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Remigio
Cantagallina [Sansepolcro
/ Florence (Italie) 1583 - Florence (Italie) 1636
L'Eglise de la Chapelle, l'église Saint-Nicolas,
l'hôtel de ville et la Steenpoort
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire,
sur papier
180/3 x 301/302 mm
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L’église
Saint-Nicolas, située rue au Beurre à Bruxelles, est l’un des
derniers exemples d’église médiévale ancrée en milieu urbain. L’église
Saint-Nicolas remonte aux environs de 1125. Mais elle fut réduite
au rang de chapelle de Sainte Gudule en 1174 et ne deviendra
paroisse qu’en 1618
On peut la considérer en quelque sorte comme une église de marché,
dédiée à l'un des patrons favoris des marchands. Il ne reste pas
grand-chose
du premier édifice dont la tour, mentionnée en 1289 et modifiée
après 1367, servit de beffroi. Le chœur de l’église fut achevé
en 1381; il est incliné sensiblement à gauche.
Au
XVIe siècle, l’église Saint-Nicolas eut à souffrir des guerres
de religion et fut gravement touchée par le bombardement de 1695. Elle fut
rapidement restaurée. Mais sa tour reconstruite s’effondra en 1714 et ne fut
plus rebâtie.
En 1799, elle fut vendue comme bien national et son mobilier fut acheté par
Ferdinand Meeus, l'ancien marguillier de l'église. Elle fut rachetée par des
paroissiens et garnie de son ancien mobilier, rendue au culte en 1804.
Une
restauration en 1956 lui a donné une façade neuve en pierre blanche de
Massangis. A cette occasion, quelques vestiges romans ont été mis au jour. A l’intérieur,
la surprise vient de la rupture d’axe entre la nef et le chœur.
Une
atmosphère étrange émane de ce sanctuaire : elle est due sans
doute à l’obscurité qui y règne, en raison de la petitesse des
baies de la nef, à la perspective inaccoutumée et à la lumière
diffuse des vitraux, exécutés dans les années cinquante.
Theodoor van
Heil. Franc-maître
à Bruxelles en 1668.
Vue de Bruxelles Toile Toile
73 x 91,5.
Baigné
dans une lumière rosée, le paysage urbain se présente à
partir du nord-est, depuis un point situé entre la porte de
Louvain et la porte de Schaerbeek. Le point de vue embrasse la
collégiale Sainte-Gudule qui domine de sa masse imposante la
ville basse d'où s'élèvent la tour effilée de l'hôtel de
ville, celle plus massive de l'église Saint-Nicolas et la
silhouette trapue de Saint-Géry. Les quelques tours visibles
directement derrière le rideau d'arbres sont celles de la
première enceinte. Devant la ville, l'artiste compose une
campagne vallonnée faite de prairies et de bosquets
parcourus par des paysans et dans lesquels paissent des
vaches. Si des zones de verdure étaient bien incluses dans la
nouvelle enceinte, elles ne possédaient pas le caractère
bucolique et boisé développé par le peintre. Le même point
de vue avait été utilisé par le peintre dans 'Le
bombardement de Bruxelles' (MRBAB, inv. 1912), ainsi que par
Cantagallina (voir ci-dessus MRBAB, inv. 2940 / 50). Il
faut relever combien le traitement du tissu urbain et la
vision du premier plan verdoyant diffèrent dans chacune de
ces oeuvres (d'après Véronique Bücken, in 'Le peintre et
l'arpenteur').
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