Charles GOUNOD

Paris , 17 juin 1818- Saint-Cloud 18 octobre 1893

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Biographie

Son père, Jean-François Gounod, peintre qui avait obtenu le second Grand Prix de Rome, meurt alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Sa mère, femme de caractère, lui inculque une solide éducation littéraire, artistique et musicale, et lui enseigne le piano.

En 1836, Charles entre au Conservatoire de Paris, où il est l'élève de Reicha, Halévy, Lesueur et Paer. Il obtient en 1839 le premier Grand Prix de Rome. Maître de chapelle, et organiste des missions étrangères à Paris, Gounod étudie la théologie mais renonce à rentrer dans les ordres, bien qu'on le mentionne souvent comme l'abbé Gounod.

D'abord attiré par la musique religieuse, il aborde la musique scénique en 1851, et son premier opéra " Sapho " est accueilli avec un succès mitigé. En 1852, il épouse Anna Zimmermann, fille du grand pianiste. Il est nommé directeur de l'Orphéon de Paris puis un an plus tard, en 1853, directeur de l'enseignement du chant dans les écoles communales de Paris. De cette époque datent ses premières grandes oeuvres : " La Nonne Sanglante " (Opéra de Paris, 1854) et deux " Symphonies ".

Gounod ne connaît vraiment la célébrité qu'en 1859, avec la création de " Faust " au Théâtre Lyrique. " Faust " est son plus grand chef-d'œuvre ainsi que le fleuron de l'opéra français du XIXème siècle. Ses quatre opéras suivants : " Philémon et Baucis ", " La Colombe ", " La Reine de Saba ", et " Mireille ", écrits entre 1860 et 1864, ne déchaînent pas l'enthousiasme. Mais avec " Roméo et Juliette ", créé à Paris en 1867, Gounod retrouve le même accueil chaleureux du public : ce sera son dernier grand succès lyrique.

Gounod consacre les dernières années de sa vie à la musique sacrée avec "La Rédemption " et

" Mors et Vita ". En 1893, il est frappé d'une attaque d'apoplexie en rangeant la partition de son dernier " Requiem ", et a droit à des funérailles nationales le 27 octobre à la Madeleine.

D'un abord facile, de conversation enjouée, doué d'un esprit rapide, tel fut l'homme à la fois sensuel et mystique. Le musicien apparaît plus complexe. On lui a reproché facilités et platitudes. Son écriture, il est vrai a peu évolué. Mais son style reste personnel dans la recherche de la pureté de l'écriture, la beauté de la ligne et la sobriété du discours. Reconsidéré de nos jours, Gounod apparaît comme la chef de l'école française, l'inspirateur de Bizet, Lalo, Massenet et Fauré.

Extrait(s)

  Le Sommeil de Juliette extrait de Roméo et Juliette

 Symphonie n°2, 1er mouvement

 

Nom donné vers 1767 à une Société pratiquant musique vocale et chant en mémoire d'Orphée, musicien et poète de la mythologie grecque. [Fils d'Œagre, roi de Thrace et de la muse Calliope, il descendit aux Enfers, charma les divinités et obtint de ramener son épouse Eurydice (morte d'une morsure de serpent) à condition de ne la regarder qu'au sortir du Tartare. Il désobéit et elle mourut une 2e fois.] Nom repris en 1842 par Guillaume-Louis Bocquillon-Wilhelm (créateur des chœurs vocaux scolaires en 1833).  (Wilhelm ou Wilhem?)

 

"C’est au début du XIXe siècle qu’apparaissent des ensembles vocaux puis instrumentaux que

sont les Orphéons. Ces sont des sociétés de musique populaire qui se créent à Paris et en

province sur e modèle de l’Orphéon de Paris établi dans les années 1830

par Bocquillon-Wilhem. Un de leur objectif est l’éducation musicale qui est d’ailleurs

l’une des composantes essentielles de l’activité de ces sociétés. Ces structures

s’insinuent dans les quartiers urbains et les villages de province où des concours,

rencontres festivals se multiplient.

Le répertoire a la réputation d’être de qualité technique médiocre, mais la disparition des

sources concernant les partitions et la presse

orphéonique limitent toute investigation approfondie. Les indications dont on dispose,

pourraient être plus de l’ordre de « représentations » construites depuis plus

d’un siècle que du « savoir » historique.

La question de l’appellation, société chorale en 1850, harmonie en 1890, harmonie fanfare de

l’entre-deux-guerres est à élucider. Est-ce socialement et musicalement la même chose ?

Leur place dans le champ musical est-elle différente ?

Le recrutement dans les orphéons est populaire. Il ne faudrait pas confondre ce recrutement

populaire avec la classe ouvrière, lorsqu’on parle de chorales du Second Empire ?

Ses membres peuvent provenir d’origine diverse, rentiers d’une société philharmonique,

artisans ou compagnons, ou des paysans, ouvriers peu alphabétisés."

www.cefedem-rhonealpes.org/documentation/memoires.pdf/memoires2006/Zoogones/Zoogones.pdf

 

Guillaume-Louis Bocquillon-Wilhem (1781-1842) a notamment mis en musique des textes de Béranger.