"
Je naquis dans un sous-sol ; on descendait par un escalier dans une cave où
il n'y avait aucune trace de lumière. Et, comme un hibou, je pris mon
vol, découragé par mon pauvre père qui me répétait toujours : il est
impossible que tu écrives, que tu ailles à Naples, que tu ailles à
Vienne ".
1809
Rencontre décisive de DONIZETTI avec le maître de chapelle Simone MAYR ,
qui le fait entrer à l'école de musique gratuite de Bergame (" Les
Cours Charitables ").
1815
MAYR obtient l'autorisation paternelle et les fonds nécessaires pour
envoyer DONIZETTI au Liceo Musicale de Bologne dirigé par le père
Stanislas MATTEI.
1816-1817
: Il aborde la composition, bien décidé à n'écrire que des œuvres
lyriques.
1818
Première représentation, à Venise, d'un de ses opéras : Enrico di
Borgogna.
1822
Premier succès marquant avec la création à Rome de " Zoraide di
Granata ".
Il
fait preuve d'une rapidité créatrice étonnante avec la composition,
entre
1822 et 1832, d'environ trente cinq œuvres lyriques.
1825-1826
: Il est nommé directeur musical du Teatro Carolino de Palerme.
1830
Première d'Anna Bolena à Milan : " Succès, triomphe, délire,
il semblait que le public soit devenu fou... ", écrit-il au
lendemain de la première.
1829-1837
Il devient directeur musical des théâtres royaux de Naples et compose
quelques uns de ses plus célèbres opéras.
1835
Triomphe absolu de Lucia di Lammermoor à Naples.
1837-1838
Période sombre avec tout d'abord le décès de sa femme Virginia.
Il
succède à ZINGARELLI comme directeur du Conservatoire de Naples mais démissionne
l'année suivante, ce poste ne constituant pas un emploi permanent.
La
censure interdit la représentation de son drame sacré Poliuto.
1838-1841
Déçu par Naples, il éprouve des difficultés à composer et s'installe
à Paris.
Il
y retrouve sa légendaire inspiration avec La Fille du Régiment et
La Favorite.
1842
A Vienne, l'empereur le nomme compositeur de la cour et maître de la
chapelle impériale.
1844-1848
Atteint d'une forme cérébrale de la syphilis, il subit, en 1845, une
attaque de paralysie dont il ne pourra se remettre. Placé dans un asile
d'aliénés à Ivry, son neveu le ramène dans sa ville natale où il
meurt en 1848, sans avoir repris ses esprits. Il laisse derrière lui une
héritage lyrique capital dans l'histoire de la musique.
L'œuvre
de DONIZETTI joue un rôle déterminant dans le développement de l'opéra
italien, entre l'époque de Rossini et celle de Verdi. Sa production se
partage entre le drame romantique et la comédie. Auteur de 71 opéras,
DONIZETTI fait preuve d'une rapidité créatrice et d'une fécondité hors
du commun. Il était capable, dit-on, d'écrire un opéra en une semaine
et plusieurs chansons " le temps que le riz cuise... ".
Il
est l'un des grands maîtres de l'art lyrique italien ainsi que le
compositeur le plus joué sur les scènes françaises. Son écriture,
populaire, sincère et passionnée, témoigne de sa vision romantique de
la vie.
Il
sut mettre en valeur des interprètes aussi célèbres que Maria MALIBRAN,
Giulia GRISI ou Giuseppina STREPPONI avec son " talent de bien mettre
en relief les qualités de ses chanteurs et de cacher leurs défauts
", comme l'écrit le ténor Adolphe NOURRIT.
Il
est également l'auteur, moins connu, d'hymnes, d'oratorios, d'une
trentaine de cantates, de 13 Symphonies, de 18 quatuors et de 115 opus de
musique d'église dont 2 Requiem.
ŒUVRES
MARQUANTES
Anna
Bolena, opéra, 1830 / L'Elisir d'amore, opéra, 1832 / Lucrezia
Borgia, opéra, d'après Victor Hugo, 1883 / Lucia di Lammermoor,
opéra, 1835 / Roberto Devereux, opéra, d'après " Elisabeth
d'Angleterre " d'Ancelot, 1837 / La Favorite, opéra, 1840
/ La Fille du régiment, opéra comique, 1840 / Linda di Chamounix,
opéra, 1842 / Don Pasquale, opéra bouffe, 1843.