Edvard GRIEG

 Bergen, 1843 - Bergen, 1907

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Biographie

Compositeur norvégien

 

Sa mère est la fille d'un gouverneur provincial ,elle est pianiste et professeur de piano. Son père, Alexander Grieg est commerçant et consul d'Angleterre à Bergen. . Edvard Grieg est le quatrième enfant sur cinq. La famille vit dans l'aisance. Dès l'âge de six ans, il suit les leçons de piano de sa mère. Il travaille particulièrement sur des œuvres de Mozart, Weber, Chopin.

Ensuite il étudie le piano au Conservatoire de Leipzig où il s'immerge dans l'atmosphère du romantisme allemand avec l'héritage esthétique de Mendelssohn et de Schumann.

 

A partir de 1863, Grieg voyage à travers l'Europe. Il fonde, à Copenhague, avec Nordraak, Christian Frederik Horneman et Gottfred Matthison-Hansen, en réaction contre les influences allemandes, la Société Euterpe pour la promotion de la musique scandinave.

 

En 1867, il fonde également dans son pays une Académie de musique norvégienne au sein de laquelle, en qualité de chef d'orchestre, il interprétera des oeuvres de ce répertoire.

Il épouse la chanteuse Nina Hagerup qui sera la principale interprète de ses mélodies. A vingt-cinq ans, Grieg est déjà reconnu comme l'un des compositeurs majeurs de son temps. Son style s'inspire des chants traditionnels norvégiens dont il recrée les accents mélodiques et rythmiques et son harmonie reste dans les limites de la tradition. Le mélange de lyrisme et de nationalisme qui est une caractéristique de son style l'ont fait surnommer par certains critiques "le Chopin du Nord". Malgré un succès grandissant aussi bien dans son pays qu'en Europe, Grieg mène une vie effacée. Brahms, Tchaïkovski ainsi que Liszt feront partie de ses amis.

Aux yeux du compositeur, l'art était un moyen essentiel d’expression identitaire, et un instrument de cohésion sociale, l’artiste se trouvant investi d’un rôle majeur dans la lutte contre la discrimination et l'exclusion.

Son engagement dans l'affaire Dreyfus en témoigne clairement. Officier français d’origine juive, Alfred Dreyfus avait été accusé de haute trahison en 1894 et condamné par jugement. Il devait être réhabilité en 1906, suite à la révélation de la falsification des preuves utilisées contre lui.

Précédant cette réhabilitation, Grieg s’engagea avec passion dans l’affaire. En 1899, au moment de la publication du verdict prononcé contre Dreyfus, Grieg déclina une invitation à diriger l’Orchestre Colonne au Théâtre du Châtelet. La réponse du compositeur parut dans le quotidien allemand ”Frankfurter Zeitung”,  aussitôt relayé par les plus grands journaux d’Europe.  Ce refus suscita de vives rancunes en France. Lorsque Grieg, en 1903, fut de nouveau invité à Paris pour y produire ses propres oeuvres, la presse française incita ses lecteurs à se trouver au rendez-vous pour à manifester leur répulsion envers le compositeur dreyfusard.

 

Quelques dates...

1863 Les Mélodies du cœur op.5

1864 Symphonies en ut mineur

1865 Humoresker op.6 (piano)

1866 Deux mélodies élégiaques pour orchestre à cordes op.34

Entre 1867 et 1901, 10 recueils de pièces lyriques pour piano.

1869 Concerto pour piano en La mineur.

1874 -1875 Suites de Peer Gynt n°1 op.46 et n° 2 op.55

1881 Danses norvégiennes op.35

1883 Sonate pour violoncelle et piano en La mineur op.36

1889 Six Lieder op.48

1897 Symphonische Tänze op.64

1903 Stimmungen op.73

Extrait(s)

Peer Gynt Suite No.1, Op.46  "Morning mood"

Début du premier mouvement de la Sonate pour violoncelle & piano, op. 36

Voir aussi: