Les
contes sont encore illustrés de vignettes quand Hetzel demande au jeune
Doré un frontispice et quarante grandes compositions pour son édition de grand luxe. Gros
plans, contre - plongées et dramatisation
des scènes suscitent un regard neuf sur le conte de fées. |
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Pour la scène de
dévoration comme pour celle de la rencontre, Gustave Doré dessine le
loup vu de dos. L’action est saisie juste au moment où la bête,
dressée, saute sur le lit.
La scène gagne en dramatisation par le jeu de détails (chat se
précipitant sous le lit, chute de la tabatière et des lunettes). |
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Cheveux
dénoués, symbole traditionnellement érotique, bras nu et regard
intrigué, le Petit Chaperon rouge semble plus mûre dans la scène du
lit, troisième et dernière planche du conte. Elle tire bien timidement
le drap que le loup tient pourtant dans ses griffes. La divergence des
regards crée l’attente d’un dénouement brutal. |