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LA PLACE DES MARTYRS |
En
1594, Henri Madoets loua à la Ville un terrain qui correspondait à peu près
à la place actuelle et le convertit en Rame aux Draps, prairie où les
drapiers, moyennant une redevance, venaient étendre leurs draps sur des séchoirs.
La draperie déclinant sans cesse, la rame fut abandonnée et. en 1770, une
société de spéculateurs en fit l'acquisition dans le but d'y construire une
place publique. Ne pouvant s'entendre avec les associés au sujet des
conditions d'exécution de l'ouvrage, la Ville écarta leur requête. La
société fut dissoute, mais quelques mois plus tard, le 25 juillet 1772, la
Ville obtint du Gouvernement un octroi l'autorisant à acquérir la
blanchisserie par voie d'expropriation forcée. L'architecte Fisce,
contrôleur général des travaux de Bruxelles, fut chargé de faire les
plans de la place et des bâtiments environnants. En 1775, l'entreprise
était terminée. Deux vastes corps de bâtiments font face l'un à l'autre, comprenant chacun huit colonnes doriques qui supportent un entablement orné de triglyphes et de bucrânes. Un fronton triangulaire les recouvre et l'attique est orné de deux vases. Les parties latérales ont de simples pilastres: doriques. Les deux
autres côtés sont ouverts au milieu par une rue, la rue Saint-Micbel, qui
relie la place à la rue Neuve et la rue du Persil qui la rejoint à la
rue du Marais. Aux angles de ces rues, dans une symétrie parfaite, se
dressent clés constructions décorées de 4 colonnes doriques dont
l'entablement est identique à celui que nous venons de voir, balustrade et
vases. Les ailes se composent d'une série d'habitations dont les façades
uniformes sont rehaussées de simples pilastres de style dorique. A la suite des événements de 1830, la place Saint-Michel devint la Place des Martyrs.
Le 25
septembre 1830, la commission administrative qui s'était formée pendant la révolution.
alors que la Ville était dépourvue de toute autorité constituée, arrêta
qu'une fosse serait creusée sur la place Saint-Michel pour recevoir « les
restes des 445 citoyens morts dans les mémorables journées de septembre
et qu'un monument transmettrait à la postérité les noms de ces héros et la
reconnaissance de la Patrie». De là le nom de place des Martyrs donné à
ce cimetière patriotique qui fut consacré le 4 octobre 1830 par le doyen de
Sainte-Gudule, en présence des autorités civiles et militaires, d'une foule
de volontaires armés et de nombreux assistants. Quatre anges, assis aux angles du monument, veillent sur les 445 morts. Sur les quatre faces du soubassement, quatre bas-reliefs.
Ce sont: Dans les galeries qui entourent le monument se trouvent des tables, dans lesquelles sont gravés les 445 noms de ceux qui sont morts pour l'indépendance du pays.
La stèle est l' oeuvre d' Henry van de Velde. La statue ne représente pas le comte mais un volontaire de 1830. Au sommet du monument se trouve un médaillon représentant le profil du comte de Mérode (non visible sur la photo). Le sculpteur Paul Du Bois (Dubois) - beau-frère de van de Velde - a réalisé le médaillon et la statue. Cette dernière est placée de façon légèrement asymétrique par rapport à la stèle
Le côté nord de la place rend hommage à Jenneval, auteur des paroles de la Brabançonne dont Van Campenhout écrivit la musique. Il tomba à Lierre en octobre 1830. Sur une stèle en pierre bleue se détache le médaillon de Jenneval, en marbre blanc par Alfred Crick. Sur la face principale de la stèle. la Belgique traçant dans le livre d'or le nom du héros. Comme l'inscription l'indique, ce monument fut érigé par les soins de la ville de Bruxelles le 13 septembre 1897
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Sources : http://www.cafe.umontreal.ca/~dany/brussels/documents/clefsdebruxelles/bruxelles_3_.html http://www.ebru.be/Other/Beelden/blddemerode.html http://www.philagodu.be/GENERALCULTUREL/TOURISME/place_martyrs_Bruxelles.html |