Le Groupe des cinq

 

La dénomination Groupe des cinq (ou puissant petit groupe, comme on le surnomme en Russie) désigne un groupe de musiciens russes, actifs à l'époque de l'abolition du servage par Alexandre II (1861). Ils se réunirent autour de leur fondateur, Mili Balakirev.

Les principaux représentants de ce groupe furent :

En 1866, d'autres musiciens se joignent au groupe (Lodygenski, Goussakovski, Stcherbachov) mais ils ne laisseront pas leur nom dans l'histoire de la musique et il faudra attendre 1870 pour que se joigne un compositeur plus important : Anatole Liadov.

Le groupe des cinq prônait une musique spécifiquement nationale basée avant tout sur les traditions populaires russes et totalement détachée des standards occidentaux. Ils se basèrent sur l'idéal de Glinka, considéré par beaucoup comme le fondateur de l'école musicale russe. La rédaction du manifeste du Groupe des Cinq fut confiée à César Cui.

 

"La nouvelle école souhaite que la musique dramatique ait une valeur propre de musique pure indépendamment du texte. Un des traits caractéristiques de cette école est de s'insurger contre la vulgarité et la banalité.

La musique vocale au théâtre doit être en parfait accord avec le texte chanté.

Les formes de la musique lyrique ne dépendant nullement des moules traditionnels fixés par la routine ; elles doivent naître librement et spontanément de la situation dramatique et des exigences particulières du texte.

Il importe de traduire musicalement

 

Le Groupe des Cinq, ennemi de l'enseignement traditionnel occidental imposé à la culture russe depuis des lustres, prône un "retour à la terre". Ce qui se traduit, en terme musical, par l'émergence d'une musique qui puise abondamment au folklore, aux chants populaires et aux chants religieux de l'Église Orthodoxe. Leurs compositions feront l'effet d'une bombe sur le monde occidental qui les découvre dès 1885.

 

À Liège, grâce à l'impulsion donnée par la comtesse de Mercy-Argenteau (l'une des personnes les plus actives de l'Émulation) en faveur des musiciens russes, qu'un concert concentré sur des œuvres du Groupe des Cinq a lieu le 7 janvier 1885.

 

 

Un autre "Groupe des cinq" ou " Groupe des auteurs sifflés " 

  • Tourgueniev,

  •  Flaubert,

  •  Ed. de Goncourt,

  •  Daudet, Zola

" Groupe des Cinq " .
C'est Ivan Tourgueniev qui a trouvé l'appellation " groupe des auteurs sifflés " pour caractériser les cinq auteurs qui se réunissaient tous les mois, à partir de 1874, autour d'une table bien garnie. En effet, ces romanciers, ces nouvellistes avaient fait des tentatives infructueuses au théâtre, soit en écrivant des pièces (Flaubert - Le Candidat), soit en faisant représenter des adaptations de leurs romans (Daudet - l'Arlésienne ; Goncourt - Henriette Maréchal ; Zola - Thérèse Raquin).

Quant à Tourgueniev, il a été sifflé pour ses comédies Sans Argent, Le fil se rompt ou il se casse, et même pour Le pique-assiette. Daudet avait émis des doutes à propos de l'échec de Tourgueniev au théâtre : " La Russie, c'est loin, on n'y est pas allé voir ".
Tourgueniev a traduit en russe (pour la revue de St Petersbourg, "Le messager de l'Europe") et en vers libre, deux des trois Contes de Flaubert, Hérodias et La légende de Saint Julien l'hospitalier ; quant à Flaubert, il revoit, en les polissant, tantôt un essai de Tourgueniev, tantôt des traductions des poèmes de Pouchkine.

De même Tourgueniev a contribué à l'édition du dernier roman de Flaubert Bouvard et Pécuchet dont il avait suivi pendant des années les étapes de création.
 

, avec un maximum de relief, le caractère et le type de chacun des personnages d'une action; de s'interdire le moindre anachronisme dans les oeuvres qui ont un caractère historique; de restituer fidèlement la couleur locale."