme l'explique Geneviève Calame-Griaule : " Raconter de nuit, c'est aider le jour à succéder à la nuit et en même temps c'est une sorte de naissance ; faire sortir la clarté de l'obscurité, c'est comme mettre au monde un enfant qui passe de l'obscurité du sein maternel à la clarté du jour. "

En Afrique comme ailleurs, le conte, la devinette, le chant, le récit mythologique ou l'épopée ont surtout une fonction de divertissement et de détente. Cependant le conte revendique toujours une fonction d'enseignement voire d'initiation.
" Conte, conté, à raconter... seras-tu véridique ?
Pour les bambins qui s'amusent au clair de lune, la nuit,
mon conte est une histoire fantastique.
Quand les nuits de la saison froide s'étirent et s'allongent,
à l'heure tardive où les fileuses sont lasses,
mon récit est un conte agréable à écouter.
Pour les mentons velus et les talons rugueux,
c'est une histoire véridique qui instruit.
Ainsi suis-je futile, utile, instructif...
"
Tels sont les premiers mots de Kaydara, légende initiatique peule dont les paroles ont été couchées sur le papier par Amadou Hampâté Bâ. Ce grand maître de la parole aimait à dire que le conte est un message d'hier raconté aujourd'hui pour demain.
Il existe des contes d'initiation pour les filles et pour les garçons ; pour les maris et les femmes (motif des co-épouses jalouses, de la fille difficile...) des contes d'animaux avec des cycles, par exemple celui du lièvre rusé en Afrique de l'Ouest ou d'Anansi l'araignée au Ghana, des épopées telles que celle de Soundiata pour la culture mandingue ou celle de Chaka pour la culture zoulou...

L'usage fréquent des proverbes au coeur ou en conclusion des contes est une des saveurs de la parole africaine : " La personne humaine est une maison où on entre par la seule et unique porte du cœur ". Les devinettes sont également très prisées. Plus encore qu'en Europe, elles servent à ouvrir les séances de contes :
" Il est venu et nous a honoré. Nous lui avons demandé : d'où viens-tu ? Il a répondu : je viens d'un pays où nul nuage ne s'est formé, où nul tonnerre n'a grondé. Et sur terre je n'ai jamais mis le pied. " (Le nouveau-né)

On trouve beaucoup de contes à caractère étiologique (contes " des pourquoi ") car, comme l'écrit Bila Roger Kabore, expert agronome et conteur burkinabé, dans son recueil de contes et de proverbes Au clair de lune : " Sur cette terre, il n'y a rien qui existe pour rien, tout fils a un père, toute fille a une mère, tout fleuve a une source, toute fin un début, toute chose a une cause qui est la cause d'une autre chose. "

Le conte est un récit vivant non seulement du fait qu'il est dit, mais parce qu'il est à chaque fois une recréation de celui qui le profère pour ceux et avec ceux qui l'écoutent et qui peuvent l'avoir en mémoire. Et le conte a autant de variantes qu'il a de récitants…

Illustration Anne Steinlein

http://www.lefigaro.fr/dossiers/portes_afrique/var/massawa/conte_africain.htm

 

 

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