Boîte à outils

La deuxième enceinte

 

1 : Porte de Laeken    2 : Porte du Rivage  3 : Porte de Flandre
Petite Écluse  4 : Porte d'Anderlecht  5 : Porte de Hal
Grosse Tour  6 : Porte de Namur   7 : Porte de Louvain

9: Porte de Schaerbeek

La reproduction méticuleuse des fortifications de la deuxième enceinte de la Ville constitue un des intérêts majeurs de la "Vue de Bruxelles" de Bonnecroy.
Au XIVe siècle, la surpopulation à Bruxelles obligea une partie des habitants à s'installer hors des murs. Devenue indéfendable, les administrateurs de la ville décident d'ériger une deuxième enceinte englobant les nouveaux faubourgs. Elle se compose d'un rempart élevé revêtu de murs avec 7 portes. Une huitième porte, la porte du Rivage, sera ajoutée deux siècles plus tard sur le canal de Willebroeck.
Le glas des remparts a sonné dès la fin du XVIIIe siècle.  Mais c'est lorsque Napoléon décide la construction d'un boulevard circulaire sur le périmètre initial de la ville, l'actuelle petite ceinture, que les remparts disparaissent définitivement. Son tracé sera entrecoupé de places sur le site même des anciennes portes, dont elles ont gardé le nom.

 

LA PORTE DE LAEKEN

 

Donnant accès à la rue de Laeken elle fut détruite en 1808.  A distinguer de la Petite Porte de Laeken ou  Porta Nigra appartenant à la première enceinte. Elle enjambait la Senne et était située à l'actuelle intersection du boulevard Émile Jacqmain et de la petite ceinture.  

Au XVIIIe siècle, elle servit de prison pour les militaires et abritait, aux étages du donjon central, une prison pour les comédiens et les musiciens de théâtre. Plusieurs membres de la troupe du Théâtre de la Monnaie y furent incarcérés entre les années 1770 et 1790.

La porte fut détruite en 1871.

 

LA PORTE DU  RIVAGE

 

Porte du Rivage

Située sur le port fluvial.  Les bateliers y pénétraient dans le centre des affaires de Bruxelles par le canal de Willebroek (1561) à la hauteur de l'actuelle place de l'Yser.  Elle fut détruite en 1783.

 

Remigio Cantagallina
Fête sur la glace à la porte du Rivage au-delà des remparts
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire, sur papier
167/9 x 257 mm

 

LA PORTE DE FLANDRE

 

Elle donnait accès à la rue de Flandre par la chaussée de Gand, détruite en  1783.  Aujourd'hui elle est aussi le point de rencontre des rues de Flandre et Antoine Dansaert.  Détruite en 1783, la porte de Flandre fit place aux nouveaux boulevards de ceinture construits à partir de 1810 sur le site des anciens remparts.

 

PETITE ÉCLUSE

 

Le bras occidental de la Senne y pénétrait en ville à l'emplacement de la porte de Ninove dont il subsiste encore les deux pavillons de l'octroi.*

 

 

 

LA PORTE D'ANDERLECHT

 

Appelée aussi "t' Cruyseken". Elle relie la rue d'Anderlecht à la chaussée de Mons. Elle fut utilisée comme prison en 1747 et fut détruite en 1784.  Il subsiste encore les pavillons de l'octroi de la nouvelle porte datant de 1836.  Lors de l'aménagement des boulevards de petite ceinture les pavillons et leur sous-sol ont été transformés en Musée des égouts.

 

LA PORTE DE HAL

 

Elle sera préservée puisqu'elle servait de prison à l'époque de la construction du boulevard.  Elle sera néanmoins déplacée puis transformée: la partie circulaire est apportée par Beyaert au XIXe siècle.

Remigio Cantagallina  (détail)

Saint-Gilles, la porte de Hal et le sud de Bruxelles Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire, sur papier
186/8 x 308/310 mm

 

Remigio Cantagallina
La Porte de Hal vue de l'est et Saint-Gilles au second plan
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire et à la sanguine, sur papier
152/4 x 391/3 mm

 

 

La Porte de Hal en 1612

 

La Porte de Hal en 2008

Musée de la porte de Hal

 

LA GROSSE TOUR  ou TOUR AUX LAINES

 

La Grosse Tour n'est pas une porte mais une tour faisant partie des remparts.  Au sommet se dressait pour le tir annuel des arquebusiers et des archers.  En temps de guerre on y plaçait des vedettes c.a.d. des  guetteurs signalant l'ennemi.

 

Remigio Cantagallina  (détail)

Fête des arbalétriers près de la Grosse Tour (Wollendries)
Pierre noire, plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire, sur papier lavé en brun ; liséré à la plume et encre brune, excepté en haut (pierre noire), en bas, traces d'un double liséré
197/202 x 308/312 mm

 

LA PORTE DE NAMUR

 

 

Remigio Cantagallina
La Porte de Namur
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire et à la sanguine, sur papier ; double liséré original à la plume et encre brune sur de la pierre noire
150 x 356/7 mm

 

Cette porte a également été appelée Porte de Coudenberg comme mentionné dans la marge, ou Porte de "Froidmont" et était située près de la route menant à Namur. Placée entre la Porte de Louvain et la Grosse Tour (Tour Wollendries), elle dominait la ville et fut détruite en 1760.  Elle reliait la rue Entre deux Portes (actuelle rue de Namur) au chemin d'Ixelles (actuelle chaussée d'Ixelles). 

Au cours de la construction des boulevards de ceinture, deux pavillons d'octroi néoclassiques y furent élevés en 1835. L'octroi ayant été aboli en 1860, les bâtiments furent déplacés à l’entrée du Bois de la Cambre trois ans plus tard.

Webcam de la Porte de Namur

 

LA PORTE DE LOUVAIN

 

Elle reliait la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule au village extra-muros de Saint-Josse-ten-Noode, via la rue de Louvain. Cette porte se trouvait entre les places Surlet de Chokier et Madou actuelles. La porte fut démolie en 1784. 

En 1602, le duc d'Aarschot Charles de Croÿ, érige un pavillon de plaisance au pied des fortifications de cette porte. Cette demeure était délimitée par l'actuelle avenue de l'Astronomie, la chaussée de Louvain et les rues de la Commune et Saint-Alphonse.

 

 

LA PORTE DE SCHAERBEEK

 

La porte de Schaerbeek, située au nord-est de Bruxelles, est directement reconnaissable grâce aux meurtrières de sa tour. Elle faisait partie du deuxième rempart construit au XVIe siècle et se trouvait entre la Porte de Louvain et la Porte de Laeken. On l'appelait également la Porte de Cologne. Au centre du dessin, on entrevoit aussi le cloître des Carmélites

Remigio Cantagallina
La Porte de Schaerbeek, côté ville
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire et à la sanguine, sur papier lavé en brun ; double liséré à la plume ou pinceau à l'encre brune
182/5 x 291/4 mm

Remigio Cantagallina
La Porte de Schaerbeek, côté campagne
Plume à l'encre brune, lavis brun sur esquisse à la pierre noire et à la sanguine, sur papier
194/9 x 442/6 mm

L'artiste s'est représenté, à l'avant-plan, assis, en train de dessiner

*L'octroi est une contribution indirecte perçue autrefois par les communes à l'importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l'administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville — ceinte de murs par ailleurs — à l'aide de barrières souvent disposées entre des pavillons symétriques.

 

Voir aussi: