" La musique doit changer de caractère, devenir droite, simple, de grande allure : le peuple se fiche de la technique et du fignolage ".

Issu d'une vieille famille protestante de Zurich, Arthur se passionne très tôt pour la poésie, la mer et la musique :

1909 à 1911 Etudes au Conservatoire de Zurich avec Friedrich HEGAR.

1911 à 1913 Cours de violon avec Lucien CAPET et études au Conservatoire de Paris avec WIDOR pour la composition et Vincent D'INDY pour la direction d'orchestre.

1915 Premières compositions avec des mélodies dont les 6 Poèmes d'Apollinaire.

1918 Le scandale occasionné par sa musique de scène Le Dit des jeux du monde, le fait connaître du grand public.

1920 Création du GROUPE DES SIX avec Germaine TAILLEFERRE, Georges AURIC, Louis DUREY, Francis POULENC, Darius MILHAUD et Honegger.

1926 Mariage avec la pianiste Andrée VAURABOURG, interprète de ses œuvres.

1927 Honegger termine Antigone, " l'œuvre selon son cœur ", dit-il.

1929 Il présente ses œuvres aux Etats-Unis et remporte un immense succès.

1947 Retour aux Etats-Unis pour donner des cours d'été au Berkshire Music Center de Tanglewood. Peu après son arrivée, HONNEGER est victime d'une crise cardiaque le forçant à rentrer à Paris.

1955 Décès d'Arthur HONNEGER. Son urne funéraire repose, selon son vœu, au Cimetière Saint-Vincent de Montmartre. Mais son œuvre reste bien vivante :

" Il me paraît indispensable, pour aller de l'avant, d'être solidement rattaché à ce qui nous précède. Il ne faut pas rompre le lien de la tradition musicale. Une branche séparée du tronc meurt vite ".

Assimilant aux cadres classiques et romantiques les conquêtes de l'homme moderne, l'œuvre d'Honegger reste très personnelle et variée : mélodies, musique de chambre, musique pour piano, poèmes symphoniques, oratorios, symphonies, ballets, opéras, musique pour la radio, musiques de films, œuvres pour le théâtre.

Répudiant très tôt l'esthétique du Groupe des Six pour affirmer son goût des architectures musicales robustes, Honegger reste fidèle à BACH qu'il nomme " son grand modèle ". Adepte de l'ère du machinisme qu'il célèbre avec son œuvre Pacific 231, il s'en écarte pour revenir à sa recherche de musique absolue, souvent de caractère historique ou religieuse.

" Mon rêve eut été de ne composer que des opéras ".

Honegger est avant tout un lyrique et c'est sur un tremplin dramatique que prennent essor ses œuvres les plus marquantes :

Pastorale d'été, pour orchestre de chambre (1920),

Le Roi David, drame biblique (1921/1923),

Pacific 231, mouvement symphonique (1923),

Judith, drame biblique (1924/1925),

Antigone, tragédie musicale (1927),

Les Aventures du Roi Pausole, opérette (1930),

Jeanne d'Arc au bûcher, oratorio dramatique (1935),

Symphonie n° 3, " Liturgique ", (1945/1946),

Symphonie n° 5, " Di Tre Re (1950),

Cantate de Noël (1953).