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Né à Paris en 1857, mort à Paris en 1934
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Alfred Bruneau est d'abord violoncelliste (il étudie au Conservatoire de Paris dans la classe de Franchomme), puis effectue ses études de composition en compagnie de Massenet. Critique musical (au Gil Blas , d'après Victor Hugo puis au Figaro) et chef d'orchestre à l'Opéra-Comique, il devient inspecteur de l'instruction musicale. Il effectue également de nombreuses tournées au cours desquelles il dirige ses propres oeuvres. Ses compositions les plus connues sont ses opéras, où se retrouvent les influences de Massenet, de Gustave Charpentier, voire de Puccini. Le nom d'Alfred Bruneau est lié à celui d'Émile Zola. C'est en effet à l'âge de trente et un ans que le compositeur va rencontrer celui qui deviendra son ami et collaborateur. Les deux hommes partageaient des idées sociales communes, et au réalisme littéraire de Zola, viendra s'associer le réalisme musical de Bruneau. Ce naturalisme musical se caractérise par une volonté de présenter sur scène non plus des rois ou des personnages mythologiques, mais des gens de tous les jours, de condition modeste, autrement dit descendre l'opéra de son piédestal et lui faire endosser les réalités de l'époque. Le mouvement, prolongé avec "Louise" de Gustave Charpentier et quelques autres oeuvres, tournera court. De cette collaboration entre un écrivain et un musicien naîtront : "L'attaque du moulin", "Messidor", "Le rêve", "L'ouragan", "L'enfant roi", "Lazare". Son livre de souvenirs, À l'ombre d'un grand cœur (1931), évoque son amitié et sa collaboration fructueuse avec Émile Zola
« La vie, la vie
partout, même dans l’infini du chant. Émile Zola. Le drame
lyrique. |
Le Rêve, Septième Tableau, Jean d'Hautecoeur (1964) |
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L'Attaque du Moulin, lied de la sentinelle |
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Messidor, Acte I |
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Voir aussi:
le site de Jean Sébastien Macke consacré à Émile Zola les pages de ce site consacrées à la collaboration entre Zola et Bruneau
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