Mosaïque originaire vraisemblablement de la "maison de Virgile"(0) de Sousse et datée du début du IIIe siècle après J.C. Elle évoque la marche majestueuse du triomphateur. Le génie dieu y apparaît debout, la tête couronnée de vigne, tenant d'une main, un long thyrse (1) lance et de l'autre, les rênes de son attelage. A côté de lui, se tient une victoire. Près du char et à gauche marche une bacchante (2) en frappant sur un tambourin. Au premier plan apparaissent deux motifs secondaires figurant Dionysos (Bacchus) - enfant et une panthère buvant dans un vase. En haut les rinceaux (3) de vigne peuplés d'Amours vendangeurs et d'oiseaux font figure de bordure

0. En 1896 à Sousse (Hadrumetum,Tunisie) fut dégagée une maison antique avec une mosaïque représentant un poète en compagnie de Muses. Il tient un rouleau partiellement déroulé présentant le début du livre I de l'Énéide. De ce fait, on admet couramment que c'est une effigie de Virgile, mais la question du prototype de la mosaïque et sa datation restent l'objet de discussion

1. Javelot ou bâton entouré de pampres  (branche, rameau de vigne portant ses feuilles, ses vrilles et, souvent, ses grappes de raisin) et de lierres, terminé par une pomme de pin ou des feuilles de vigne, et parfois orné de rubans, attribut symbolique de Dionysos ou de Bacchus.

2. Prêtresse de Bacchus; femme qui célébrait les bacchanales (Antiquité romaine. Fêtes célébrées en l'honneur de Bacchus).

3.Motif ornemental en forme de branche recourbée munie de feuilles, pouvant être agrémentée de pousses, de fleurs, de fruits et utilisé surtout, sculpté ou peint, en architecture mais aussi dans différents arts décoratifs.

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Hadrumetum, comme Utique et Carthage, fut créée par les Phéniciens. Ville libre au début de l'époque romaine - en récompense pour sa défection à Carthage et son ralliement à Rome -, Hadrumetum entra assez rapidement dans le giron du nouveau maître de l'Afrique de sorte qu'elle obtint le statut de colonie dès le règne de Trajan. Au Bas-Empire, suite à la réforme de Dioclétien, Hadrumète devint la capitale d'une nouvelle province, la Byzacène, circonscription détachée de l'Afrique Proconsulaire et dont les frontières courent depuis Hammamet au nord jusqu'à Gabés au sud