ANTONIO VIVALDI 

Venise 1678 -Vienne 1741

 

 

Les quatre saisons (~1547) de Jean Goujon (Musée Carnavalet, Paris)

 

Les quatre saisons

L'automne

 

L'automne commence par un allegro qui en fait "un ballo e canto dei villanelli-L'ubriaco".

-Le premier mouvement est donc une danse paysanne en Fa majeur, toute en joie bucolique et pastorale devant des mois-sons.

Le violon solo évoque les cabrioles de Bacchus avec de grands sauts d'octaves et des traits rapides dramatiques évoquant la bacchanale.

-Le deuxième mouvement (Adagio-Dormienti ubriachi) décrit par contre le second quatrain, et transforme les chants d'ébriété en une douce quiétude.

-Le dernier mouvement (la chasse) intervient brutalement au travers d'une danse populaire pesante, et les solistes décrivent les émois et la bête traquée et tuée.

 

L'hiver revient dans un climat de mélancolie.

-Le premier mouvement (Allegro non molto : agghiaeizto tremar Urridovento- Batter i piedi) est en fa mineur et contraste brutalement avec l'automne bourdonnant. Un climat s'installe, non pas triste, (il ne doit pas y avoir de pro-fondeur de sentiment dans ce monde en papier peint), mais simplement engourdi. Le froid, la glace qui craque, la neige, les pas fuyants la tempête sont suggérés.

-Le deuxième mouvement (Largo la gioia del focalare-Fuoripione) sert d'abri et donc illustre le deuxième quatrain, donnant la chaleur du chez soi face à la pluie battante qui passe dans les pizzicatis des violons.

-Le troisième mouvement (Allegro) illustre les deux tercets et reprend, pour la première fois, dans l'oeuvre le climat et les descriptions du premier mouvement avec ses vents déchaînés et ses patinages sur la glace. L'oeuvre et le concerto se terminent en fanfare sur la dernière strophe du sonnet.

"Tel est l'hiver, mais pour cela, il nous apporte aussi de la joie"

 

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