Sergueï Sergeievitch PROKOFIEV

Sontsovka 23 avril 1891 - Moscou 5 mars 1953

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Biographie

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-musiques/biographies/fiche.php?numero=240

Compositeur russe.

 

Ayant reçu de sa mère, pianiste, les premières notions musicales, Prokofiev montre des

dispositions étonamment précoces pour la composition. Le jeune compositeur Glière lui

enseigne les bases de l’harmonie.

 

 

1904 Il entre au conservatoire de Saint Pétersbourg et y est l’élève de Liadov en harmonie, de Winckler puis de Essipova en piano, de Vitol en composition, de Rimski Korsakov en orchestration, de Tchérepnine en direction d’orchestre. Il s’impose rapidement en tant que pianiste, impressionnant ou choquant le public par sa puissance et sa technique.

1914 Il se présente avec succès au concours Rubinstein de piano et y joue son 1er concerto ; dans cette œuvre, ainsi que dans sa 2ème sonate pour piano, son goût pour la carrure rythmique et pour les harmonies âpres se précise. C’est l’époque également de Sarcasmes pour piano et du 2ème concerto, toujours pour piano (qui provoqua un scandale mémorable).

A l’occasion d’un voyage à Londres, Prokofiev rencontre Diaghilev qui lui commande un ballet qui deviendra la Suite scythe, œuvre d’une violence rarement atteinte.

1916-17 Il achève le Joueur, opéra d’après Dostoïevski, écrit ses 3ème et 4ème sonates pour piano, son 1er concerto pour violon, les Visions fugitives pour piano et sa Symphonie classique.

1918 Il part pour les Etats-Unis et écrit l’Amour des trois oranges, opéra.

1920 Il séjourne en France et rencontre Stravinski, Poulenc, Milhaud, de Falla, Ravel...

1921 Création de l’Amour des trois oranges (Etats-Unis), de Chout (Paris), ballet commandé par Diaghilev et du 3ème concerto pour piano.

1923 Mariage avec Carolina Llubera-Codina, d’origine mi-russe, mi-espagnole.

1924-25 Avec la 2ème symphonie, Prokofiev aborde l’esthétique constructiviste.

1927 Création de son ballet Le Pas d’acier ; il achève un opéra, l’Ange de feu et à partir de son matériau thématique, commence sa 3ème symphonie.

1928 Dernière commande de Diaghilev: le Fils prodigue.

1931-32 4ème concerto pour piano (refusé par le dédicataire, Paul Wittgenstein) et 5ème concerto pour piano qui connaîtra une meilleure fortune.

1933-37 Retour en Russie où il reçoit de nombreuses commandes : Lieutenant Kijé, Pierre et le loup (pour les enfants), le ballet Roméo et Juliette.

1938-39 Rencontre avec le cinéaste Eisenstein et écrit la grande fresque historique et patriotique Alexandre Nevski (il renoue ainsi avec les traditions des opéras nationaux russes du 19ème siècle) ; il commence 3 nouvelles sonates pour piano (n° 6, 7 et 8) qui constituent le sommet de sa production pianistique.

1940 Fait la connaissance de la poétesse Myra Mendelssohn qui devient sa nouvelle compagne ; ils élaborent ensemble le livret de Guerre et Paix d’après Tolstoï, opéra auquel il travaillera jusqu’à la fin de sa vie.

1942 Travaille sur un nouveau film historique Ivan le Terrible (1er épisode, projeté en 1945, obtiendra le prix Staline).

1945-47 5ème symphonie, création du ballet Cendrillon, de la 1ère partie de Guerre et Paix ; il compose sa 9ème (et dernière) sonate pour piano qui marque un certain dépouillement du langage. Il obtient le titre d’artiste du peuple de la RSFSR, mais il sera quand même l’objet de redoutables attaques dans le cadre d’une campagne antiformaliste sans précédent...

1950 Sonate pour piano et violoncelle, 7ème symphonie, La Fleur de pierre, ballet.

1953 Le 5 mars, Prokofiev meurt subitement d’une crise cardiaque.

Excepté la musique religieuse, Prokofiev a abordé tous les genres. Il a donné le meilleur de lui-même dans la musique pour piano et dans les œuvres chorégraphiques et cinématographiques. Et pourtant, réaliste, volontaire, tourné vers le concret et l’avenir, spirituel et provocateur, il n’en est pas moins un lyrique qui a toujours su adapter son invention mélodique aux divers styles qu’il a pratiqués.

Extrait(s)

Roméo et Juliette - Capulets et Montaigus

Kijé chanson

Symphonie n°2 opus 40 Allegro

Voir aussi:

http://www.cndp.fr/balletrusse/portraits/prokofiev.htm