Né à Fusignano, dans la province de Ravenne; mort à Rome. La
vie de ce musicien s’est identifiée de façon exemplaire avec son œuvre.
Il étudia à Bologne à partir de 1666, et, grâce à ses maîtres, sut
assimiler les éléments de la technique du violon et de la composition.
Des
progrès rapides lui permirent d’être élu à l’Académie
philharmonique de Bologne en 1670, exactement cent ans avant le jeune
Mozart. Installé
à Rome vers 1675 comme violoniste de Saint-Louis des Français, il devint
l’un des virtuoses les plus en vue de la Ville Éternelle, bénéficiant
de la protection de la reine Christine de Suède qui y résidait depuis
1658. Un court voyage le mena vers 1860 en Allemagne. De
retour à Rome, il entra au service du cardinal Panfili, puis à celui du
cardinal Ottoboni, mécène généreux et éclairé. Chez ce protecteur,
Corelli rencontra
Haendel dont il dirigea un oratorio ; puis, lors d’un
voyage à Naples, il fit la connaissance d’Alessandro Scarlatti avec
lequel il fut accueilli parmi les Acadiens sous le nom d’Arcomèle
Erimanthée. Il
mourut à Rome en 1713 avant d’avoir terminé les corrections de ses
Concerti grossi op.6, publiés un an après sa mort. Malgré
sa longue existence, Corelli ne laisse qu’une œuvre relativement
restreinte exclusivement consacrée au violon : six numéros d’opus
(sonates et concertos), mais cette œuvre connut un retentissement
considérable en Europe, où ses nombreux élèves,
Locatelli,
Geminiani,
Anet,
Somis entre autres, propagèrent ses théories et son style
d’interprétation. Bach
emprunta un thème de la Sonate op. 3 n°4 pour sa fugue d’orgue en si
mineur (BWV 579). L’œuvre de musique de chambre de Corelli se réduit
à quatre livres de sonates à trois (op. 1 à 4), à un recueil de
sonates pour violon et basse (op. 5), et à quelques pièces isolées. | |
Concerto da chiesa in G minor fatto per la notte di natale op.6 | |
Trois dernières minutes de la sonate La Folia, op.5 n°12. |