C’est de 1906 que date la première présentation publique du Dynamophone ou Telharmonium, c’était à Holyoke au Massassuchets (USA), son inventeur : Thaddeus Cahill.

Thaddeus Cahill est vraisemblablement le premier à avoir eu l'idée de créer un instrument capable de réaliser de la synthèse additive – le précurseur des orgues Hammond en quelque sorte.  Son tout premier brevet (n° 580.035) remonte même au 6 avril 1897.  Son Dynamophone ou Telharmonium était indiscutablement en avance par rapport aux technologies de l'époque.

En effet, son principe repose sur des cylindres métalliques dentés appelés "rhéotones", qui tournent autour d'un axe et génèrent de la sorte des signaux électriques correspondant à chaque note (12 demi-tons sur 7 octaves).  Nous sommes ainsi en présence d’un ensemble de dynamos produisant, non seulement, chacune leur fréquence audio propre, mais aussi capable de générer des harmoniques par couplage – on disposait, paraît-il, pour se faire d’une batterie de quelque 145 dynamos.

En outre, l’instrument est polyphonique, sensible à la vélocité des touches de ses claviers, le résultat s’écoutant sur plusieurs appareils téléphoniques reliés entre eux et équipés d'un écouteur à membrane spéciale.  C'était le seul moyen d'amplification du son.  Il n’y avait pas  d’amplificateur, le signal électrique engendré étant suffisamment élevé pour alimenter directement les écouteurs!

Pour arriver à ce résultat, la taille des cylindres est imposante.  Aussi le poids total de son invention atteint les 200 tonnes, coûte quelque 200.000 dollars (de l’époque) et il ne faut pas moins de deux locomotives à vapeur pour tirer les 30 wagons nécessaires à son transport!

Mais l'essentiel de la machinerie est caché derrière des cloisons.

Le monumental instrument occupera ainsi un étage entier du "Telharmonic Hall" situé dans la 39e rue de Broadway à New York, cela durant 20 ans...

 

 

 

 

VOIR AUSSI :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Telharmonium