COUPERIN Françoisdit François le Grand  

Paris, 10 novembre 1668 / Paris, 10 septembre 1733.

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Biographie

C'est à l'âge de onze ans, à la mort de son père Charles Couperin, qu'il reçoit en héritage la charge d'organiste de l'Église Saint-Gervais, à Paris. Il n'occupera cependant le poste qu'en 1685, à l'âge de 17 ans, l'orgue étant tenu dans l'intérim par Michel Richard Delalande. Très tôt cependant, il pratique l'instrument, grâce aux leçons de son oncle François I, et surtout de Jacques Thomelin, organiste de Saint-Jacques la Boucherie, et ami de longue date de la famille Couperin. Il n'est donc pas surprenant que ce soit à l'orgue qu'il dédie ses premières compositions, deux messes, réunies en un livre d'orgue (1690), qui révèlent des dons exceptionnels pour un musicien de vingt ans, et vont très vite le rendre célèbre, grâce aux nombreuses copies manuscrites qu'il diffuse lui-même.

Nommé en 1693, sur concours, organiste de la Chapelle royale (poste qu'il conservera jusqu'en 1730), il accède ensuite à la charge de Maître de clavecin des Enfants de France - il enseigne notamment cet instrument au Dauphin (Duc de Bourgogne) - puis d'« ordinaire de la musique du Roi ».

Son premier livre de clavecin paraît en 1713, assez tardivement, après beaucoup d'autres publications du même type, notamment le 1er livre de Rameau (1706). Après les Leçons de Ténèbres (1714-1715), il compose pour le Roi vieillissant les célèbres Concerts royaux, suivis des Goûts réunis, selon les modèles de la suite française. Après l'Art de toucher le clavecin (1716), il publie trois nouveaux livres de clavecin (1717, 1722, 1730), et réédite ses sonates de jeunesse, italianisantes, en les complétant d'une suite française Les Nations.

Il meurt en 1733, après avoir abandonné ses charges d'organiste à Saint-Gervais (1723), puis à la Chapelle Royale (1730), probablement pour des raisons de santé. Musicien de génie, Couperin, curieusement ne fit pas une carrière exceptionnelle, beaucoup moins brillante qu'il n'y paraît en tout cas. Modestie ou maladie ? Il est bien difficile de le dire, vu le peu de choses que nous savons de sa vie intime...

Son génie a été de réussir la synthèse des goûts italien, hérité de Corelli, et français, caractérisé par un sens de l'humour et de la mesure, et une fraîcheur d'inspiration mélodique qui en font l'un des plus grands musiciens français de tous les temps.

CHRONOLOGIE

1685 Il succède à son père comme organiste à l'église Saint-Gervais et la plus grande partie de sa production est alors consacrée à la musique religieuse.

1690 Messe à l'usage des paroisses, pour orgue

1690 Messe pour les couvents, pour orgue

1693 Il reçoit le titre d'organiste du roi

1713 1er volume de ses Pièces pour clavecin

(Cette date annonce la dernière période de la vie de Couperin, la plus prolifique, exclusivement consacrée à la musique instrumentale, domaine où il s'est particulièrement distingué.)

1714-15 Les Concerts royaux, composés pour Louis XIV

1716, 1722 et 1733 2ème, 3ème et 4ème volume de ses Pièces pour clavecin. Désignées par son auteur sous le nom d'Ordres, ces suites forment l'oeuvre maîtresse de Couperin et est un des sommets de la musique tonale pour le clavier.

1717 Succédant à D'Anglebert, il reçoit la charge de claveciniste du roi

1724 Concerts des Goûts réunis

Sa célébrité s'étend dans toute l'Europe, mais des ennuis l'obligent à céder ses charges. Il meurt dans l'indifférence publique et son oeuvre tombe dans l'oubli. Redécouvert par Brahms, il doit à Wanda Landowska sa résurrection.

Extrait(s)

Musiques pour les fêtes du roy  Air Pour Les Faunes & Les Driades

François Couperin, dit le Grand (1668-1733), fut organiste du roi et de l’église Saint-Gervais à Paris. Il enseigna le clavecin au duc de Bourgogne et à de nombreux autres élèves non moins illustres. Avec ses quelque deux cent quarante pièces de clavecin, il atteignit un point culminant du style français de cet instrument. Couperin publia un petit ouvrage théorique d’une grande importance pour les clavecinistes : "L’art de toucher le clavecin". Il ne reste que deux exemplaires de la première édition de cet ouvrage, de 1716, dont celui conservé au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. Plus qu’un traité, il s’agit ici d’une réflexion sur certains aspects de l’exécution des pièces des Premier et Second "Livres de pièces de clavecin" (1713-1716) du compositeur. Il aborde les étapes de travail d’un élève, la question de l’ornementation et des doigtés et s’achève par huit préludes. Il demeure un témoignage fondamental et un outil indispensable pour les interprètes modernes.

Texte à l'adresse suivante:

http://nicolas.sceaux.free.fr/clavecin/

Voir aussi:

FRANÇOIS COUPERIN sur:

http://www.goldbergweb.com/fr/magazine/composers/2000/12/216.php

 

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