C'est à Rome, où il séjourne trois années, que M.-A. Charpentier bénéficie d'une formation musicale placée sous l'influence, déterminante pour la suite de sa carrière, de Carissimi, le créateur de l'histoire sacrée. De retour à Paris, il fréquente les milieux italianisants, et en 1671, Molière, brouillé avec Lully, fait appel à lui pour ses comédies-ballets (Le Malade Imaginaire, 1673). En 1679, il est compositeur de la Chapelle du Dauphin et, un an plus tard, attaché à la duchesse de Guise. Remarqué et apprécié par Louis XIV, Charpentier ne peut cependant concourir pour un poste de sous-maître à la Chapelle Royale, en raison de graves problèmes de santé (1683). En 1684, il est maître de musique pour les jésuites de l'église Saint-Paul Saint-Louis et il compose des tragédies sacrées pour le collège de Clermont (Louis-Le-Grand). Il honore également des commandes pour l'Académie française et l'abbaye de Port-Royal. En 1692, il est appelé à donner des cours de composition à un royal élève, Philippe d'Orléans. De 1698 à sa mort, il est maître de musique à la Sainte Chapelle. Charpentier fut étroitement dépendant du pouvoir sans partage de Lully, et sa vie de compositeur se situe au coeur des querelles et rivalités qui opposèrent les tenants de la musique française à ceux de l'art italien. Dans ce contexte, l'originalité de Charpentier fut sans doute d'opérer dans sa musique une synthèse entre les éléments italianisants chers à son temps et un véritable style français. C'est un musicien raffiné, qui se distingue notamment par la diversité, et parfois l'audace, de l'instrumentation. Son oeuvre est considérable, d'une très grande richesse, d'une variété de formes et de techniques à bien des égards novatrices. Maître dans l'art de la musique religieuse, il en aborde avec bonheur tous les aspects (psaumes et cantiques, motets, noëls, messes). Avec ses « histoires sacrées » (Filis Prodigus, Caecilia Virgo et Martyr, Le Reniement de Saint-Pierre...), il est considéré comme le créateur de l'oratorio moderne. Il ne néglige cependant pas la musique profane, comme l'attestent ses créations pour le théâtre et la part prépondérante qui lui est attribuable dans le développement de la cantate en France (Orphée, 1683). |
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Élève de Carissimi à Rome, il revient composer en France et obtient une large audience dans les milieux italianisants. Il compose de nombreuses pièces pour des auteurs dramatiques, notamment Corneille et Molière, qui le prend comme musicien après une brouille avec Lully. 1670 Andromède, musique de scène 1670 Le Reniement de Saint Pierre, histoire sacrée 1673 Le Malade imaginaire, prologue et 3 intermèdes pour la comédie-ballet de Molière 1680 Maître de musique de la Duchesse de Guise 1680 : Les Leçons de ténèbres H. 96 à 110 1683 Le Massacre des innocents, histoire sacrée 1684 Maître de chapelle à l'Église Saint-Louis 1688 David et Jonathas Il continue à composer des divertissements, des airs de cour, des cantates et des pièces instrumentales. Mais c'est à son oeuvre religieuse qu'il doit d'être considéré comme l'un des plus grand maître de la musique française du 17ème siècle. Il compose tout au long de sa vie un nombre très important de Messes, Antiennes, Hymnes et Motets. 1692 Te Deum, pour solistes, choeurs et orchestre en ré Majeur H. 146 où Charpentier apparaît comme un précurseur de Haendel. 1693 Médée En 1698 et jusqu'à sa mort, il devient maître de chapelle à la Sainte-Chapelle 1702 Le Jugement de Salomon |
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Intermède de Circée H.496 |
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Orphée descendant aux Enfers |
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Prélude du Te Deum |
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Sur scène avec Marc-Antoine Charpentier |
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Voir aussi:
http://www.charpentier.culture.fr/intro_flash.htm
Les
contemporains de MARC-ANTOINE CHARPENTIER (1643 - 1704) :
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