LE BIGEHI

Feuillet d'informations scientifiques et historiques

Télécharger le N°3 Word  

( une page recto-verso)

Lire les consignes de téléchargement  

  N°3 février 2003

  ACTUALITÉ

Des vers luisants comme sonde

L'étonnante capacité des manchots à conserver des aliments

Quand le Soleil influençait le prix du blé

Disque d'or: polar archéologique

Actualité 

  Allemagne.   Des vers luisants comme sonde


Un nouveau système de détection des polluants chimiques dans les sols et l'eau a été développé par l'Université Libre de Berlin. Un gène de la méduse fluorescente Aequorea Victoriadans a été inséré dans le génome des vers filaires. Quand les vers entrent en contact avec une substance chimique, le gène est activé et les vers synthétisent une protéine lumineuse verte. Leur estomac s'illumine alors sous le rayonnement d'un microscope à fluorescence, ce qui constitue la preuve d'une contamination chimique.

SOURCE :  ADIT - Vigie : Environnement

L'étonnante capacité des manchots à conserver des aliments

PARIS (AFP) - Une substance antimicrobienne, qui pourrait trouver un jour des applications en matière de conservation des aliments et en médecine, vient d'être isolée par des chercheurs français chez les manchots, révèle le "Journal of Biological Chemistry" dans son dernier numéro.

Les manchots royaux (Aptenodytes patagonicus), que l'on rencontre notamment dans l'archipel sub-antarctique français de Crozet, à mi-chemin entre l'Afrique australe et l'Antarctique, mènent une vie caractérisée par l'alternance de séjours à terre, où ils se reproduisent, et de longs départs en mer pour s'alimenter.

Les chercheurs du Centre d'écologie et de physiologie énergétiques (CEPE/CNRS) de Strasbourg ont découvert il y a quelques années que le mâle du manchot royal, tout en jeûnant sur son parcours de 400 à 500 km dans les eaux polaires, regagne la terre avec de la nourriture parfaitement conservée dans son estomac. Il revient remplacer la femelle pour la dernière période d'incubation du poussin.

Suite à cette observation, Cécile Thouzeau et ses collègues ont cherché à élucider les mystères de cette étonnante capacité de conservation de nourriture. A partir des prélèvements d'échantillons de contenu stomacal de manchots en train de couver, les chercheurs ont réussi à isoler une substance antimicrobienne, la "sphéniscine" (du nom scientifique de la famille des manchots, les sphéniscidés).

Il s'agit d'une peptide (composante de protéine), qui semble agir en association avec d'autres molécules. Mais on sait d'ores et déjà, soulignent les biologistes, qu'elle est active contre un grand nombre de micro-organismes (bactéries, champignons...) dont certains sont à l'origine de maladies humaines. Elle arrête totalement, par exemple, la croissance d'Aspergillus fumigatus, champignon provoquant une pneumopathie connue sous le nom d'aspergillose invasive et touchant les personnes aux défenses immunitaires affaiblies.

Outre un avenir qui semble prometteur dans le domaine biomédical, la sphéniscine pourrait également contribuer à l'amélioration des techniques de conservation agroalimentaires, commentent les scientifiques.

http://fr.news.yahoo.com/031218/202/3k28y.html

 

 

Quand le Soleil influençait le prix du blé

Les hommes ont toujours cru à l’influence des cieux sur les activés humaines, ce qui de nos jours peut s’apparenter à des croyances d’un autre temps. Pourtant deux chercheurs israéliens viennent de montrer que le Soleil pouvait influer sur les récoltes et par conséquent, sur le prix du blé.

Lev Pustilnik de l’Université de Tel Aviv et Gregory Yom Din de l’Institut de Recherche du Golan à Kazrin ont montré qu’il existait bien un lien entre l’activité solaire, visible par le nombre de taches, et les récoltes de blé.

Les taches solaires sont des zones sombres plus froides caractérisées par un champ magnétique extrêmement fort. Elles sont souvent à l’origine d’explosions, suivies d’éjections de masses coronales, entraînant des orages magnétiques. Lorsque ces derniers atteignent les premières couches de l’atmosphère, ils cassent différentes molécules de gaz comme l’azote ou la vapeur d’eau, et empêchent la formation de nuages. Ainsi, les deux chercheurs israéliens ont montré qu’en période de forte activité solaire, le ciel est dégagé, et les nuages sont rares. Ils ont confirmé leur théorie à partir d’observations par satellites : un temps clair serait plus favorable aux récoltes, qu’un temps à fortes pluies.

Les deux chercheurs ont ainsi constaté qu’au Royaume-Uni, entre 1600 et 1700, le prix du blé a été le plus élevé lorsque l’activité solaire était la plus faible. Ce qui semblait n’être qu’un vulgaire dicton de grand-mère a été vérifié scientifiquement. De nos jours, la mondialisation des échanges annule l’effet solaire. Cependant, dans certains pays pauvres, l’impact de l’activité du Soleil sur les récoltes peut encore se vérifier.

http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20031222.OBS1663.html

 

Disque d’or: polar archéologique


En 1999, un disque insolite, accompagné d’épées, de haches et de bijoux datant de l’âge du bronze, fut découvert en Allemagne centrale par des pilleurs de tombes.
Ceux-ci tentèrent de monnayer leur trouvaille en vain. Le trésor passa de main en main avant d’être saisi en 2002 par la police bâloise au cours d’une action spectaculaire minutieusement mise au point.
Vieux d’au moins 3600 ans, ce disque de bronze, incrusté d’un croissant de Lune, du Soleil et d’étoiles représentant les pléiades fut certainement fabriqué dans la région où il fut découvert mais son auteur a dû s’inspirer de modèles provenant du bassin méditerranéen.
Cet objet, d’une valeur scientifique exceptionnelle, est connu désormais sous l’appellation de disque céleste de Nebra.
Il témoignerait d’un important culte stellaire au cœur de l’Europe à l’époque protoceltique.
On peut le contempler au musée préhistorique de Halle.

 http://www.agers.cfwb.be/prof/dossiers/part/rtbf/rtbf0345.asp#z

 

Cet automne (2003) a vu en Allemagne la publication officielle d’une découverte majeure pour l’histoire de la culture européenne. Il s’agit de la plus ancienne représentation du ciel jamais trouvée, vieille de 3.600 ans, contemporaine de Stonehenge (Âge du bronze), plus ancienne encore que la fameuse représentation égyptienne de la barque céleste qui était jusqu’à présent considérée comme la plus ancienne carte céleste

du monde.

 

http://www.prospection.net/forum/messages/4914_4914_17_0_17.html

 


Elle est constituée d’un disque de bronze de 32 cm de diamètre (fig. supra) plaqué de motifs en or représentant, entre autres, la Lune, le Soleil et ce qui semble être la constellation des Pléiades, ainsi que d’autre astres.
Ce disque céleste avait été découvert et dérobé en juillet 199 par des pilleurs de sites archéologiques, sur le mont Mittelberg près de Nebra, dans la Saxe-Anhalt (Allemagne centrale). Il a été retrouvé cette année par la police à Bâle, en Suisse, légèrement endommagé. Le site archéologique se trouve dans une forêt, au sommet du mont, à l’intérieur d’une enceinte circulaire de 200 à 350 m de diamètre, constitué d’une palissage de bois qui semble avoir hébergé soit un observatoire céleste, soit un haut lieu de culte, soit un important site funéraire (avec un système complexe de tombes) ou le tout à la fois. Le site semble avoir été utilisé sur une longue période d’environ mille ans car on y a retrouvé aussi des bijoux de l’époque de Wendel vieux de 2700 ans. Le débat est encore ouvert sur la signification des arcs d’or représentés sur le disque. Les deux arcs latéraux peuvent symboliser à la fois les barques célestes qui véhiculent la Lune et le Soleil chez les Anciens Germains et la courbure de la ligne d’horizon . Quand au troisième, on peut y voir la Voie Lactée. La localisation du lieu interpelle aussi quant à sa symbolique astronomique. En effet, depuis le mont Mittelberg, le jour du solstice d’été on voyait le Soleil se coucher sur la pointe du mont Brocken (1142 m), point culminant du Haut-Harz et, le 1er mai – qui est aussi une date religieuse importante chez les anciens Celtes et Germains – sur le point culminant (474 m) du proche massif des Kyffhaüser.
Il apparaît donc que les historiens tenants de l’antériorité moyen-orientale puis méditerranéenne dans la science astronomique ont à revoir leur copie, d’une part et que, d’autre part, la civilisation nord-européenne de l’Âge du bronze aurait développé un système de connaissances nettement plus élaboré que ce qui était jusque là couramment allégué. "

Base :http://racines.traditions2.free.fr/disqciel/index.htm