Thomas Tallis, gravure de Niccolò Haym d'après un portrait de Gerard van der Gucht

THOMAS TALLIS

entre 1505 et 1510 mort le 23 novembre 1585,  à Greenwich, London

 Biographie          extraits

Biographie

"Tallis est mort, et la musique meurt"  W. Byrd

C'est le compositeur anglais le plus influent de sa génération et, aujourd’hui, le plus connu de la Renaissance.  

En 1532, Thomas Tallis devient organiste du prieuré bénédictin de Douvres, puis, cinq années plus tard, de l’église paroissiale de St Mary-at-Hill à Londres.  Il est ensuite organiste de l'abbaye de Waltham dans l'Essex jusqu'à la dissolution de l'abbaye en 1540. En 1542, il est nommé gentilhomme de la Chapelle Royale — poste qu’il conserva jusqu’à sa mort. Fondée au XIIe siècle, la Chapelle Royale suivait le roi dans tous ses déplacements et avait en charge les services religieux et la musique pour les célébrations royales.

Il compose alors pour Henry VIII, Édouard VI, Marie Tudor et Élisabeth I, qui lui confère, ainsi qu’à son disciple William Byrd, le monopole de l’édition de la musique vocale. En 1575, il participe à la publication du premier livre des Cantiones Sacrae de Byrd, pour lequel il compose seize des trente-six pièces. 

Les oeuvres de musique chorale latines sacrées font partie des pièces les plus réussies du compositeur dont la production compte de nombreux motets en latin et en anglais. Sa création est dominée par l’idée mélodique et la polyphonie, qu’elle soit homophonique ou en imitation. Il ne s’intéresse pas spécialement à la technique du contrepoint, donnant alors à ses oeuvres, un air de sérénité qui émane de la simplicité musicale. La plupart des oeuvres de Tallis sont dans la veine conservatrice, Cependant quelques pièces illustrent la nature expérimentale du compositeur. Ceci inclut des pièces de consort et des compositions d’orgues dans lesquelles les techniques les plus extravagantes sont utilisées.

Ses deux oeuvres les plus remarquables sont Spem in alium, splendide motet pour quarante voix indépendantes et les Lamentations de Jérémie. Cette pièce est unique non seulement dans le répertoire de Tallis, mais aussi comme pièce majeure de la musique anglaise de la Renaissance.

extraits

 Salvator mundi, salva nos I

 Spem in alium (10min25)

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