Franz SCHUBERT

Lichtental, 31 janvier 1797 - Vienne 19 novembre 1828

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Biographie

Troisième et dernier des grands musiciens classiques viennois après Joseph Haydn et Mozart, fils d'un maître d'école et d'une ancienne servante , il fit son apprentissage musical avec l'organiste de la paroisse de Lichtental.

Devenu chanteur à la Chapelle Royale de Vienne, il reçut les leçons de Salieri (1809-1813) au Stadtkonvikt (collège municipal) ou il fit de bonnes études. Son père le destinait à l'enseignement et il exerça effectivement durant quelques années les fonctions de maître auxiliaire dans l'école que celui-ci dirigeait, mais par le goût dont il témoigna très tôt pour la musique, sa véritable vocation s'affirma.

Ses premières compositions, dès l'âge de 13 ans, la constitution d'un quatuor familial où il tenait la partie d'alto, et son père, celle de violoncelle, sont des événements importants de son adolescence qui fut heureuse, malgré la mort prématurée de sa mère (1812).

Dénué de toute ambition, quoiqu'il tentât à plusieurs reprises de conquérir Vienne avec ses oeuvres de théâtre, plus attaché aux enchantements du rêve qu'à la réalité, il vécu pauvrement mais conscient de son génie, admirant Mozart, Haydn et Beethoven, entouré de l'affection, souvent agissante, d'un petit cercle d'amis.

Amoureux timide et impécunieux, voué à une solitude farouche par un physique ingrat, il noua plusieurs idylles sans espoir, notamment avec Thérèse Grob et Caroline Esterhazy, dont il fut le professeur. Bohème longtemps insouciant, il vécu la majeure partie de sa courte existence à Vienne, ne quittant la ville que pour de joyeuses promenades dans la campagne viennoise, en compagnie de ses amis, ou pour quelques séjours plus prolongés à Zelesz (Hongrie), chez le Comte Johann Esterhazy (1818 et 1824) ou à Steyr (Haute-Autriche, 1825), avec son ami Michaël Vogl.

Atteint d'une maladie vénérienne (1822) incurable à l'époque, il en subit les effets avec constance, ayant cependant à endurer les plus douloureuses épreuves physiques dans ses dernières années (1826-1828). Attristées par la solitude, l'insuccès, celles-ci furent sombres et même tragiques. Elles coïncident néanmoins avec une période d'intense production et un approfondissement de sa pensée, propre désormais à traduire l'angoisse la plus pathétique autant qu'une ineffable sérénité.

L'oeuvre de Schubert comprend plus de neuf cent numéros d'opus. Elle comporte quinze opéras dont Rosamunde D 797, six messes (Messe en Sol D 167, (1815) ; en Ut D 452, (1816), en Mi Bémol Majeur D 950, (1828), d'autres oeuvres religieuses (Stabat mater D 383, 1816), plus de six cent lieder (Gretchen am Spinnrade D 118, 1814; Erlkönig D 328, 1815 ; An die Musik D 547, Die Forelle D 550, Der Tod und das Mädchen D 531-, les cycles Die schöne Müllerin D 795, (1823) et Winterreise D 911, (1826) ; neuf symphonies (en Si Bémol Majeur D 485, 1816 ; en Ut Majeur D 589, 1818, en si mineur D 759, 1822 ; en Ut Majeur D 944, 1828), de la musique de chambre, dont 16 quatuors (en Sol Majeur D 887, en la mineur D 804, en ré mineur D 810, 1826) un Quintette en La Majeur dit la Truite D 667, (1819), des sonates pour violon et piano, vingt deux sonates pour piano (en la mineur D 537, 1817), des pièces pour piano, Wanderer Fantasie D 760, (1822) ; huit impromptus, 6 moments musicaux, et de nombreuses danses.

Extrait(s)

  1er Mouvement de la Symphonie n°5
Voir aussi